Novembre - Wish I Could Dream It Again
Chronique
Novembre Wish I Could Dream It Again
Catacomb... Voilà un nom qui sonne bien Death Metal, voir même carrément old-school, non ? Pas besoin d'être un fin connaisseur de la musique de Novembre pour se rendre compte qu'elle n'aurait pas pu évoluer sous un tel nom. C'est évidemment le constat qu'ont fait nos italiens en 1993 après la sortie de l'EP "The Return of the Ark" où leur style commençait à basculer dans le progressif. Ce premier album ne sort donc pas de nulle part et profite des 3 années d'expérience qui ont permis à Catacomb d'accoucher de leur premier EP. Malgré tout, la moyenne d'âge doit à peine dépasser les 20 ans ici, fait assez rare pour un album d'une telle maturité.
Premier album sous le nom de Novembre, "Wish I Could Dream It Again" est également la première sortie du label italien Polyphemus Records, ce qui doit en partie expliquer les moyens limités mis en oeuvre pour la production de ce CD. Outre la pochette d'un goût douteux (et en vrai c'est encore pire), la production reste un des principaux problèmes ici. Au risque de me faire battre à mort par notre trve-swedish-fan Mitch, le travail de Dan Swanö sur cet album (oui vous avez bien lu) ne fait vraiment pas honneur à la qualité de l'ensemble. Les guitares électriques sont sous-mixées, le chant et les claviers sur-mixés et excepté peut-être les solos et les guitares sèches qui tiennent la route, l'ensemble manque cruellement de relief. Peut-être que l'ami Dan n'était pas encore au point en 1994 ? Mais bon, il n'y a pas que le son qui cloche. Techniquement, la jeunesse du groupe révèle encore quelques maladresses, du son un peu *cheap* du clavier au chant clair souvent faux de Carmelo...
Voilà donc pour les défauts. Et pour un album de metal qui soufflera bientôt ses 15 bougies, je trouverais presque ça normal en fait. Pour le reste, Novembre arriverait presque à m'étonner tellement la qualité de ces 12 titres est hallucinante. Bien que leur style soit encore ancré dans un metal mélodique typé death, les compositions possèdent déjà un gros côté progressif et cette atmosphère chaude et nostalgique qui sera leur marque de fabrique. Les mélodies sont absolument superbes, aussi bien sur les nombreux passages acoustiques que sur les passages électriques et excepté les défauts cités plus haut, la prestation des musiciens laisse pantoise (le jeu de batterie de Giuseppe, les guitares acoustiques, les hurlements de Carmelo, les solos...). Novembre nous délivre d'ailleurs un album quasi-parfait sur le plan de la composition où rien n'est à jeter. Le groupe a trouvé son équilibre et maitrise parfaitement les structures et les dynamiques de ses morceaux, sans jamais céder ni à la surenchère, ni à la facilité. Et si vous n'êtes pas convaincus, vous n'avez qu'à vous envoyer "Novembre/Its Blood", "Sirens In Filth", "Behind My Window/My Seas Of Youth" ou encore "The White Eyed".
Pas étonnant que les italiens aient eu envie de remettre ce premier album au goût du jour avec
"Dreams d'Azur" car presque tout était déjà dit en 1994 et il n'y avait plus qu'à paraphraser. Etrange comme ce groupe porte son nom à merveille, un nom qui capture en un mot, toute l'essence de leur musique et de son atmosphère mélancolique. Avec "Wish I Could Dream It Again", Novembre pose les bases de son style, puissant, racé, émouvant et fait surtout preuve d'une incroyable personnalité pour un si jeune groupe. Comme quoi en 1994, il n'y avait pas qu'Opeth et son "Orchid".
| Dead 22 Novembre 2007 - 1997 lectures |
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