Demolizer - Post Necrotic Human
Chronique
Demolizer Post Necrotic Human
Révélé à la fin de l’année 2020 avec le réussi et agréable
« Thrashmageddon » le combo de Copenhague est depuis devenu un nom à suivre au sein de la nouvelle scène Thrash de son pays, autant par son enthousiasme communicatif que son énergie constante aidés en cela par une écriture tout en sobriété, addictive et fluide. Enchaînant désormais régulièrement les premières parties et les festivals il était temps pour lui de repasser par la case studio pour y enregistrer son deuxième album, afin de confirmer toutes les bonnes choses que l’on avait pu entendre sur le précédent. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’aucune surprise n’est à attendre ici tant ça reprend là où les choses en étaient restées et c’est une bonne nouvelle, vu que la formule certes éculée et prévisible a parfaitement fait ses preuves chez les Danois qui continuent de largement s’inspirer de la scène Américaine des années 80.
A ce sujet il n’y a qu’à écouter le démarrage de « Post Necrotic Human » pour en être directement convaincu, vu qu’on y entend un cri d’ouverture digne de Tom Araya sur une rythmique menée à fond la caisse et qui ne va pas presque débander. Ralentissant sur une courte période pour permettre de reprendre son souffle ce premier titre énergique et impeccable montre un savoir-faire indéniable, à défaut d’être original tant ça reste balisé à outrance et ce même si ça s’écoute sans aucun problème. Misant majoritairement sur un tempo particulièrement enlevé le quatuor sait cependant ralentir l’allure sans pour autant trop lever le pied, un schéma privilégié à son maximum sur les débridés et primitifs « Fascist State » et « Sarnath » qui sentent le Punk à foison de par leur radicalité générale. Cependant si tout ça reste d’une simplicité sans nom on sent que les gars ont envie de faire secouer l’auditeur, vu que ça possède souvent un groove impeccable et contagieux qui fait son œuvre autant sur disque que lors des futurs concerts... à l’instar du varié « The Butcher » qui joue le grand-écart rythmique en maintenant une pression constante, comme cela se retrouve sur l’efficace « Crossfire » qui s’enchaîne dans la foulée et fait le boulot à défaut d’être marquant.
Néanmoins ça reste encore de très bonne tenue et conclut une première partie d’opus sobre et efficace, avant que la seconde n’arrive et reste du même acabit... principalement via l’équilibré « The Wheel », où les parties mid-tempo sont plus nombreuses et offrent ainsi de très bons passages pour secouer la nuque comme il se doit. Terminant les hostilités par les redoutables et homogènes « Capital Punishment » et « Warmonger » ce long-format a néanmoins quelles surprises à proposer, histoire de ne pas tomber dans la redite et répétition inutile. En effet si le sombre et légèrement syncopé « Killing A Friend » va dévoiler un jeu un peu différent du reste c’est surtout via l’étonnant et mélodique « Day After Day » que les choses vont être poussées à leur paroxysme, vu qu’on va être en pleine balade Hard-Rock typique de l’époque. Car la rythmique ne va jamais s’accélérer et les accents mélodiques vont ici être totalement omniprésents, entre l’introduction portée par de doux arpèges et le long solo de toute beauté, qui pourraient presque avoir leur place sur la Fm tant ici tout est rempli de douceur et calme, et ce même si l’électricité sait rugir quand il le faut. Autant dire que malgré sa spécificité cette plage a toute sa place ici malgré une longueur excessive et qu’elle sert de parfaite transition au sein d’une galette réussie à défaut de marquer l’année de son empreinte, malgré toutes ses qualités.
Il est évident en effet que tout sera oublié dès qu’on en sera arrivé à la fin de l’écoute tant tout cela fini par se ressembler à la longue, et cela sans compter cette batterie en plastique qui gâche sérieusement l’écoute et fait tache avec le côté abrasif et direct du chant et des guitares au rendu très live. Néanmoins on passera vite fait sur ses défauts pour profiter d’un très bon moment mené à cent à l’heure et qui défoule comme il faut porté par l’enthousiasme de ses créateurs qui font parfaitement le métier, même si pour l’instant ça reste de la bonne deuxième division, honnête et sympathique qui ne peut cependant viser plus haut. Néanmoins tout ici est envoyé avec force et intégrité, et c’est cela finalement qu’on attend d’une entité comme celle-ci qui fait perdurer une vision pure et originelle d’un genre décidément increvable et qui ne cesse de voir émerger de nouvelles têtes pour notre plus grand plaisir.
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