Ah que je l'attendais ce retour de mes Colombiens préférés (bon ok ils habitent à New-York maintenant!), après un
Choronzonic Force Domination qui m'avait ouvert une nouvelle porte sur le monde magique de la brutalité musicale. Pour ce
Awakening Of The Rebel, au revoir le guitariste Leandro Quiza, bonjour le Japonais Makoto Mizoguchi, nouveau compositeur en chef (mais qui s'en ira avant même la sortie de l'opus). Au revoir Displeased Records aussi et bonjour Unique Leader. Des changements importants donc mais qui n'ont pas empêché le groupe de nous sortir une bombe atomique!
Vous vous rappellez de
Choronzonic Force Domination? C'était brutal, rapide et puissant. Et bien
Awakening Of The Rebel, c'est encore plus brutal, encore plus rapide, encore plus puissant et en plus complètement chaotique! Pour bien voir la différence, j'ai écouté l'album de 2004 juste après le petit nouveau, j'ai eu l'impression que ça jouait au ralenti, c'est pour dire! Alors on pourrait se dire qu'à jouer l'escalade, ça ne doit plus ressembler à grand chose mais pas du tout. Si
Awakening Of The Rebel est un joyeux bordel, il reste musical et c'est le principal, on est loin de certains groupes de goregrind qui cherchent à être les plus extrêmes possible et qui ne gagnent qu'une chose, c'est être ridicules!
Internal Suffering continue la mutation opérée sur
Choronzonic Force Domination, à savoir une musique aux sonorités proches d'Hate Eternal (on ne sera pas étonné de voir Erik Rutan une nouvelle fois à la production, très bonne au passage, plus claire que sur le précédent album) et au chant plus compréhensible. On retrouve ces mêmes riffs stridents, rapides et aux intonations maléfiques que le sieur Rutan affectionne. Même similitude au niveau des quelques soli, celui de "Thelemic Conqueror" aurait d'ailleurs très bien pû figurer sur un album de la Haine Eternelle. Seulement voilà, Internal Suffering s'avère bien plus brutal et chaotique, ce qui est quand même un exploit peu commun! La superbe pochette de Tony Koehl est une excellente présentation de ce que renferme
Awakening Of The Rebel: il s'y passe beaucoup de choses et ça fait très très mal!
Deux choses sont vraiment impressionnantes sur cet album: la batterie et le chant. Le batteur Fabio "Dr. Grinder" Ramirez s'est découvert une nouvelle passion: le gravity blast. Il en est même obsédé puisqu'il en sort à toutes les sauces (ça en deviendrait presque lassant!)! Finit donc la batterie mitraillette à la Krisiun. Le bonhomme n'est pas toujours carré, on a souvent l'impression qu'il joue tout seul aussi mais ça rajoute au côté foutoir de la musique. Concernant le chant, Fabio Marin confirme qu'il est un des tout meilleurs chanteurs de brutal death et qu'il s'est beaucoup amélioré depuis
Supreme Knowledge Domain. Extrêmement guttural, ultra puissant mais relativement compréhensible, il rajoute à l'album une couche de brutalité et d'occultisme avec toutes ces histoires de démons.
Je vous le dit, cet opus est vraiment énorme! Arriver à un tel niveau de brutalité, c'est démentiel! Seulement comme la perfection n'existe pas encore, je note quelques petits défauts à ce
Awakening Of The Rebel. Comme pour le précédent album, sa durée (un peu plus de 27 minutes) est un peu frustrante mais bon, c'est tellement éprouvant que ce n'est peut-être pas si mal. Je regrette également le peu de basse dans le mix. Et puis il y a ce manque de passages lourds sortant de nulle part qui faisaient tout le charme de
Choronzonic Force Domination, comme sur l'énormissime "Dispersion & Darkness". On en retrouve seulement un sur "Magnificient Uranus Power", tellement bon qu'on en aurait souhaité d'autres mais après tout, ça va avec le concept du groupe, tout dans la démesure. On notera quand même les samples sur l'intro "Thelemite Forces Attack", sur "Evocation Of The Secret Gate" (en espagnol, avec un mid-tempo qui suit pendant une quarantaine de secondes, incroyable!) et à la fin de "Thelemic Conqueror", seuls moments où la Souffrance Interne n'est pas en apnée en train de bourriner et souffle un peu (nous avec!).
Le combo sudaméricain a en fait les défauts de ses qualités et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre tant cet opus est bandant. Pour moi, Internal Suffering est tout simplement l'un des groupes de death les plus marquants à l'heure actuelle. Il nous sort là l'album le plus brutal de l'année, ouvrant peut-être une nouvelle ère dans ce domaine. Admirable!
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