Une fois n’est pas coutume, j’ai choisi de commencer l’écoute d’un album, en l’occurrence «
Codex Nihilistic Exhumed », troisième album des Français de
NIHILISM, par la fin. En effet, les cinq reprises présentes de
SEPULTURA,
HYPOCRISY,
CARCASS,
DEATH et
DISMEMBER m’ont fait dire que ce serait un moyen pratique et efficace de me familiariser avec le style et le son du groupe avant de me pencher sur leurs propres compositions. Bon, comme prévu, il ne faudra rien en attendre de particulier : si les morceaux sont très correctement exécutés, il n’y a cependant pas vraiment de prises de risques au niveau de l’appropriation, le quintette suivant les partitions à la note près. C’est donc plutôt réussi pour « Suicide Machine » et « Heartwork », à mon goût plus anecdotique concernant « Slaves of Pain », « Adjusting the Sun » et « Casket Garden » même si sur ce dernier le chanteur adopte un timbre légèrement moins grave qui fonctionne bien et qui démontre une amplitude vocale intéressante. Bref, ces bonus, qui m’ont finalement servi de préambule, sont surtout là pour illustrer les influences principales de la formation car les sept compositions se situent clairement dans une veine
thrash death metal puissante tout en restant mélodique.
La puissance, elle est évidente dès l’écoute de « War on the Blind » : guitares épaisses, peut-être un peu trop étouffées d’ailleurs, martellements rythmiques, chant profond sans pour autant sombrer dans le pur guttural, le tout porté par un mid tempo bien costaud, c’est sûr qu’à ce niveau c’est de la belle ouvrage. Les autres titres sont d’ailleurs à l’avenant, avec un « Twelve Thousand » à l’introduction très
DEATH justement puis qui évolue vers des riffs carcassiens, pas révolutionnaire évidemment mais toujours sacrément efficace. Nous pourrons également noter la bonne qualité des solos, sur « Death & Hades » par exemple. Ils sont rares mais apportent une dimension supplémentaire aux morceaux, la parcimonie étant donc ici un atout bien plus qu’un handicap. Comme en plus
NIHILISM semble être engagé dans la défense des droits des animaux, cela renforce la sympathie que l’on peut avoir pour le groupe tout en changeant un peu des traditionnelles histoires de meurtres et de violence perverse.
Pour le reste, nous retrouverons néanmoins ici tout ce qui fait le tronc commun de la scène
death metal : un nom un peu trop générique, une pochette « tête de mort » qui me fait penser au Ghost Rider et peut-être un certain manque de variété entre les titres qui permettrait de conserver un haut niveau d’attention tout du long, même si « Fucking Prophecy », avec ses riffs saccadés, relance bien la machine à claques.
Ce qui est certain, c’est que la qualité de cette sortie donne envie d’en apprendre plus, voire de se plonger dans les deux LP précédents, «
Beyond Redemption » (2016) et «
Apocalyptic Fate » (2019) car, dans ce registre un peu
mélo death, les groupes français de qualité ne sont pas légion. A découvrir, à suivre et à encourager afin que les prochains disques puissent être hébergés chez un label qui assurera peut-être une meilleure visibilité à ces musiciens méritants.
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