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Pest Control - Year Of The Pest
Chronique
Pest Control Year Of The Pest (EP)
Nous avions quitté les Anglais de Pest Control il y a maintenant un petit peu plus de deux ans, juste après la sortie de Don’t Test The Pest, un premier album de Thrash / Crossover aussi court et coloré qu’efficace et addictif. Depuis, le groupe originaire de Leeds n’a pas particulièrement chômé puisqu’en plus de nombreuses dates et autres tournées à travers toute l’Europe et de deux singles parus en 2023 et 2024, celui-ci a également sorti en fin d’année dernière un nouveau EP intitulé Year Of The Pest.
Au programme de ce maigre retour, quatre nouveaux morceaux (dont un des deux singles évoqués plus haut) proposés sous la forme d’un vinyle 12" via le label anglais Quality Control HQ et, c’est une nouveauté, les Américains de Triple B Records. Si l’illustration reste toujours aussi cool et colorée, elle est l’oeuvre cette fois-ci d’un certain Chris Wilson qui signe une réalisation cartoonesque sympathique et un brin naïve reprenant une fois de plus cette thématique si chère au groupe, celle d’insectes et autres nuisibles vicieux régnant sans merci et avec une violence extrême sur l’espèce humaine Une façon pour les Anglais de nous signifier que rien n’a vraiment changé depuis la sortie de Don’t Test The Pest et que ce retour aussi modeste soit-il se fera une fois de plus au son d’un Thrash / Crossover de haute volée.
Effectivement, du haut de ses dix minutes, Year Of The Pest reprend sans grande surprise le chemin de ce Thrash / Crossover incisif et nerveux grâce auquel Pest Control s’est rapidement fait un nom et une réputation. Alors certes, les plus grincheux d’entre vous pesteront qu’il n’y a rien de bien nouveau à se mettre sous la dent mais l’efficacité de ces quatre compositions et leur caractère finalement assez varié font que l’exercice est une fois encore couronné de succès. Car si les Anglais ne font toujours pas semblant lorsqu’il s’agit de cavaler à coups d’accélérations plus ou moins franches ("Year Of The Pest" à 0:30, "Time Bomb" à 0:14, "P.M.C." à 0:29, "Good Grief" à 0:36), les ralentissements ("Year Of The Pest" à 2:02, "Good Grief" à 1:58) et autres changements de rythmes plus ou moins chaloupés ("Year Of The Pest" à 0:44 et 1:23, "Time Bomb" à 0:28, 0:53 et 1:31, "P.M.C." à 1:29, "Good Grief" à 2:08 et 2:24) sont néanmoins monnaie courante et permettent ainsi de varier agréablement les plaisirs. Bref, vous l’aurez compris, les moments taillés pour se taper la tête contre les murs ne manquent pas tout au long de ce Year Of The Pest qui en dépit d’un manque d’originalité flagrant ne devrait pas manquer de ravir une fois de plus tous les amateurs de Thrash / Crossover.
C’est d’autant plus vrai que Joseph Kerry et Joe Sam Williams font une fois encore de l’excellent boulot derrière leurs deux guitares. Nerveux, incisif et efficace en toute circonstance, le riffing des garçons et ces coups de poignets qui les accompagnent suivent à la lettre les préceptes Thrash inculqués dès la fin des années 80 par les plus fervents praticiens qu’ils soient Californiens, Texans ou New-Yorkais. Si on appréciera donc la nature intense et particulièrement imparable de tous ces riffs, on ne pourra pas non plus occulter leurs dimensions mélodiques. En effet, ces quatre compositions sont parsemés de leads et autres solos qui contribuent grandement à les enrichir d’accents mélodiques tout aussi bien ficelés que le sont ces riffs ultra efficaces. Ne manquons pas non plus de saluer la prestation exemplaire de dame Leah Massey-Hay qui mène cette danse d’une main de maître grâce à ce chant abrasif particulièrement vindicatif. Car même si les riffs sont et seront toujours l’élément clef d’une sortie estampillée "Thrash", difficile de ne pas s’enthousiasmer à l’écoute de ces vocalises féminines (chose finalement assez rares dans le genre) dont l’intensité et la pertinence ne sont jamais mises en défaut.
Produit par Ben Jones (batterie) déjà responsable du mixage de Don’t Test The Pest, ce nouvel EP bénéficie d’une production impeccable mettant évidemment l’emphase sur les guitares et le chant sans pour autant rechigner à mettre en avant par exemple la basse de Jack Padurariu et ses rondeurs pour le moins sexy. Quoi qu’il en soit, celle-ci est au service de compositions particulièrement efficaces qui à défaut de changer la face du monde vont permettre à Pest Control d’assoir encore un petit peu plus sa réputation et au passage nous faire patienter (parfait pour l’été qui vient de commencer) en attendant que la formation s’engage dans de nouvelles aventures un petit peu plus conséquentes.
| | AxGxB 3 Juillet 2025 - 552 lectures |
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