Les grosses cylindrées suédoises, enfin de la scène metal mélodique en Suède (pas la Volvo XC90 ou la blondasse en plastique de « La roue de la fortune ©» hein !) provoquent désormais chez certains un blasement quasi-total, lassés par ces fabuleuses guitares dorénavant remplacées par un chant clair immonde et/ou ces compos d'un niveau affligeant… Attendez… Notre rédacteur Mikaël me hurle à l'oreille « Dark Tranquillity !!! », headbangant avec sa mèche et son t-shirt « Life In Cartoon Motion ©» avec en fond « Inside The Particle Storm »… Mille excuses cher collègue, il existe encore quelques rares exceptions. Arch Enemy n'en fait malheureusement pas partie… Six années (
Wages Of Sin) que le groupe ne nous a pas desservi du death mélodique de qualité malgré une line-up à en faire pâlir plus d'un (Erlandsson et Amott ! Merde !) et quelques bonnes poussées. Les revoilà donc pour le septième album (déjà !), deux ans après le bancal et oublié
Doomsday Machine ainsi que le départ succinct de Christopher Amott.
Difficile donc de s'extasier aux premiers abords face à ce bien nommé
Rise Of The Tyrant (bien que l'artwork de Niklas Sundin se laisse pleinement admirer) et pourtant… Peut-être que ma remarque lors de mon interview avec Sharlee D'Angelo au Hellfest 2006 ainsi que celles de pas mal d'adulateurs ont fait changer la direction soporifique prise par
Doomsday Machine. De côté ces passages poussifs des plus ennuyeux, place à du death mélo direct de chez direct avec un premier constat : un son cataclysmique ! Après on aime ou pas, mais Fredrik Nordström a selon moi (et comme le dit si bien mon chouchou Dan Swanö) l'un des meilleurs sons au rayon « grosse prod » (à tester sur sa sono 10.5 payée à crédit). Autre constat majeur : la rythmique se veut encore plus agressive, le côté méchamment « martial » de Daniel appuyé de gros riffs thrash/death monolithiques, muscleront à coup sûr vos cervicales ! Inutile de vous décrire les soli inhumains des frérots Amott, comme à leurs habitudes (voir les sept autres chroniques d'Arch Enemy) ils vous laisseront encore une fois littéralement sur le cul.
Les frangins avaient d'ailleurs la fâcheuse habitude de créer un véritable fossé entre le travail fourni pour les soli et le reste des compositions. De là à dire que les titres sont merveilleusement composés sur
Rise Of The Tyrant serait pur mensonge. Non, les structures sont finement et suffisamment travaillées pour saisir la mention « TB », laissant place à quelques riffs et surtout mélodies fort bien trouvés (« The Day You Died » ne sortira plus de votre tête), chose assez difficile pour ce genre asséché vous en conviendrez. La synergie mélodique/bourrine est ainsi parfaitement mise en place, je pense en particuliers à « In This Shallow Grave » ou « The Great Darkness ». L'emploi de samples est aussi un de ces petits plus qui ne fait pas de mal, certains d'entre vous reconnaîtrons sur le titre éponyme, la voix du grand Malcolm McDowell (« Orange Mécanique ») tiré du très contreversé « Caligula ».
En parlant de voix, qu'en est-il de la demoiselle à polémique, Angela Gossow ? Oubliez les divers effets sur ses cordes vocales (« Carry The Cross » par exemple), la frontwoman a clairement la patate et offre sa meilleure performance tout au « naturelle ». Les quelques poussées vers les graves vous feront encore douter de votre virilité, il suffit d'entendre Angela hurler « Who is the master ? » sur « In This Shallow Grave »… Effrayant ! Pour les réfractaires têtus envers miss Gossow, je ne saurais vous conseiller l'écoute du très bon groupe Hearse, de maître Johan Liiva.
L'attente aura été très longue mais vous pouvez désormais placer un nouvel album au podium de la discographie d'Arch Enemy (aux côtés de
Burning Bridges et
Wages Of Sin). Certes les raccourcis faciles d'un « I Will Live Again » ou d'un « Revolution Begins » pourraient rappeler de mauvais souvenirs, de plus le manque de prises de risques et de réelles innovations (essoufflant l'album sur la fin) par rapport à la masse et au niveau du groupe, limitent l'impact de ce septième opus. Quoiqu'il en soit, Arch Enemy repart sur de bonnes bases, gageons que le groupe évolue dans cette voie pour la suite.
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