Nominon confirme désormais sa stabilité et a su assurer son retour par de purs concentrés de death suédois (
Recremation et
Terra Necrosis). Après quelques tournées au côté de pointures comme Incantation ou Benediction ainsi que deux EP's et un split en éditions limitées (leur spécialité), les Suédois repartent en 2009 au Necromorbus Studio (Watain, Funeral Mist, Demonical) enregistrer leur quatrième album
Monumentomb (à l'artwork signé une nouvelle fois Chris Moyen). Pour le coup c'est le label américain Deathgasm Records qui s'occupe de distribuer leur album sur la planète. Malgré toute cette aura positive, leur frontman Daniel Garptoft quittera abruptement la bande juste avant l'enregistrement… Trois hurleurs « guests » se partageront alors les vers démoniaques, il s'agit d'Erik Sahlström (General Surgery, Serpent Obscene, Crucifyre, Maze Of Torment), Johan "Barsk" Thornberg et leur producteur Tore Stjerna (aka Necromorbus).
Il est certain que bon nombre d'adeptes de Nominon « post 2004 » seront déçus de ne pas retrouver Daniel au chant… Surtout que le bonhomme avait fait des progrès considérables en terme de puissance et de modulation, allant même jusqu'à faire oublier son prédécesseur Niklas Holstensson. Vous retrouverez donc Erik Sahlström (présent sur sept des neuf titres) qui joue d'avantage dans la cour old school thrashy d'un Serpent Obscene que dans le grind/death Carcassien d'un General Surgery. C'est bien dommage d'ailleurs, car même si le coffre semble y être, celui-ci manque cruellement de hargne. La différence étant assez nette avec les deux autres guests, et tout particulièrement l'ogre dénommé « Barsk » sur le dernier titre foutrement excitant « Wrath of Shiva ». Concernant le timbre du père Necromorbus, il ressemble étrangement à celui de Daniel, « Undead Beast » ravira donc les fans. La patte du duo Strömbla-Sulasalmi est quant à elle bien percevable, ces riffs si simplistes et pourtant si destructeurs (argh ce « Worm » !) lorgnant entre un Grave et un Dismember, sont encore là pour vous laisser dans un état « zombiesque » (« Mantra Reverse », « Omen » ou « Mountain Of Hate »). Nominon ne trompera pas ses disciples.
Néanmoins l'on pourra remarquer quelques innovations sur ce
Monumentomb. La noirceur de la bande monte cette fois d'un cran, les guitaristes n'hésitant pas à placer des breaks sentant bon le corps en putréfaction sur quasiment chaque titre (l'excellent « Mantra Reverse ») voire à varier la structure de leurs compostions à l'instar d'un
Diabolical Bloodshed (le mid-tempo inquiétant « Worship »). On en redemande ! Car il faut l'avouer, amputée de ses timides expérimentations, la musique de Nominon paraît moins inspirée et efficace qu'à l'accoutumé. Difficile de ne pas se heurter à quelques baisses notables de régimes… Certainement ces riffs ne livrant que le strict nécessaire aux cervicales et ce chant assez linéaire au final. Côté production, Necromorbus confirme l'un des meilleurs son de Suède malgré un rendu nettement plus clean que sur
Terra Necrosis, tout particulièrement pour la batterie (et sa caisse claire). Un mal pour un bien à vrai dire car c'est un vrai plaisir de pouvoir analyser chaque frappe du jeu groovy de Perra, assurément l'un des meilleurs batteurs du genre.
Monumentomb ou un
Terra Necrosis-bis, lui-même un
Recremation amélioré. Rien de neuf sous les ténèbres de Nominon, une musique fichtrement jouissive qui convertira n'importe quel néophyte mais qui pour les autres, restera en deçà de ses aînés (peu de gros hits) et ne surprendra pas tellement par ses breaks anecdotiques. Il faut dire aussi que la concurrence devient de plus en plus rude chaque année (Demonical, My Own Grave, Tribulation, Mr. Death…). Côté line-up, les Suédois ont depuis trouvé un chanteur en la personne de Henke Skoog et après un petit tour sur le MySpace d'Eviscerated, il est clair que la suite s'annonce prometteuse !
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