Insision - Beneath The Folds Of Flesh
Chronique
Insision Beneath The Folds Of Flesh
Il est difficile de dire quelque chose de bien original sur ce premier opus des Suédois d'Insision : c'est du Brutal Death, carré et précis. Par contre, il est tout aussi difficile d'en dire du mal ! Pour la simple et bonne raison que pour un premier essai (après l'exercice obligatoire des démos et d'un split cd avec Inveracity), Insision a mis la barre très haut : ce n'est pas pour rien que Wicked World (la branche extrême d'Earache) leur a alors proposé un deal pour 2 albums.
Insision ne fait pas dans la dentelle, et nous rappelle que la Suède n'est pas composé que de magasins Ikea et d'amateurs de mélodies fines : chez ces brutes, pas la moindre trace de compassion, de mélancolie ou d'envie de communier avec la nature. Le groupe tire ses influences d'un son brutal death très influencée par la scène US, et les grands classiques que sont Cannibal Corpse, Morbid Angel ou Malevolent Creation. Mais loin du son propret des dernières prods de Cannibal, des solos léchés de Trey Azagthoth ou des influences thrashy de Malevolent, Insision tire son épingle du jeu par une vraie bestialité de ses compos et des racines profondément ancrés dans le Brutal Death le plus saignant. Ici, ça charcute, ça blaste, ça grogne (Carl Birath est un vocaliste extrêmement doué qui gagnerait à être connu pour son chant de porc jouissif), et aucune compassion n'est à espérer de ces 29 minutes d'enfer incarné : de « World Impaled » et son refrain aussi brutal que mémorable aux contretemps malsains d'« Ex Oblivione », l'album est une vraie démonstration d'efficacité et d'influences bien digérés. La courte durée des titres rend l'album très digeste et juste succulent pour une écoute et un bon ramonage des tympans. Et n'allez pas croire qu'on est dans un délire à la Deranged, avec 3 riffs par chansons et des patterns de batterie plutôt simples : Insision n'a que faire de la facilité et reste relativement technique, compilant au sein d'un seul et même titre de multiples riffs sans perdre le fil conducteur. La production est bonne sans être parfaite, la caisse claire aurait gagné à avoir un son un peu moins Teffal-esque et la grosse caisse un peu plus de présence : par contre, cela semble privilégier la basse qui est pour une fois parfaitement audible et se permet même quelques extravagances comme cette courte apparition solo sur « Rewind Into Chaos ». En définitive la prod colle au corpus de cet album : cru et cinglante.
Riffs vicieux, paroles sanglantes et chant ultra guttural : Miss Insision 2002 a tout pour plaire à l'homme de bon goût, qui aime son Brutal Death servi à point et avec du caractère. Le plus sauvage et direct des 3 albums d'Insision à ce jour, que dire de plus si ce n'est qu'un achat s'impose si cette délicate galette fait un arrêt par votre crémier habituel.
| Chri$ 3 Février 2009 - 1860 lectures |
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