Dans ma chronique de
Resurrection, j'indiquais en conclusion que le prochain album serait déterminant pour la suite. A savoir si Chimaira continuerait sa lente mais sûre descente ou s'il reprendrait appui et s'élèverait à nouveau au niveau de
The Impossibility Of Reason. Le voilà donc ce nouvel album, intitulé
The Infection. Au vu de la pochette sobre en manque d'inspiration, on se dit que ça commence mal. Et une fois la galette insérée dans le lecteur, l'odeur de sapin remplit effectivement nos narines.
Pourtant, Chimaira a un peu évolué sur ce nouvel opus. Une bonne chose tant le groupe stagnait ces dernières années. Le problème c'est que cette évolution est malheureuse et ne relance en aucun cas mon intérêt pour ce groupe, bien au contraire.
The Infection est ainsi l'album le plus lourd et le plus sombre des Américains. Pas de bol c'est aussi le plus chiant et le moins inspiré. Chimaira a ralenti la cadence, beaucoup trop. Le mid-tempo, incarné dans des saccades bateaux multiples typiques du metal moderne, prédomine, délaissant le côté thrash du gang de Cleveland et par là-même son aspect le plus intéressant. On retrouve bien quelques accélérations mais rien de bien excitant. Le comble, c'est que le meilleur titre, "Warpath", bien thrashy (avec même quelques brefs blasts) n'est qu'un bonus track! Si
The Infection avait comporté plus de morceaux de cet acabit, inutile de dire que la note aurait été toute autre! Pour le reste, c'est souvent insipide et sans surprise, aucun tube ne ressort...
Quelques motifs de satisfaction se détachent toutefois. Comme d'habitude la production signée Ben Schigel s'avère excellente, puissante et équilibrée. L'atmosphère sombre et oppressante est bien retranscrite, notamment au travers des nombreux samples de Chris Spicuzza fort bien exploités. Le chant arraché de Mark Hunter est toujours au top (moins sur "Impending Doom" et ses chants murmurés un peu niais) avec en prime une utilisation plus prononcée des growls, accentuant le côté lourd de la bête, et aucune ligne de voix claire. Quelques bonnes leads mélodiques sombres apportent un peu d'intérêt aux saccades rythmiques, tout comme les soli ("Coming Alive", "On Broken Glass", "The Heart Of It All") malheureusement trop rares et pas au niveau de
Chimaira. Des breaks sympathiques, notamment en arpèges viennent aussi parfois sauver des morceaux autrement bien tristes ("Destroy And Dominate", "Try To Survive"). Dernière bonne surprise, Chimaira renoue avec un final instrumental grâce à "The Heart Of It All", long morceau mélodique et inspiré d'une dizaine de minutes juste plombé par un long blanc en fin de parcours complètement inutile.
Ce qui nous donne seulement trois titres vraiment intéressants: "Frozen In Time", "Coming Alive" et "The Heart Of It All", ainsi qu'un excellent bonus track présent sur certaines éditions, "Warpath". Autant dire que le bilan est maigre, avec un gros trou entre les plages 3 et 10 pas forcément mauvais mais banal et sans réelle imagination. Mou, poussif et en panne d'inspiration,
The Infection porte bien son nom malgré quelques éclaircies dans la grisaille. Où sont passées la puissance et la percussion du groupe?! Chimaira aurait-il composé ce nouveau full-length sous morphine? Pas complètement à chier mais loin du niveau d'une formation qui a sorti
The Impossibility Of Reason, voilà en tout cas, avec
Pass Out Of Existence, le moins bon opus d'un groupe qui déçoit de plus en plus...
11 COMMENTAIRE(S)
23/01/2011 14:02
18/10/2009 05:32
20/07/2009 18:08
14/07/2009 17:59
12/07/2009 14:37
12/07/2009 14:30
cette phrase est fausse même je suis d'accord pour dire que l'album n'est pas terrible.
Et pour m'expliquer je dirais tout simplement, que musicalement, niveau expressivité, technique de composition, originalité, inspiration, (technique et compagnie) cet album bouf de très loin les albums précédent à part "Resurrection".
Mais c'est clair que The Impossibility machin bastonnait grave et que ça envoyait la purée? Mais musicalement y'avait rien du tout d'exceptionnel.
Là c'est un album fait par des musiciens qui ont mûri mais qui peut être, effectivement ne sont plus du tout dans le même état d'esprit qu'à l'époque des dreadlocks et compagnie.
Donc pour moi, cet album n'est pas du chimaira populaire que les gens attendent, c'est plutôt l'album du renouveau, du début d'un nouveau groupe et d'une nouvelle mentalité. Et franchement vu l'évolution, ça aurait étonnant de trouver un album rempli de morceaux ultra aboutis dès le premier coup. Donc pas de surprise de mon côté et j'attend le prochain album avec beaucoup d'attention.
N'oublions pas que le chimaira de la première période n'a pas sorti de morceaux comme "six" dès la première galette.
Là il n'y a plus qu'a attendre un peu, pour ceux qui acceptent cette évolution.
Pour les autres, bah y'a plein de groupes qui bastonnent pour se laisser s'morfondre
08/07/2009 07:14
Sinon j'ai bien aimé cet album au début et je le défendais quand tout le monde le détrusait, et je me rends compte qu'ils n'avaient pas si tort...Très peu de moments marquants sur cet album et un mid-tempo qui au bout de plusieurs écoutes devient soporifique. A part certains samples très bien trouvés et certaines rythmiques sympas ( je ne citerais rien, pas envie de me le repasser là ) c'est le vide total. Ah ouais, ya les trucs plus gutturaux que d'habitude là avec Mark. J'espère seulement qu'ils sauront ce relever de ce qui convient déjà d'appeler un échec...
07/07/2009 14:22
07/07/2009 11:36
07/07/2009 09:50
06/07/2009 23:07
Le tempo a considérablement ralenti pour laisser places à des riffs pseudo-hypnotiques sur fond de tempo lents. Il est très loin le temps de l'excellent The Impossibility Of reason!!!
Je crois même que le premier album est largement meilleur que celui-ci...