Si tu discutes avec une personne qui commence à avoir les tempes grisonnantes et que la République Tchèque arrive sur la table, les probabilités sont grandes pour que le nom de
KRABATHOR soit prononcé. Et pour cause, depuis 1988 et la première démo «
Breath of Death », la formation (en général un trio) délivre un bon gros
death metal dénué de finesse. C’est donc après des débuts fortement empreints de
thrash allemand que le groupe commence à réorienter son discours, pour aboutir en 1998 à ce qui est généralement considéré comme l’acmé de sa carrière : «
Orthodox ». Je ne sais plus sur quel
sampler le morceau-titre était proposé mais qu’est-ce qu’il a pu tourner dans mon lecteur CD ! Pour moi cette chanson était tout simplement géniale.
Bon, depuis, j’ai un peu revu ma position sur la qualité réelle de ce quatrième LP, certes plein d’atouts mais également outrageusement basique et un brin répétitif. L’ouverture fait cependant toujours son petit effet : rythme ultra haché, son de basse qui tabasse, refrain brutalement entraînant, chant bien guttural, évidemment qu’on adore. Et fort heureusement, les musiciens n’ont pas mis toute leur inspiration dans ce seul morceau, même si l’on ne retrouvera plus cet effet de surprise dans les huit suivants.
Comme il fallait s'y attendre avec un disque dépassant à peine les trente minutes, les compositions sont brèves, principalement centrées sur des rythmiques épaisses, voire simplistes, et l’on pourra établir de nombreux parallèles avec d’autres entités telles que
HYPNOS (bien que plus tardive),
VADER ou encore
MASTER. Nous ne sommes clairement pas dans l’outrance technique, ni le plus grand des raffinements. Cependant, au détour d’un titre tel que « Body as Cover », les musiciens laissent encore transpirer quelques influences
thash de bon goût et, une chose en amenant une autre, quelques sursauts de complexité appréciables. De même, le
groove permanent prend parfois un subtil parfum de
DEATH (le final de « Touch the Sun » par exemple), sachant que l’une des forces des Tchèques, outre la capacité à pilonner sans discontinuer, c’est bien leur volonté de toujours glisser un gimmick sympa dans les chansons, un plan de basse, un riff mémorisable (« About Death »), une nappe de clavier, un truc qui rend la personnalité attachante, celle de ce pote que l’on perd parfois de vue des années entières et que l’on retrouve toujours avec le même plaisir simple, sans jugement.
Même si
KRBATHOR n’a rien proposé de nouveau depuis 2003 et «
Dissuade Truth », il ne s’est pas encore avoué vaincu puisque proposant à intervalles réguliers des compilations ainsi que des
live et même si je peine à imaginer qui cela intéresserait encore tant cette fin de carrière sent la
loose, il y a quelque chose de rassurant à se dire que cette engeance est encore vivante, à défaut d’être vivace.
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