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Hyperdontia - Dormant Scourge
Chronique
Hyperdontia Dormant Scourge (EP)
Désolé monsieur Benscoter mais ayant encore en travers de la gorge votre hommage à peine déguisé à Soldat Louis, j’ai été très heureux de constater que vous n’aviez pas été mandaté pour réaliser l’illustration du dernier EP en date des Danois d’Hyperdontia. Non, cette réalisation particulièrement sympathique est l’œuvre de l’Allemand Chris Kiesling plus connu dans le milieu sous le pseudonyme de Misanthropic-Art (Asphyx, Attic, Black Hole Deity, Depraver, Fulci, Sargeist, Vargrav...). Certes, l‘ensemble est relativement dépouillé puisque notamment dénué de couleurs mais on ne va pas se mentir, c’est quand même vachement mieux.
Intitulé Dormant Scourge, cette dernière sortie en date du groupe de Copenhague est un court EP de dix minutes proposé aussi bien en cassette qu’en vinyle via Desiccated Productions, petite structure indépendante menée par le chanteur et guitariste Mathias Friborg. Aussi court que trop cher (vendu sans honte 15 euros durant la récente tournée du groupe en Europe), celui-ci compte deux nouveaux morceaux, "Echoes Of Undying Cruelty" et "Dormant" enregistrés par le groupe cette année et passés pour le mixage et le mastering entre les mains de l’inépuisable Greg Wilkinson avec qui Hyperdontia collabore depuis 2020 et la sortie de Excreted From The Flesh.
Profitant de la dualité offerte par les deux faces qu’offre le support vinyle, Hyperdontia nous propose deux nouvelles compositions dont l’approche diffère l’une de l’autre. Avec "Echoes Of Undying Cruelty" affiché à un petit peu moins de quatre minutes, les Danois font le choix d’un titre tout ce qu’il y a de plus direct. Peu intéressée par l’idée de caler une quelconque introduction là où il n’y en a pas nécessairement besoin, la formation entre ainsi directement dans le vif du sujet déroulant en l’espace de quelques secondes ses atouts les plus ravageurs. Certes, il n’y a rien de bien nouveau dans ce qui nous est proposé ici mais l’efficacité de ces riffs nerveux couplée à cette batterie ultra dynamique qui entre blasts soutenus et cavalcades thrashisantes vous prend à la gorge (auxquels on pourrait également ajouter cette production abrasive et ce growl classique mais néanmoins efficace) font que l’on se fait malmener bien comme il faut. Dans tout ce bazar, Hyperdontia prend tout de même le temps de calmer le jeu brièvement par le biais de trois courtes séquences, la première assez groovy allant de 1:48 à 2:06, la seconde et la troisième toutes les deux plus mélodiques allant de 2:10 à 2:29 et de 2:43 à 3:07) mais pour le reste c’est bien pied au plancher que le groupe mène son assaut.
Avec "Dormant" affiché quant à lui à un tout petit peu plus de six minutes, Hyperdontia change son angle d’approche, profitant effectivement de l’occasion pour ralentir drastiquement la cadence sans pour autant donner le sentiment d’abdiquer. Car si le rythme est effectivement bien moins haletant, le propos n’en reste pas moins sombre et efficace avec quelques passages non dénués de groove et d’autres naturellement plus lourds et hypnotiques. Une combinaison qui sur disque comme sur scène fonctionne particulièrement bien surtout qu’aux alentours de 3:09 Hyperdontia se fend également de deux ou trous courtes séquences un petit plus dynamiques afin d’apporter davantage de relief sur la seconde partie de ces six minutes. Là encore rien de bien nouveau de la part des Danois mais là encore, outre le fait que ce n’es pas vraiment ce que l’on attend d’eux, on saura surtout largement s’en accommoder dans la mesure où le groupe se montre à la fois relativement inspiré et très efficace.
S’il est effectivement vendu beaucoup trop cher pour ce qu’il a à offrir, Dormant Scourge n’en demeure pas moins un EP particulièrement sympathique attestant d’un Hyperdontia toujours en très grande forme malgré l’absence de surprise ou de prise de risques. Car on ne pourra nier qu’au-delà de leur efficacité incontestable, ces deux nouvelles compositions offrent également tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un groupe puisant une bonne partie de son inspiration du côté d’un certain Cannibal Corpse : attaques sauvages et impitoyables, growl épais et sinistre, groove aussi peu subtil qu’efficace, mélodies faisandées et enfin un poil de lourdeur pour apporter un peu de contraste à l’ensemble. Bref, la formule est connue mais Hyperdontia sait comment s’y prendre pour continuer à marquer des points.
| | AxGxB 3 Décembre 2025 - 277 lectures |
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