J'étais resté sur une très bonne impression avec
« Revealed and Worshipped », le précédent opus des Suédois d'Insision. Incisif (hihi), brutal et sans concessions, cet album savait également se montrer intelligent et redoutablement technique, Roger Johansson se révélant un guitariste réellement doué, issue en droite d'une école de Death Metal pas réputée pour sa simplicité, celle qui lorgne vers Immolation, Cannibal Corpse et autres Deranged. Je cite ces 3 références, car ce sont celles qui me viennent immédiatement en tête à l'écoute de ce nouvel album, qui arrive quelques 3 années après son prédécesseur.
3 longues années, qui se justifient entre autres par un changement de label, Insision quittant Earache pour le plus modeste Dental Records, petit label Suédois qui monte mine de rien (preuve en est les signatures de Hearse et Hollow Corp, chronique à venir prochainement). Question packaging, le groupe y gagne son premier digipak, agrémentée d'une pochette anti-Chrétienne clichesque mais somme toute réussie. Musicalement, les Suédois ne réinventent donc pas leur genre, et restent fidèle à leur vision d'un Death Metal pur et authentique : très souvent technique, et tout aussi régulièrement brutal, Insision c'est du Death bien gras qui garde de la finesse dans sa finition. Je m'explique : si le groupe sait foncer pied au plancher sur de courtes périodes (« Depleting the Non-Being », « Doubt Denied » et son intro Slayeresque), les compos ne tournent pas pour autant en rond au bout de quelques titres. Les riffs d'orfèvres de Johansson y sont pour beaucoup, alternant le savamment technique et l' « headbanguable », pour parler Englische. Souvent, au sein d'un seul et même riff, on trouvera une petite montée de manche qui réjouira les amateurs de branlette… guitaristique, tout en restant en définitive suffisamment simple et efficace pour démonter les cers vicales des moins regardants sur le nombre de notes / secondes. Et vu que le gus assure en sus les parties solistes, et ce de fort belle manière (cherchez les influences entre Slayer et Immolation), on ne pourra pas de plaindre d'être volé pour le prix.
Un autre qui faisait ma joie sur le précédent album est lui aussi de retour : je parles de Carl Birath, le vocaliste, dont le « timbre » de chant Death m'avait réellement séduit sur « Revelaed… ». Rien de bien original, mais le coté « bœuf » est tellement présent que je trouve qu'il cadre à merveille avec les compos : ici on pensera beaucoup aux vocalistes en intérim (car c'est pratiquement un nouveau par album) qui se sont succédés chez leurs compatriotes de Deranged (autre groupe dont le département vocal me plait particulièrement bien).
Au rayon des compos, vous aurez compris que le rapide alterne avec le lourd, voire le très lourd : « Into the Cold » est ainsi un titre à part, de par sa durée (6 minutes là ou le reste plafonne à 3min30 en moyenne) et son ambiance méphitique, dont le refrain ramène aux meilleurs moments d'Immolation (encore eux). Un coup de maître que ce titre, qui sépare la tracklist en deux et fait digérer d'autant plus aisément cette pièce montée de 34 minutes. Les autres titres sont plus directs, avec une préférence nette pour ceux qui ne s'embarrassent vraiment pas de manières (« Depleting the Non-Being » en tête). Il manque quand même sur ce « Ikon » l'aspect « catchy » que possédaient quelques titres de « Revealed… », car on ne retrouve ici aucun réel candidat au titre de « hit » comme pouvaient être « We Dit Not Come To Heal » (et son clip fendard) ou « Imminent Vision ». En contrepartie l'album est beaucoup plus cohérent et homogène, aussi bien dans sa structure que ses compositions. Insision et ce « Ikon » peuvent donc partir sereinement conquérir les foules, en espérant qu'il ne faudra pas attendre 3 nouvelles années pour avoir la suite…
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