Arkhon Infaustus est culte.
Arkhon Infaustus est le meilleur combo de Black/Death Français.
Arkhon Infaustus attaque directement, fait passer la concurrence pour des jeunes puceaux adeptes des podcasteurs rigolos, envoie autant de puissance qu'un Airbus au décollage et plane au dessus de toi comme le vaisseau des extraterrestres au dessus de Will Smith et sa petite famille patriote dans Independance Day.
En fait, on pourrait presque s'arrêter là, tellement la supériorité des parisiens est aujourd'hui unanimement reconnue dans nos contrées. Il y a bien quelques grincheux qui prétendrons le contraire, mais tant dans leur intégrité, dans leur mode de pensée que dans le son lui-même, le quartet Parigot pulvérise joyeusement les autres groupes qui évoluent dans ce style. Mais revenons à une époque ou le quartet n'était encore qu'un trio. Sur « Hell Injection », le premier opus du groupe sorti chez Osmose Productions, Arkhon ne se compose encore que de Torturer, Deviant et Hellblaster aux fûts. Un premier album, c'est un peu la genèse d'un groupe : on tâtonne, on se plante un peu parfois, on cherche son style... Sauf qu’étonnamment, ce n'est pas du tout ce qui se produit dans le cas qui nous intéresse ici.
La bande semble avoir trouvé son style dès le début, ce qui est un fait d'arme peu courant. Un style visuel pour commencer, qui sera repris sur l'opus suivant et plus partiellement sur
« Perdition Insanabilis ». Direct, cru, violent et désacralisant les symboles bibliques pour le nom du Seigneur, voilà comment apparaît à l’œil cet artwork qui fait définitivement partie des visuels les plus choquants et censurés du style. « Hell Injection » -et sa pochette- incarne chaque vice existant : les seringues, la sexualité extrême, le meurtre de masse, l’antéchrist, la torture, l'auto-mutilation, le suicide... Bref, vous allez me dire qu'avec cette surenchère assez monumentale, on aurait pu en rire... Sauf que bizarrement, tout sent le vrai. On sent bien que ce qui est mis en lumière ici hume le vécu à des kilomètres : c'est ce qui fait la force (et le statut culte) de cet artwork.
Bref, vous l'aurez compris la violence frappe très fort dès le début, mais par la suite apparaîtra bien vite le côté ambiancé/profond de cet œuvre et à condition d'avoir la patience de supporter l'agression Arkhonnienne quelques écoutes, vous pourrez profiter pleinement des ambiances distillées assez subtilement par le groupe. On notera par exemple un sampling en fond qui instaure une tension adéquate dans les moments ou la sauce monte ( cf : « Domination Xtasy »), pour clôturer l'album (ces vibrations inquiétantes sur la fin de « Ineffable Hell Commander ») ou tout simplement pour introduire un titre ( cf : « Dead Cunt Maniac »). Une recette appliquée avec parcimonie qui permet donc au groupe de balancer la sauce tout en ne manquant pas de fond. Un fond qui permet par conséquent d'offrir à l'auditeur un souvenir plus consistant qu'un simple "bourrinage" en règle.
On pourra ceci dit faire quelques reproches à cette première livraison des Parisiens. Par exemple, une production manquant légèrement de détail, un aspect moins absolu et moins prenant que sur
« Filth Catalyst » ou encore ce fameux sentiment d'opacité développé plus haut qui pourra faire reculer les plus fragiles d'entre vous (en même temps si vous êtes fragiles, je ne vois pas ce qui vous motive à lire une chronique d'Arkhon Infaustus...). « Hell Injection » est à la lisière du bon et du très bon, mais reste quand même le moins bon des disques du groupe. Comme dit l'autre, un petit basketteur reste un grand homme (ouais personne ne dit ça, je sais bien...) et ce jet de haine et de convictions reste une pièce sur lequel l'amateur de musiques extrêmes se doit d'avoir posé une oreille. Sans compromis, brut de pomme (expression ô combien ridicule, je vous l'accorde...) tout en offrant son pesant d'ambiances puissantes... Vous savez à quoi vous attendre.
« God has sent Jesus Christ to save you,
SATAN has sent Arkhon Infaustus to damn you »
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