Converge - Jane Doe
Chronique
Converge Jane Doe
C'est enfin l'heure du tant attendu retour de Converge, qui signe d'une main de maître –comme d'habitude me direz-vous- cet album monstrueux qui contrairement à ce que vous pensez n'est pas une attaque nucléaire contre les épileptiques, c'est plutôt un monument du Hardcore à ranger entre un Coalesce ou un Burnt by the sun ou encore un Dillinger escape plan dans votre petite discothèque électrique. Ce qui plaira aux néophytes c'est que Converge a laissé derrière lui son coté lent, presque doom-athmo pour revenir à ce qu'il sait le mieux faire, c'est à dire un hardcore torturé, que dis-je, ultra-torturé avec des break incroyablement nombreux et fracassants qui culbuteront votre esprit de metalleux sans défense.
La galette commence par « Concubine », autant vous dire que Kurt Ballou et Aaron Dalbec (les guitaristes) ne vous épargneront pas au long de l'écoute de ce « Jane Doe » et que ce premier morceau en est la preuve puisque les guitares vous pilonne la tête comme un Le Pen sur un rouquin. La batterie quant à elle a décidé de faire un solo pendant les quelques 12 pistes que peut contenir jane doe ! Jacob Bannon lui, reste fidèle à son habitude en nous agressant avec ses petits cris aigus d'oiseaux qui, sur la longueur, deviennent vraiment malsains et dérangeant. A l'écoute des morceaux, on a vraiment envie de les avoir en face pour leur dire bravo et merci. Sur l'excellent « Distance and meaning », Converge lorgne légèrement du coté de drowningman pour leur coté rock n' roll. Ensuite il y a ce « hell to pay » plutôt calme et posé qui marque la première pause auditive de fort belle manière puisqu'il vous transportera dans un paysage extra-terrestre qui en plus d'être beau vous dérangera au plus profond de vous-même sans que vous ne puissiez comprendre pourquoi. Mais comme le dit si bien le vieux dicton, après le beau temps vient la tempête c'est au tour de « Homewrecker » et de « The broken vow » de nous blaster à la manière du métal extrême (grind en particulier) avec ici, une petite influence punk dans la structure rythmique mais que les mauvaises langues n'aillent pas dire que cela ressemble à du punk.
« Thaw », le petit bijou déjà présent sur le fameux split avec Hellchild qui était destiné à nous faire patienter en attendant Jane est à la plage 11 qui introduit la longue plage screamo bizarroïde qu'est « Jane Doe » qui vous captivera certainement tout le long de ses 12 et quelques minutes.
Converge nous sert bien sur un package digne de ce nom avec une couleur ambrée (de la manière du Burning Red en rouge) avec un artwork (signé Jacob Bannon bien évidemment) plus que sublime et profond d'intelligence. Ce que les fans de la première heure déploreront sera bien sûr la production signée Kurt Ballon (guitar) qui laisse apparaître pour la première fois chez Converge un son net et clair (propre en somme), personnellement je m'en réjouis car Converge montre qu'ils n'ont pas besoin d'un son pourri pour faire un truc super crade. Chapeau bas encore pour Jacob Bannon et ses lyrics poétiques parlant de beauté sur une musique plus qu'extrême.
| Guest 19 Février 2004 - 4860 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo