Kampfar - Mellom Skogkledde Aaser
Chronique
Kampfar Mellom Skogkledde Aaser
Rien de tel qu'un petit coup de cœur pour démarrer un retour momentané à la fonction de chroniqueur. C'est en chair et en os sur scène que je découvrit les norvégiens de Kampfar, il y a deux ans, et après une prestation jouissive au dernier Wacken que le bon dieu Gibert me mis ce premier album entre les noreilles.
Kampfar évolue dans un black metal folklorique particulièrement riche et racé. On ressent vraiment dans la musique cet amour profond pour le folklore nordique, la Nature scandinave et un profond ressenti païen qui transpire la passion tout au long des morceaux. Kampfar aime les grands espaces vu que les titres sont relativement longs, entre 6 et 8 minutes.
Et on ne va pas se plaindre, car la totalité des compositions est proprement géniale, et je pèse mes mots ; le black de Kampfar coule de source, ralenti pour mieux filer, évolue des riffs en riffs tous plus excellents les uns que les autres. Et nom d'un chien, ce son de guitare… et ces instruments folkloriques qui copulent avec ces riffs saturés… . Le tout est particulièrement froid (dans le bon sens du terme), lumineux et épique, dansant, puissant et incroyablement enivrant.
L'ensemble n'est pas très violent, il y a du blast, du riff rapide et épique (Baldogg, Balgalderkvad, Bukkeferd), mais bien contrebalancé par ce qui à mon avis est LE point fort de ce disque : le mid-tempo. Ou les passages folklorisant, si vous préférez. Presque tous les titres…non, en fait la majeure partie de l'album en est composé ; des mélodies simples, comme je le disait plus haut les instrument traditionnels mariés aux riffs en ternaire, des rythmiques elles allant du binaire simple au ternaire dansant presque sensuel… écouter ces breaks sur Baldogg et Bukkeferd, la transition est absolument jouissive et on se laisse emporter par cette danse envoûtante…
Ce qui est génial aussi, c'est cette spontanéité propre aux premiers albums de jeunes groupes. Cette maladresse dans la batterie donne l'impression que chaque élément n'est pas joué à la même vitesse, mais confère à l'ensemble de l'album (en plus de la qualité du son des guitares) la fraîcheur et le charme si particulier de Mellom Skogkledde Aaser (fallait bien que je l'écrive au moins une fois)
Les chœurs vikings ne sont pas en reste (Hymne, Bukkeferd – décidément ce morceau…), et les claviers non plus puisque qu'on aura droit à des parties presque symphoniques sur Kledde i Brynje Og Smykket Blodorm. Quant à Dolk, il braille le norvégien comme personne.
Non, vraiment je n'arrive pas à lui trouver de défaut ; en cherchant bien peut-être des intros un peu bizarre, un dernier titre instrumental au riff étrange, mais carrément bon malgré tout, et le disque est un peu court. Enfin c'est tellement bon qu'avec plus, on pourrait frôler l'arrêt cardiaque.
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