Dauþuz - Vom schwarzen Schmied
Chronique
Dauþuz Vom schwarzen Schmied
DAUÞUZ n’est plus à présenter. Non seulement parce que j’en dis du bien sur Thrashocore depuis plusieurs années, mais aussi parce qu’il ne change rien de rien d’une sortie sur l’autre. Vu que le duo qui le compose est au top de son art depuis toujours, on ne s’en plaindra pas. On n’espère même pas qu’il se surpasse ou qu’il arrive à faire mieux tellement son univers est déjà un régal. C’est au contraire la crainte de le voir perdre l’inspiration ou changer d’orientation qui nous agite avant la première écoute. Bien entendu, ce nouvel album, le 4ème, ne déçoit pas. Je peux en voir un ou deux parmi vous lever la main en disant que lui il a été moins touché, mais je suis sûr que ce qu’il reprochera, c’est ce que j’avais déjà cité en chroniquant l’EP
Grubenfall 1727 en 2020 : le risque de se lasser d’une formule qui n’évolue pas. Surtout que c’est tous les ans que
DAUÞUZ revient vers nous avec son black metal atmosphérique vaillant, forestier, entraînant et surtout aux énergies contagieuses...
Vom schwarzen Schmied est ainsi un pur album des Allemands, avec cette fois-ci 8 pistes qui racontent une histoire. Celle d’un forgeron de mine, comme on peut d’ailleurs le voir sur la pochette et l’entendre frapper le fer et parler à la fin du dernier titre. Les titres de l’album et des morceaux sont d’ailleurs assez éloquents puisque « Schmied » veut dire « forgeron » ! « Vom scharzen Schmied » est donc « Du forgeron noir », et « Der Bergshmied » I à VIII : « le forgeron de la montagne ». Cette saga est celle d’un homme, mais aussi celle de l’humanité, racontant comment les humains ont appris à exploiter, à trouver la voie de la mécanisation, mais aussi à forger sa propre fin. Le forgeron découvre justement la cupidité insatiable des humains et se détourne d’eux, leur laissant un minerai qui les détruira.
Pour conter l’histoire, chaque morceau a un sous-titre : « Ma montagne », « Le serment », « Désespoir », « Travail magique », « Chansons de saga », « Cognition », « Le sacrilège », et « Couvercle de cercueil ». Les paroles sont en allemand, et chantées naturellement, sans essayer de jouer l’histoire. Certains mauvais groupes le font parfois. Ils prennent des intonations ridicules pour montrer la colère, la peur ou l’excitation. Ici non. Les ambiances ne sont pas cassées par le déroulement de la saga, et les sentiments sont mis en avant par la musique, par les instruments, par quelques samples. On trouve donc les habituelles guitares acoustiques, le piano, les chœurs masculins, mais aussi pour une fois des cordes. Et tous ces éléments viennent glisser de la tension, de la mélancolie ou encore de la nostalgie au milieu d’un black metal tour à tour galopant ou nerveux.
Bref le groupe continue d’être une valeur sûre et l’une de ces formations qui ne se trahissent pas en continuant d’écrire leur histoire dans leur propre style. J’adhère !
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