INHERITS THE VOID, j’en avais déjà pensé beaucoup de bien l’année dernière,
« The Impending Fall of the Stars » s’inscrivant parmi les très belles sorties de
black metal atmosphérique, l’aventure se poursuivant aujourd’hui, encore chez
Avantgarde Music, avec la parution de ce troisième album intitulé «
Scars of Yesteryears ».
Toujours mené en solo par
Antoine Scholtès en ce qui concerne le chant, la basse, la guitare et le clavier, le musicien a cette fois choisi de se faire accompagner à la batterie par
Nicolas Muller, connu pour son rôle au sein d’
ARTEFACT. Clairement, la décision s’avère excellente tant le léger déficit de puissance que l’on aurait pu reprocher à la sortie précédente s’avère ici totalement gommé. Le mec impulse une force saisissante à chacune des huit compositions, contribuant grandement à l’excellence de l’ensemble, mais j’y reviendrai. En effet, afin de terminer ce point sur les changements notables, il faudrait encore préciser que le
mastering a été assuré au studio
Unisoud par le très grand
Dan Swanö, qu’on ne présente plus, et il confère à ce disque une magnifique touche à la fois actuelle et pourtant référentielle, clairement ce mec sait comment faire sonner du
black mélodique, insuffler de l’organique à la froideur cosmique.
Evidemment, nous avons tous en tête des albums où des grands noms se côtoyaient et dont il n’est jamais rien sorti de bon, ce ne sera pas le cas ici. En effet, ces intervenants ne font que bonifier une inspiration qui a pris une tout autre dimension, plus épique, plus directe, plus rapide également, l’ensemble des morceaux se construisant sur des tempos appuyés où l’on peut désormais prendre la pleine mesure de la qualité de ces riffs déliés. Car même s’il y a bien quelques claviers, ce sont bien les guitares qui sont mises le plus en avant grâce à une sonorisation parfaite où tout est distinct. Le chant également me semble avoir gagné en intensité, en confiance peut-être, beau dans ses hurlements guerriers et avec un usage des chœurs revu à la baisse, ce qui me convient parfaitement.
Difficile par conséquent de prendre «
Scars of Yesteryears » en défaut tant chaque titre atteint une forme de perfection dans ce registre pourtant usé, effleurant parfois le grandiose, plantant fermement son drapeau au sommet des plus hauts glaciers. Ainsi, le travail d’écriture d’
Antoine Scholtès est vraiment exceptionnel mais le fait qu’il ait pu s’entourer d’un batteur hautement qualifié et passer entre les mains du maître (
EDGE OF SANITY,
PAN.THY.MONIUM ainsi que tellement d’autres) téléportent le groupe dans la sphère supérieure, passant sans contexte d’espoir à valeur sûre de la scène
black metal hexagonale, tout en ayant désormais les moyens de regarder le monde droit dans les yeux.
J’avoue que c’est pour moi une surprise. Je n’attendais clairement pas
INHERITS THE VOID à un tel niveau d’exécution, riche de superbes influences
heavy metal dans les quelques passages solos (« L’éternelle course des astres » par exemple) ainsi que de nombreuses mélodies cristallines. Avec le recul, je me rends compte que j’ai écouté assez peu de
black metal cette année mais ce LP figure en tête de mes faveurs, s’achevant sur la course échevelée de « The Endless Glow of Twilight », la composition la plus longue et qui dévoile même quelques accents plus
heavy doom d’une grande beauté. Une édition des plus classieuses pour enterrer l’année écoulée.
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