Brodequin - Festival Of Death
Chronique
Brodequin Festival Of Death
A peine un an après la sortie d’Instruments Of Torture, le trio inquisiteur de Knoxville nous propose ce Festival Of Death. Cet album est le premier à sortir sur le label Unmatched Brutality, fondé par le guitariste du groupe Mike Bailey. Mis à part ça, rien ne semble avoir changé. En apparence, toujours une pochette reprise d’anciennes gravures mettant en scène des tortures et un format toujours aussi court, quoiqu’un effort ait été fait, on dépasse légèrement la demi-heure.
Mais les apparences sont parfois trompeuses, les défauts présents sur Instruments Of Torture ont été corrigés. La production est bien meilleure (je vous vois venir, ce mot convient si on la compare à l’album précédent), elle fait légèrement penser à celle des premiers méfaits de Dying Fetus, avec un grain moyenâgeux de circonstance. Le mixage est mieux dosé, la voix ne recouvre plus l’ensemble, bien que le chant soit toujours digne de l’agonie d’un sanglier et la caisse claire toujours omniprésente. Vous trouviez Instruments Of Torture rapide, Festival Of Death l’envoie aux oubliettes : ça chique durement, Captain Killdrums s’est énormément entraîné pour cet album. C’est un festival de blasts, ils sont une fois de plus ultra-rapides, l’utilisation de la cymbale chinoise est déraisonnée et la grosse caisse est difficilement audible (on l’entend tout de même sur certains passages lents).
La musique de Brodequin s’est nettement renforcée, les tempos sont un peu plus variés et cette fois-ci beaucoup mieux incorporés que sur Instruments Of Torture. Ils sont mieux dosés, rendant les compos plus homogènes et permettant de ménager des accélérations foudroyantes. Le côté impitoyable est plus présent, le temps d’un « break roulement », et pan ! C’est reparti, toujours plus vite, toujours plus sauvage. Il y a de quoi s’amuser, un festival de binaires rapides, de blasts dévastateurs et autres passages moshisants.
Les riffs sont toujours aussi basiques, peut être encore un peu plus efficaces et plus death. Ils collent bien à la vitesse de croisière du sieur Killdrums : véritable riff de tueur au milieu du break de « Torches Of Nero » ou dans un tourbillon de violence comme dans la fin de « Bronze Bowl ». Les vocaux gerbouleux de Jamie Bailey sont moins mis en avant, mais toujours aussi linéaire. Le gaillard gagnerait à varier un peu plus son registre. Mais les lignes de chant sont bien placées, on a pas droit à un non-stop « gruik gruik » fatiguant au bout de 2 minutes.
Le mur de son développé sur le premier album a été décoré, avec des tessons de verre et du fil barbelé bien rouillé. La musique du trio est devenue encore plus implacable, Brodequin n’est pas là pour rire, les paroles tournent toujours autour des tortures médiévales : « Bronze Bowl » consistait à attacher la personne et à lui placé une cuvette remplies de souris que l’on faisait chauffer. Les souris affolées sortaient par le seul chemin possible, c'est-à-dire sous la peau du torturé (charmant n’est-ce pas ?) ou encore des héros sanguinaires tels que Gille de Rais.
Les compos démarrent sur les chapeaux de roue, les quelques breaks présents restent violents, les accélérations sont sans pitié, la production s’améliore et les riffs deviennent de plus en plus terribles. Ajoutez à cela une batterie bloquée sur la sixième vitesse, et vous obtiendrez un album qui n’est pas fait pour toutes les oreilles. Difficile de résister au début absolument impitoyable de « Blood Of The Martyr » ou à l’accélération énorme de « Trial By Ordeal ». Mais le format des titres reste le même : on reste sous les 3 minutes, pas de solos, pas de break aériens, pas de claviers, pas de passages atmosphériques. Brodequin fait une musique fidèle aux tortures décrites dans ses paroles, difficilement supportable, sans la moindre pitié et terriblement brutale. Donc ce Festival Of Death est plus varié, plus impitoyable est mieux produit que son prédécesseur. Et encore, le pire reste à venir…
Pour info, le dernier titre comporte un ghost-track : la reprise très dansante de « Raped In The Back Of A Van » des immondes purulences de Last Days Of Humanity.
| Scum 3 Septembre 2006 - 2711 lectures |
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4 COMMENTAIRE(S)
citer | Surt 03/07/2010 16:21 | note: 8/10 | C'est un bon album malheureusement je ne peux pas le comparer avec les autres que je n'ai jamais écoutés... putain mais ce batteur est un monstre !! :-o |
citer | Le seul brodequin que jai pas |
citer | J' arrive à accrocher aux riffs! Oo C' est pas aussi pourri qu' on peut le dire... |
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4 COMMENTAIRE(S)
03/07/2010 16:21
05/09/2006 18:34
03/09/2006 22:28
03/09/2006 15:31