Après une introduction acoustique peut-être un peu trop longue, la personnalité de
DOSKA se laisse enfin pleinement apprécier à compter de « Mennokh » : un
black metal mélancolique, fondé principalement sur des tempos moyens ainsi que des ambiances à la fois naturelles et légèrement
medieval fantasy.
Cet énième
one-man band hexagonal n’a encore qu’une carrière toute récente et il est fort probable que peu nombreux furent ceux qui entendirent parler de l’EP éponyme paru en 2023. Mais ce «
Doska Og Vintey », premier LP, pourrait bien inverser la tendance tant il s’avère riche et porteur de lumière. Du
black certes, je l’ai dit, mais qui, titre après titre, développe des atmosphères de plus en plus sombres, l’ombre d’«
Ultima Thulée » ou de «
Memoria Vetusta I : Fathers of the Icy Age » (
BLUT AUS NORD) planant de-ci de-là sur l’œuvre (« Detth’rya »).
Et même si je considère qu’il y a un peu trop d’introductions acoustiques dans les compositions, préférant largement les errances dures de la formation, il reste que cet homme seul expose déjà un sacré talent pour composer un
metal noir fortement teinté d’influences héritées des années 90. Les compositions sont foisonnantes d’atmosphères et de changements d’ambiances, le chant sait se faire versatile, même si ma préférence ira encore une fois à ses expressions les plus crues et criardes. Les qualités sont donc majoritaires dans ce premier effort
longue durée,
DOSKA parvenant sans forcer à rester intéressant tout au long des quarante minutes que durent ces neuf compositions. Il faut dire que la richesse de l’écriture ne joue pas en défaveur de l’homogénéité stylistique, la cohérence artistique étant ici évidemment de rigueur.
Alors il est certes sans doute un peu tôt pour s’enflammer et voir en
Aarunda le lanceur d’une nouvelle vague de groupes prometteurs mais, entre le concept de cette langue inventée (le
Mennokh), le niveau de jeu affiché sur chacun des instruments, l’inspiration débridée et la qualité de l’enregistrement, il n’y a guère de faille, les seules limites du compositeur semblant être celles qu’il choisira de se fixer. Une très belle découverte qui ne demande qu’une suite qui confirmera les espoirs placés en elle et je ne serai pas surpris que l’homme soit approché par des labels car le statut d’indépendant, à moins qu’il ne soit désiré, me semble désormais trop étroit pour un tel talent.
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