Pantheon I - The Wanderer And His Shadow
Chronique
Pantheon I The Wanderer And His Shadow
Notre travail de chroniqueur nous amène souvent à nous interroger sur certaines choses de la vie. La première aujourd'hui est : « Comment un groupe peut-il s'appeler Pantheon I ? » Et bien, la réponse est plus évidente qu'elle n'en a l'air ; procédons méthodiquement, et analysons la situation. Le groupe vient d'Oslo, capitale de la Norvège. Nous en déduirons que la langue maternelle des membres est le Norvégien. Voici la première étape franchie. Que peut donc bien vouloir dire « Pantheon I » dans cette langue ? C'est sous vos yeux ébahis, chers lecteurs, que je vais vous répondre : nous pouvons décomposer l'expression comme ceci : PAN – THE ON – I. Et là, le mystère se dévoile : « PAN » est une onomatopée imitant le bruit que fait un pistolet quand il tire (comme en Français oui) ; « THE ON » signifie certainement « t'es mort ! », injonction bien connue lancée par les petits enfants après avoir dit « PAN » ; « I », qui se prononce « aïe » (comme en Anglais cette fois), signifie « arg j'ai mal putain d'enfoiré d'ta race ! » En regroupant ces trois fragments, nous pouvons nous rendre compte que ce nom semble avoir été inspiré par la légende selon laquelle un enfant Viking, qui en avait marre de se prendre des grosses tatanes à l'épée, inventa le flingue, parce que c'était plus simple.
La seconde question peut se formuler ainsi : « que sommes-nous en droit d'attendre d'un groupe, dont le nom peut se traduire littéralement par « PAN T' ES MORT ARG J' AI MAL PUTAIN D' ENFOIRE D' TA RACE » ? » Déjà, le groupe ne nous a pas menti sur le « putain » puisqu'il y'a effectivement une femme qui s'occupe du violoncelle. Le terme « race » est justifié par l'aryanisme des membres du groupe (Norvégiens, donc grands blonds aux yeux bleus dans lesquels on peut observer la mer et l'infini). Quant aux mots « mort », « arg » et « mal », ils s'incarnent totalement dans la musique des Norvégiens. La mort est omniprésente vu qu'on pourrait qualifier le style de Black Metal ; « arg » et « mal » se retrouvent dans les gros riffs épiques et la complexité des titres, qui n'hésitent pas à rappeler un Emperor de l'époque Anthems to the Welkin at Dusk, rien que ça ! Jetez une oreille sur le morceau éponyme qui est certainement le morceau le plus épique du disque, pour vous prendre pour un fieffé guerrier. Et c'est en fait le sentiment le plus récurrent dans ce disque, de par l'étonnante épopée délivrée par les Norvégiens. Nous noterons ainsi parmi les temps forts de l'album l'apparition du chant majestueux de Lazare (Solefald) sur le morceau Coming to an End, et le titre My Curse, avec ses instruments à cordes magnifiques et ses lignes de guitares mélancoliques.
A vrai dire, parler de ce disque pendant des pages et des pages ne rimerait à rien, tant tout peu se résumer en quelques phrases. « The Wanderer and his Shadow » est une œuvre homogène par le monolithisme des huit morceaux, qui s'enchaînent et se complètent parfaitement. Tous les morceaux se valent, seuls ceux susnommés se dégagent du lot. La production de très bonne facture permet aux compositions de sonner à la perfection, ce qui nous évite de trouver une couille dans le potage (ce qui doit être dégueulasse), mais malheureusement rend les compositions creuses, comme si elles étaient exécutées sans grande conviction. Ce deuxième disque de Pantheon I nous offre 42 bonnes minutes d'un Black Metal bien exécuté, mais qui manque d'âme malgré la volonté des Norvégiens à nous apporter des titres recherchés. A réserver à ceux qui n'ont rien à se mettre sous la dent actuellement en termes de BM plus ou moins complexe, ou plutôt à se caler dans l'oreille (ce qui est, cette fois-ci, foncièrement dégueulasse).
| Krow 8 Mai 2007 - 1966 lectures |
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