chargement...
Remontez pour accéder au menu
113 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Sylveste » JulianeG »

Holycide - Towards Idiocracy

Chronique

Holycide Towards Idiocracy
Dave Rotten (AVULSED, entre autres) a une nouvelle fois rassemblé autour de lui une équipe de fines lames pour l’accompagner dans son projet thrash metal : HOLYCIDE. Même si la formation est déclarée active depuis 2004, les choses ont réellement commencé à bouger en 2013 avec la démo « No Escape », « Towards Idiocracy » étant donc le troisième LP du aujourd’hui quintette.

Si des doutes subsistaient quant aux intentions des musiciens, un simple coup d’œil sur les différentes pochettes suffira à clarifier la situation : un gros balèze armé jusqu’aux dents qui fout le feu partout, décapite et casse des bouches, il n’y a guère que l’EP « Toxic Mutation » (2015) qui échappe à cette ligne éditoriale. Du côté des paroles, les mecs clament leur désamour de la technologie (« A.I. Supremacy » ; « Technophobia ») et du pouvoir corrompu (« Power Corrupts »), des sujets modernes voire sociétaux assez communs dès lors qu’il s’agit de ce genre musical. Quant aux influences, si jamais la mascotte guerrière ne vous avait pas mis sur la voie, il faudra les chercher du côté de l’Allemagne, à commencer par l’inusable SODOM.

Moi, tout ça, ça m’avait mis en appétit. Il y a une troupe chevronnée, je suis généralement très preneur des travaux du père Rotten, surtout chez PUTREVORE et CHRIST DENIED (dont il faudrait que je parle à l’occasion), mais le problème c’est qu’ici ce n’est pas de death metal dont il est question. Et en matière de thrash joué avec un son moderne mais usant des ficelles ancestrales, je ne cache pas une pointe de déception. J’ai beau multiplier les écoutes, je ne retiens quasiment rien des dix compositions, le souvenir de l’une chassant immédiatement l’autre. Très orienté heavy, insuffisamment extrême à mon goût, le rendu sonne bien trop classique à mes oreilles et je regrette amèrement la voix si joliment gutturale du leader. Tout est pourtant parfaitement exécuté, il ne s’agit pas d’une sortie « torchon » où les mecs auraient bâclé leurs parties juste pour obtenir une ligne de plus sur la feuille de paye : travail d’écriture et de structure des morceaux, solos à foison, déferlantes de rythmiques menées à la double, riffs saccadés ou déliés, alternances d’accélérations et de ralentissements efficaces, chant accrocheur, je trouve juste qu’il y a une absence de personnalité flagrante au regard des CV, je lui préfère largement des trucs plus confidentiels tel qu’un AGGRAVATOR par exemple, pas techniquement meilleur mais bien plus original.

Sans compter que, bon, le discours sur « l’informatique ce n’est pas bien et les hommes politiques ils sont tous méchants », ça commence tout de même à faire vieux ronchons. Il le sait sans doute que s’il n’était pas à la tête de Xtreem Music, rien ne garantit que ce « Towards Idiocracy » pourrait sortir sous quatre formats différents (CD, digital, cassette, vinyle) et que son statut de dirigeant lui octroie peut-être des privilèges qu’un subalterne n’aurait pas… Bref, je sors du cadre et m’égare. Par conséquent que faudrait-il retenir de cette nouvelle parution ?

D’abord, admettre que ces messieurs savent y faire. À défaut de faire preuve d’une inspiration magique, je noterai la qualité de l’exécution de ce thrash metal puissant, empreint d’un esprit heavy somme toute appréciable. Ensuite, il y a la technique ici déployée : ça riffe fort, avec précision, évidemment que les géniteurs sont passés depuis longtemps maîtres dans le tronçonnage. Enfin, il y a qu’il est toujours plaisant d’avoir quelques bonnes tapas à grignoter, même si j’aurais préféré moins de tortillas étouffe-chrétien et un peu plus de guindillas. Aussi vaudra-t-il peut-être mieux se réjouir : quarante minutes idéales pour l’été, un album taillé pour les festivals en plein air, simple et authentique.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

Sosthène citer
Sosthène
04/07/2024 19:31
note: 7/10
Deathrash a écrit : Je sais pas comment vous faites pour vous fader du Thrash aussi générique, ça pourrait être fait par une IA.
Et la voix est affreuse.

Même si gros respect au sieur Dave Rotten pour son implication dans le Metal extrême, et avec toute la sympathie que j'ai pour le bonhomme, j'y arrive pas.


Le commentaire est viril mais correct comme on aime à dire au rugby quand il y a des tampons :-) Le disque est surtout décevant au regard des mecs qui jouent, il n'y aurait que d'illustres inconnus, je l'aurais peut-être trouvé prometteur. Là, oui ça enfile les poncifs et Rotten devrait se contenter de growler, c'est certain.
Deathrash citer
Deathrash
04/07/2024 17:07
Je sais pas comment vous faites pour vous fader du Thrash aussi générique, ça pourrait être fait par une IA.
Et la voix est affreuse.

Même si gros respect au sieur Dave Rotten pour son implication dans le Metal extrême, et avec toute la sympathie que j'ai pour le bonhomme, j'y arrive pas.
Sosthène citer
Sosthène
03/07/2024 09:32
note: 7/10
J'avoue, je n'ai pas pris le temps d'écouter les disques précédents pour comparer avec ce dernier. Cela n'enlève rien au fait que c'est un plaisir bien trop fugace dont je ne retiens effectivement pas grand-chose post écoute.
Jean-Clint citer
Jean-Clint
03/07/2024 09:20
note: 7/10
Du même avis que toi, le groupe est un bon outsider dans le genre mais tout ça s'oublie rapidement tant ça oscille entre le sympa et le quelconque... rien de mauvais mais rien de mémorable non plus, comme d'habitude avec le groupe en fait ! Clin d'oeil

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Holycide
Thrash Metal
2024 - Xtreem Music
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Holycide
Holycide
Thrash Metal - 2004 - Espagne
  

formats
tracklist
01.   A.I. Supremacy  (03:15)
02.   Towards Idiocracy  (03:49)
03.   Remote Control  (04:17)
04.   Lie Is the New Truth  (03:42)
05.   Power Corrupts  (04:30)
06.   Technophobia  (03:17)
07.   Angry for Nothing  (03:53)
08.   Chemical Dependency (Atrophy cover)  (03:03)
09.   Pleased to Be Deceived  (04:46)
10.   Flamethrower 'Em All  (04:24)

Durée : 38:56

line up
parution
6 Juin 2024

Essayez aussi
Tankard
Tankard
Chemical Invasion

1987 - Noise Records
  
Black Mass
Black Mass
Feast At The Forbidden Tree

2021 - Redefining Darkness Records
  
Exa
Exa
Left in Shards

2024 - Indépendant
  
Annihilator
Annihilator
For The Demented

2017 - Neverland Music/Silver Lining Music
  
Coma
Coma
Mindless

2013 - Punishment 18 Records
  

Cataract
Killing The Eternal
Lire la chronique
Sacrifice
Volume Six
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
S.O.D.
Live at Budokan (Live)
Lire la chronique
Frightful
What Lies Ahead
Lire la chronique
Doomsday
Doomsday (EP)
Lire la chronique
Hirax
Faster Than Death
Lire la chronique
Sarcator
Swarming Angels & Flies
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec Brokenheads
Lire le podcast
Entretien avec Repurgator
Lire le podcast
Burning Dead
Into the Abyss
Lire la chronique
Radiation
Reactor Collapse
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique