Blaze Bayley - The Man Who Would Not Die
Chronique
Blaze Bayley The Man Who Would Not Die
Blaze Bayley. Un nom qui reste pour certains associé à une période difficile d'Iron Maiden. Difficile à l'époque pour le jeune homme de succéder à Bruce Dickinson, considéré par beaucoup de fans comme le seul véritable chanteur de la Vierge de Fer. Cette tâche fut d'autant plus compliquée que les albums « The X Factor » et « Virtual XI » n'emportèrent pas le succès critique escompté... Mais cet épisode ne doit pas faire oublier le talent de Bayley, qui est sûrement un des chanteurs de heavy metal les plus sous estimés.
Pour ce nouvel album, intitulé « The Man Who Would Not Die », Blaze Bayley s'est entouré d'un line-up flambant neuf. Exit la paire Steve Wray et John Slater, ce sont Nicolas Bermudez et Jay Walsh qui tiennent les guitares! Les postes de bassiste et de batteur sont occupé respectivement par David Bermudez et Lawrence Paterson. Devant un tel bouleversement, il est légitime que les aficionados du vocaliste britannique ressentent une certaine appréhension envers ce nouvel opus, rendue d'autant plus importante par les quatre années de silence qui séparent « Blood and Belief » - sa dernière production studio - de « The Man Who Would Not Die ». Et qu'en est t'il de l''arrivée des frères Bermudez, qui officient dans le groupe de death metal mélodique colombien « Under threat »? A-t-elle dénaturé la musique de Blaze?
Inutile de faire durer le suspense plus longtemps. Blaze fait toujours du Bayley. « The man who would not die » s'inscrit dans la lignée directe de ses prédécesseurs. La recette n'a pas changé d'un iota : la formation anglaise nous propose un heavy metal assez personnel, à l'univers sombre qui sied parfaitement à la voix grave de Blaze. Un heavy puissant, parfois mâtiné de thrash. Le premier titre, éponyme, annonce la couleur. « The Man Who Would Not Die », pied de nez à tous les détracteurs, démarre sur les chapeaux de roue grâce à un riff particulièrement accrocheur et une rythmique sans failles. Les plus septiques se laisseront convaincre par un « Blackmailer » très efficaces, titre heavy par excellence, avec son lot de « oh oh » dans les refrains. Même dans les titres les plus calmes, Blaze ne s'éloigne jamais du genre qui l'a fait connaître : la ballade « While you are gone », après un début assez calme où le timbre particulier du chanteur fait des merveilles renoue rapidement avec un tempo élevé et des parties de guitares harmonisées, pour le plus grand plaisir des auditeurs.
On ne peux nier le fait que les premières compositions figurant sur l'album sont d'excellente facture, et de bonne augure pour la suite. Malheureusement, « The man who would not die » souffre d'un défaut : il est extrêmement long (un peu plus d'une heure). Un telle durée durée exige des titres de très grande qualité sous peine de voir même les fans les plus dévoués perdre leur patience. Or, l'album s'avère inégal. Le bon côtoie le moins bon, le clichesque, l'expérimental. « Samourai » est un morceau sans ambition, prévisible au possible, alourdi par des vocalises inutiles, « A Crack In The System » reflète l'envie d'innover, mais s'avère ennuyant et répétitif, quant à « Thruth is One », il est on ne peut plus anecdotique. Vraiment dommage. A trop vouloir bien faire, le quintette britannique s'égare...
Mais ce problème ne doit pas empêcher les amateurs du style de jeter un oreille sur « The Man Who Would Not Die ». Car si l'on fait abstraction des titres les moins réussis, le dernier opus des Anglais, nous propose pas moins de quarante cinq minutes d'excellent heavy metal. « Smile back at death » long de sept minutes vaut le détour et permet à Blaze de montrer qu'il ne manque pas de coffre quoi qu'en disent les mauvaises langues. Sa prestation sur « Waiting for my life to begin » est également excellente. Ce morceau rappelle par instant discrètement Iron Maiden, dont l'ombre plane toujours sur le chanteur. Inutile de vous décrire toutes les compositions : à part quelques fautes de goût, « The Man Who Would Not Die » s'écoute vraiment avec plaisir, car tous les éléments essentiel au heavy sont là. Une grande voix au timbre reconnaissable entre mille, un pincée d'originalité, un bonne dose de riffs accrocheurs, des morceaux dotés d'une structure solide, et de magnifiques solos. Ces derniers sont peut être plus classiques que sur les albums précédents, mais Nicolas Bermudez et Jay Walsh forment un duo efficace et n'hésitent pas à faire montre de leur grand sens de la mélodie. On peut dire que Blaze Bayley a fait le bon choix en recrutant ces musiciens, à la fois doués et extrèmement professionnels. Ajoutons à cela une bonne production, très claire, qui convient particulièrement au heavy metal.
Ce Blaze Bayley 2008 est donc un très bon cru... qui aurait pu être excellent s'il n'avait pas été aussi long. Quelques titres en moins auraient pu rendre « The Man Who Would Not Die » plus percutant. Malgré tout, ce nouvel opus plairait aussi bien aux fans du chanteur qu'aux amateurs du genre. Ce quatrième album nous présente, plus que jamais, un Blaze Bayley à la volonté sans faille, malgré les critiques et les coups durs. Espérons qu'il rencontrera le succès qu'il mérite.
| Alesya 15 Août 2008 - 2569 lectures |
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