Wyrms - Sarkhral Lumænor - La lueur contre les fléaux
Chronique
Wyrms Sarkhral Lumænor - La lueur contre les fléaux
Je ne suis pas perfectionniste. Enfin… si, je le suis sans doute un peu, mais c’est sans comparaison face à des groupes comme WYRMS qui, eux, le sont véritablement ! C’est une évidence, ils peaufinent au maximum leur travail, et depuis leurs débuts, en 2010, ils ont toujours fait en sorte de sortir le meilleur d’eux-mêmes, ne se contentant pas de trouver des mélodies férocement efficaces, mais en y ajoutant plein de petits éléments qui permettent de les parfaire au maximum. Et c’est bien ce qui explique le temps passé entre deux opus. 5 ans avaient été nécessaires entre le 2ème et le 3ème, il en aura fallu 4 de plus pour découvrir le 4ème.
Et ce qui doit être le plus compliqué pour le groupe formé en 2007 par Tedd, c’est de trouver encore de nouvelles idées permettant de poursuivre le chemin tracé dès les origines. Car voilà une magnifique orientation : WYRMS reste fidèle à son identité et ne tente pas de fouler de nouveaux chemins qui le dénatureraient. Et cette volonté de fil conducteur logique se retrouve déjà dans les titres des albums. Tous ont gardé la même idée de joindre un nom en français après un nom en… langue imaginaire (?). J’ai été trop mauvais pour savoir si « Sarkhral Lumænor » était une langue existante, mais la graphie a tout de suite laissé croire que le sens était celui de « Lumière sacrée ». D’où le deuxième nom : « La lueur contre les fléaux ». L’autre ressemblance évidente avec les anciennes sorties vient de la pochette. Elle est en noir et blanc, et puis elle représente une nouvelle fois un univers médiéval mais aussi avec une petite dose de fantasy. Si le roi représenté sur La monarchie purificatrice avait des oreilles d’elfe et que le personnage sur Les VI chemins du crépuscule avait des airs de mort-vivant, c’était carrément des créatures bestiales qui se retrouvaient sur Rêves et peines d’un misanthrope. Cette fois-ci, la procession qui observe le chevalier agenouillé présente un visage de squelette. Ces visuels sont importants car ils plongent déjà l’auditeur dans l’univers du groupe. C’est médiéval, mais avec aussi une touche de mystère et d’occulte.
La musique de WYRMS non plus ne change pas et colle à la description faite à l’instant, permettant ainsi quelques rapprochements avec SUHNOPFER, DARKENHOLD et AORLHAC. Les six nouvelles compositions sont une nouvelle fois très énergiques, avec un rythme emballé qui faiblit rarement et devient même au contraire totalement fou par moments. C’est terriblement efficace, et il est difficile de ne pas sentir l’adrénaline monter en nous. C’est tellement contagieux que l’on ne peut se retenir de chercher désespérément autour de soi un destrier pour monter dessus et rejoindre la horde conquérante des fans du groupe. Les guitares sont toujours aussi excellentes et les vocaux hurlés parfaitement placés et bien dosés, mais les passages les plus légendaires sur ces 42 minutes sont généralement ceux qui ont des ajouts les différenciant. Ma préférence va sans aucun doute à « Trouble mort » qui est particulièrement riche. Il contient des sons variés, flûte et guitare acoustique (vielle ?) sur son introduction, mais aussi clavier, cloches (j’adore les cloches !) et chœurs sur sa fin. Ce titre est une vraie tuerie ! Mais bon les autres ne sont pas en reste, et les riffs par exemple sur « L’envoyé des flammes » risquent bien de traumatiser du monde... L’album termine aussi avec un titre à part puisque de « Dans l’hiver et dans la nuit » se démarque par son rythme principalement lent et presque mélancolique, qui ne s’emballe que sur la fin de ses 9 minutes.
Bref, WYRMS a sorti une nouvelle pépite, et c’est logique de le trouver désormais sur un label international reconnu : Purity Through Fire !
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