Mamie Nova »
Bludgeoned B... »
Chainsword - Chapter XII
Chronique
Chainsword Chapter XII (EP)
Un an à peine après l’excellent
« Born Triumphant » revoilà déjà le quintet de Varsovie avec de la nouveauté sous le bras cette fois-ci sous la forme d’un Ep, même si au vu de sa durée générale (trente-deux minutes) il peut très bien être considéré comme un album à part entière. Mais on ne va pas chipoter sur ces points de détails tant on est content de réentendre les Polonais qui livrent une fois encore un disque impeccable et au groove incandescent, qui va parfaitement suivre la voie déjà entamée auparavant... même si au niveau de la thématique ça va délaisser la deuxième guerre mondiale au profit de la licence Warhammer 40K. Cependant cela ne va avoir aucune influence sur le contenu vu que musicalement ça reste dans le chemin déjà tracé auparavant par le groupe, ce dont personne ne se plaindra vu que c’est bien là l’essentiel.
Difficile en effet de résister à l’appât lancé par « Primarch » qui ouvre les hostilités de fort belle manière en produisant immédiatement un dynamisme implacable conjugué à une vision majoritairement bridée et rampante, mais où la vitesse n’est pas absente vu qu’elle se fait entendre lors de courts passages enlevés hyper efficaces. C’est classique et sans surprises mais ça reste toujours aussi bien fait et on redemande, tant ça se montre accrocheur du début à la fin porté par le sens du riff toujours aussi efficace de la paire de guitaristes et un frappeur tout en sobriété qui a l’art et la manière de faire sonner tout ça correctement. Rien d’étonnant donc à ce que « Butcherhorde » conserve cette même attractivité, mais cette fois en misant sur un équilibre des forces plus affirmé porté par une rythmique en médium implacable qui sert de relance entre les ralentissements et accélérations nombreuses pour un résultat imparable qui fait bien mal aux cervicales, et ce avant l’arrivée de « Contemptor » aux accents épiques redoutables. Tout ici fait en effet très mal à la nuque vu qu’on est pris de suite par une irrémédiable envie de headbanging, tant l’ensemble est groovy à mort et donne une furieuse envie de prendre les armes afin de détruire tout ce qui est possible et notamment les ennemis en ligne de mire. Si ça lève doucement le pied pour aérer l’ensemble ça reste cependant basé sur du mid-tempo à l’ancienne et on en profite un maximum... car hormis le tout aussi bon et entraînant « Foresworn » qui va débouler un peu plus loin il va se faire plus rare par la suite, la preuve dans l’immédiat avec l’explosif « Gorechild ». Jouant sur les antagonismes cette plage va dévoiler ici toute sa lourdeur à son début et à sa fin avant que son centre ne fasse rugir toute sa puissance via une rapidité exacerbée... permettant ainsi de créer une ambiance suffocante et inquiétante où la noirceur est totale, et où l’on est pris en étau de par ses deux extrémités avec le même plaisir de prendre sa rouste habituelle.
Si le court et rudimentaire « Good Mourning, Vietnam » ne va pas amener grand-chose (tant ce côté primitif et défouloir est rapidement répétitif) en revanche la très longue conclusion nommée « Fox, Rats. Blood & Guts » va terminer les hostilités sous le signe du deuil et de la tristesse. Car si du côté du rythme ça va rester bridé autant que possible (en lorgnant constamment vers le Doom le plus impénétrable), pour le reste on va avoir droit à du solo aux accents mélodiques et plaintifs émergeant au milieu du chaos ainsi que de quelques courtes et brutales accélérations... indiquant donc que l’armistice est signé, et qu’il est donc temps de compter les morts après cette demi-heure où les moments de pause relative ont été très discrets. Du coup sans chercher à se renouveler la formation livre encore une fois une galette idéale pour se vider la tête et qui confirme tout le talent de ses auteurs dont l’écriture fluide et rigoureuse fait encore des merveilles, prouvant qu’ils ont de l’avenir et qu’ils sont loin d’avoir tout dit. Si évidemment on aurait bien repris un peu de rabe et qu’on est déjà impatients d’avoir une suite tout aussi efficace, pour l’instant on se contentera volontiers de ce « Chapter XII » qui n’est qu’une étape de plus dans la progression du combo vers les sommets et ils n’en sont sans doute plus très loin désormais. En espérant qu’enfin ils aient la visibilité qu’ils méritent, c’est tout ce qu’on leur souhaite... et pour ceux qui ne connaissent pas encore ce nom de CHAINSWORD on ne peut que leur conseiller vivement d’aller pencher les deux oreilles sur son œuvre, et de se laisser embarquer dans les tanks Panzer ou Sherman avec le bruit et les odeurs de diesel qui vont bien entre les balles qui sifflent et les explosions de tous les côtés.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène