Les résolutions de Dead pour l'année 2013.
Résolution #4 : rattraper le retard.
Vous qui n'êtes pas dans le secret des dieux, accrochez-vous, je vais vous révéler quelque chose que peu de gens savent. Sur Thrashocore, non seulement nous avons la possibilité de créer et publier du contenu quand nous le voulons, mais nous pouvons également mettre du contenu en attente, histoire de gagner du temps à la publication une fois l'article rédigé. N'est-ce pas fabuleux ? Hein ? Hein ? Et pour ça, je suis le spécialiste. Si les octets pouvaient prendre la poussière, ceux qui ont permis de sauvegarder cette chronique (entre autres) en auraient une sacré couche tant elle traine désespérément dans mes trucs à faire depuis des années. La fin du monde étant derrière nous (quoi qu'ayant découvert Rap Contenders et Liza Monet récemment, j'ai moins de certitudes), je me suis dit qu'il était temps de boucler mes dossiers pour aller de l'avant. 2013 sera donc, j'espère, l'année du retour à l'équilibre chronicatoire (mot offert par la maison), à défaut d'être financier. C'est toujours mieux que rien.
Le titre et l'artwork de ce second album de Wolverine m'ont toujours fasciné, pour des raisons que je ne saurais exprimer clairement. Peut-être est-ce cette moitié de visage féminin ou la direction artistique qui me rappellent certains films dramatiques que j'adore ? En tous cas, "Cold Light of Monday" a été pensé de la sorte puisqu'il s'agit d'un concept album tournant autour d'une jeune femme à l'esprit torturé et à la vie mouvementée. L'ensemble est construit comme une histoire de 50 minutes où les morceaux qui s'enchaînent font plutôt office de chapitres, chacun d'eux dépeignant un épisode de cette vie avec une atmosphère différente. Ces différentes ambiances justement sont ce qui frappent à la première écoute, tantôt angoissantes, tantôt plaintives, parfois contemplatives ou reposées... Elles illustrent parfaitement les humeurs et émotions de l'héroïne dans sa traversée du désert, ses doutes, ses peurs, ses blessures, ses joies et sa quête de vérité. Hétérogène et complexe, l'album n'est pas facile à cerner mais reste néanmoins assez cohérent pour que la sauce prenne.
Musicalement, les compositions sont donc très variées. Pour créer ces images, le groupe n'a pas lésiné sur les moyens et expérimente à tout va pour faire de chaque pièce du puzzle, un élément unique. Leur metal progressif passe alors par divers états, calme ou moins calme, sombre ou lumineux, glauque ou aseptisé... Vu la tonalité du récit, leur musique demeure avant tout froide et triste. Ces sentiments sont renforcés par un travail colossal sur l'intégration des claviers et de l'électronique qui donne un côté très clinique au voyage. Ceux qui avaient découvert le combo suédois avec "The Window Purpose" avaient sans doute senti un certain potentiel ; ce second opus ne fera pas taire cette réputation tant la prestation ici est impeccable, notamment le chant de Stefan qui crève le coeur et le jeu de Marcus, décidément surprenant derrière ses futs. On ne boudera pas non plus les quelques solos de guitare sans quoi la classe n'aurait pas été totale.
"Cold Light of Monday" est un album que l'on a envie d'aimer. Intelligent, pensé, peaufiné jusqu'à la dernière seconde, il est le fruit d'une minutieuse entreprise de recherche artistique. Malheureusement, pour moi, Wolverine s'est fait légèrement grignoté par son concept qui prend parfois le pas sur la musique et le plaisir. La diversité offerte n'est pas toujours une bonne chose et crée quelques longueurs : personnellement, les nombreuses instrumentales m'ont ennuyé et la ballade "Trust" ne m'a pas atteint du tout. Heureusement, autour des trous laissés par ces morceaux, le disque compte quelques pépites telles que l'enchainement poignant "Sarah" / "New Best Friends", le percutant "Carousel", le rêveur "Tied With Sin" ou la sublime conclusion "The Final Redemption". Globalement, "Cold Light of Monday" est donc plutôt un bon album, inégal certes mais bon et c'est ce qu'on retiendra. L'exercice était difficile et il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas saluer la performance du groupe ; devant tant de grâce, on regrette juste qu'il n'ait pas été meilleur. A l'avenir, les Suédois ne retenteront pas l'expérience en revenant 3 ans plus tard avec une production plus classique, le très bon
"Still".
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