Arkhon Infaustus - Orthodoxyn
Chronique
Arkhon Infaustus Orthodoxyn
Le dépucelage de la chronique d'un groupe français (parisien d'autant plus) est enfin fait (après 3 ans de dur labeur à chroniquer du suédois sur votre webzine préféré). Pas facile d'ailleurs pour cette première fois de s'attaquer à la crème de la crème du black/death frenchie, attendue de pied ferme par les adeptes soufflés par la direction prise par le malsain
Perdition Insanabilis. Trois ans après ce dernier et quelques soucis d'enregistrement, la fine équipe controversée revient nous asséner son metal extrême défouloir et frissonnant si délectable.
La transition ne sera pas aussi brutale qu'entre un
Filth Catalyst et un
Perdition Insanabilis puisque
Orthodoxyn suit le chemin tout tracé par le dernier opus. Ainsi leur black/death va puiser et travailler en profondeur l'aspect « doomy » (voire carrément « post ») et oppressant procurant toute cette saveur au nouvel Arkhon. Et rarement il m'a été donné l'occasion d'entendre un black/death aussi carré et à la précision si chirurgicale ! Tout a été pensé encore une fois pour donner une grosse claque à l'auditeur recroquevillé par l'ambiance si glauque du groupe. La faute en grande partie aux martellements brutaux et inattendus du possédé Azk.6 mais aussi à l'échange de vers démoniaques entre le guttural Deviant et le criard Torturer, donnant une nouvelle fois cette dynamique irréprochable à Arkhon Infaustus. Les compos qui semblent « basiques » et « straighty » aux premiers abords (pas un défaut au contraire !), iront dévoiler toutes leurs subtilités au fil des écoutes à l'instar des œuvres passé. Ainsi l'auditeur découvrira le nombre hallucinant d'arrangements, que ce soit ce riff fatal laissé de côté ou ce sample ajoutant encore plus au travail d'ambiance.
En effet le groupe ne se moque pas de l'auditeur et ne camoufle pas des compos fébriles par des vagues de riffs et de blasts à outrance. Il suffit d'analyser au peigne fin les titres et d'écouter les riffs « bizarroïdes » (merci Toxik) d'un « Magnificat Satanas » ou « zombifiant » d'un « Behind The Husk Of Faith ». Les musiciens ont bossé sur leur bébé et iront même dans des recoins proscrits comme le chant en français ! Sceptique à la langue de Molière comme moi, je vous invite à écouter « La Particule De Dieu » et à vous laisser entraîner dans cette porte vers l'enfer. La production très « clean » est irréprochable ne pouvait pas aussi bien dévoiler le boulot d'Arkhon Infaustus (hmm cette basse de Torturer !).
Orthodoxyn rime sans hésitation avec « professionnalisme » et « sérieux », chose qui pourrait rebuter les fans adorateurs de l'aspect « déjanté » du Malin. Cela reste un brin trop « gentillet » à mon goût, les sensations extrêmement dérangeantes des précédents opus sont d'un niveau moindre ici. A côté d'une musique moins surprenante qu'auparavant,
Orthodoxyn rate de peu le statut de « meilleur album » de leur excellente discographie.
Orthodoxyn n'est pas la surprise tant attendue mais reste un album de grande qualité (de la première à la dernière seconde) et confirme le talent de nos parisiens. Un groupe qui à mon sens prend toute sa forme en concert (cf ma review avec Belphegor) et devrait jouer plus souvent afin de retranscrire le mieux possible l'ambiance « dérangeante » régnant dans sa musique.
| Mitch 24 Juin 2007 - 4384 lectures |
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