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Near Death Condition - Ascent From The Mundane

Chronique

Near Death Condition Ascent From The Mundane
Il y’a des disques dont on attend avec impatience l’arrivée et dont on demande beaucoup qualitativement à ses géniteurs, tant on sait que ceux-ci sont capables de se surpasser pour offrir quelque chose d’imposant et qui fait très mal aux oreilles comme aux nuques les plus solides. Cependant il arrive que ceux-ci se plantent en cours de route et fassent de cet album attendu un pétard mouillé, plus ou moins prévisible… et c’est hélas ce qu’on pressentait de ce quatrième opus du combo Suisse qui est clairement le plus faible sorti par ses soins. Il faut dire que l’annonce du départ de l’historique Stéphane avait de quoi inquiéter, tant son gros travail aux côtés de Patrick Bonvin avait fait partiellement le son et le style du groupe de par ses arrangements alambiqués et des voix adaptées au genre proposé (pour un rendu en totale harmonie avec celui de son compère). Du coup depuis le très bon « Evolving Towards Extinction » huit années se sont écoulées, et outre le multi-instrumentiste l’entité a vu également le tentaculaire batteur Guido Wyss quitter le navire pour laisser ainsi le dernier membre d’origine seul aux manettes, mais qui peut toujours compter sur le soutien indéfectible de son label. Néanmoins cela n’était pas forcément très engageant tant celui-ci ne cesse de voir ses têtes de gondoles (PYREXIA, DEEDS OF FLESH…) décliner progressivement, tout en n’arrivant plus à recruter de noms intéressants qui restent embourbés dans la deuxième division du Death, ce qui ne présageait vraiment rien de bon. Car bien qu’ayant recruté les expérimentés Tony Petrocelly à la basse et Florian Jacot-Descombes (alias Magnus) au chant ceux-ci malgré toute leur bonne volonté ne vont pas permettre à l’ensemble d’échapper à l’ennui généralisé vu qu’il y’a trop d’éléments négatifs pour parvenir à l’éviter. En premier lieu il y’a quoi râler quand on voit le contenu proposé car attendre aussi longtemps pour seulement six morceaux (complétés par trois courts interludes/outro inutiles) c’est à la limite du foutage de gueule, surtout quand ils sont en plus si plats et génériques, et que leur tempo ne décolle jamais. Il faut dire qu’outre la production très compressée et étouffée au manque de puissance criant, le timbre vocal du nouveau hurleur n’est pas à la hauteur tant il est souvent trop juste côté vélocité (même s’il s’applique du mieux possible), et ce malgré la prestation de haute-tenue de Kévin Paradis qui prouve une fois encore tout son talent derrière la batterie (mais qui est présent ici en tant qu’invité).

Celui-ci se met de suite en évidence sur « Witness To The Martyr » qui est probablement le meilleur titre de cette galette, tant son mid-tempo rythmé et presque groovy fait mouche instantanément et conserve cet entrain sur presque toute sa longueur. Sans forcément chercher bien loin l’écriture ici est suffisamment propre et remuante pour qu’on y adhère à peu près correctement, avant que malheureusement la fin désarticulée ne gâche un peu le rendu général. Car comme on va le voir par la suite cela va être récurrent en matière d’excès sonores, et hélas après ce début sympatoche la suite va progressivement décliner vers l’emmerdement voire carrément l’agacement comme via le planplan et répétitif « Nothing From Naught » à la vitesse absente et aux cassures rythmiques régulières, mais qui cassent la dynamique globale. Manquant clairement de couilles et finissant par donner l’impression de ne jamais se finir cette plage a encore au moins le mérite de garder une certaine sobriété, vu qu’ensuite on va avoir droit à des claviers imposants mais hors-sujet, qui vont franchement dynamiter les quelques bons points et finalement donner une vraie envie de zapper et d’aller voir ailleurs.

En effet à partir de « Wisdom Of Meaninglessness » les choses vont trouver le moyen de se gâter encore plus fortement tant cette composition ne décolle jamais et manque clairement d’attractivité, tant elle se répète à n’en plus finir et que les rares variations se montrent d’une prévisibilité épuisante. Après l’inutile interlude « Enlightenment » c’est le diversifié « The Bridal Chamber » qui se fait entendre et monte d’un cran côté technicité du fait de l’ajout d’accents Progressifs ambitieux mais qui n’amènent que dalle, et dont le résultat sonne synthétique du fait de trop jouer sur les atmosphères au détriment de la fureur et du tabassage qui ont totalement disparu des débats. Heureusement ceux-ci font un retour attendu juste après sur « Astral Journey » qui retrouve enfin une certaine densité et cohérence, mais sur une durée beaucoup trop courte vu que dès l’allure ralentit ça redevient poussif et balourd, surtout avec cette ambiance de science-fiction électronique totalement à côté de la plaque. Et pourtant on a bien cru avoir un ultime baroud d’honneur sur le rampant et suffocant « Ascent From The Mundane » qui donne sur certains passages une furieuse envie de secouer la tête, tout en voyant une certaine mélodie et plénitude y faire son apparition (le solo quasiment plaintif y étant pour beaucoup), tout comme les blasts que l’on réentend tardivement mais qui font du bien. Malgré tout cela dure encore beaucoup trop longtemps pour qu’on conserve une attention constante, surtout que là-encore (et toujours) les éléments électroniques finissent par faire totalement décrocher en cours de route.

Se clôturant par deux intermèdes à l’intérêt inexistant (sérieux terminer par cela ça rime à quoi ?!) cette nouvelle orientation musicale rate totalement sa cible dans tous les domaines, et sonne trop surfaite pour être mémorable. Si on peut comprendre l’idée de mettre la violence au second plan au profit d’accents éthérés et d’une rapidité plus ou moins au rebus encore faut-il que cela en vaille la peine, et ça n’est pas du tout le cas ici. Si le départ de son compère a pu perturber le guitariste (même ses solos bien que n’étant pas ratés donnent l’impression d’être joués à l’arrache) et lui donner l’occasion d’essayer de nouvelles choses il serait de bon ton pour lui de revenir à ses fondamentaux qui ont fait le style et le succès de l’entité, au risque pour elle d’être totalement oubliée d’ici peu. On ne peut donc que lui conseiller de vite se reprendre et de tenir compte des nombreux avis négatifs pour que sa musique redevienne intéressante, sinon il est presque certain que cet ancien grand nom Helvétique terminera dans les abysses, mort et enterré avec nombre de regrets éternels.

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Near Death Condition
notes
Chroniqueur : 4.5/10
Lecteurs :   -
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plus d'infos sur
Near Death Condition
Near Death Condition
Death Metal - 2001 - Suisse
  

tracklist
01.   Witness To The Martyr
02.   Nothing From Naught
03.   Wisdom Of Meaninglessness
04.   Enlightenment
05.   The Bridal Chamber
06.   Astral Journey
07.   Ascent From The Mundane
08.   And Then We Have Shined Above All
09.   Near Death Condition - In Eternal Embrace

Durée : 38 minutes

line up
parution
11 Février 2022

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