A Very Old Ghost Behind The Farm - Bareste
Chronique
A Very Old Ghost Behind The Farm Bareste
Vous vous souvenez du « Projet Blair Witch , ce trépidant film de vacances coupable d'avoir engendré toute une vague de films fout-la-gerbe comme [Rec], « Cloverfield » ou encore « Welcome To The Jungle »? Et bien « Bareste », première autoproduction d'un A VERY OLD GHOST BEHIND THE FARM fleurant bon la peinture fraîche (formation début 2009), ne va pas sans rappeler le casse à 25 000 dollars des portés disparus (saleté de sorcière!) Daniel Myrick et Eduardo Sanchez. Tirant le meilleur parti possible d'un maigre casting, le line-up s'articulant autour du seul Lundi Galileo (DEAD MOUNTAIN MOUTH, NOPLACEFORMAN), « Bareste » prend racine dans le creuset de croyances ancestrales et autres légendes rurales, thématiques fort bien illustrées par un artwork intrigant sur lequel viennent se fondre les effluves calligraphiques d'un groupe/projet ramenant à la surface le spectre de CANDLEMASS, NEIL YOUNG, ACID BATH ou bien ELECTRIC WIZARD.
Comme dans le faux documentaire/vraie fiction du pauvre cité plus haut, A VERY OLD GHOST BEHIND THE FARM carbure donc à l'économie de moyens et capitalise sur une ambiance doomy à souhait (la lancinante « Dead Horse », tout sauf du GUNS N' ROSES), les paluches du promeneur égaré s'enfonçant au gré du périple dans un marasme sludge faisant craindre à tout moment l'irruption de rednecks ravagés par la consanguinité. Du point de vue rythmique ou de la production, rien à redire ou presque, le grain des guitares truffant de plomb le touriste de passage et si l'on aimerait que la basse sorte un peu plus souvent la tête du marécage comme sur « Cross The Skull River », « Bareste » est très réussi sur ce plan à l'image de « Phora », l'excellent titre d'ouverture. Nettement moins attractives, les parties de batterie restent quant à elles sagement en retrait là où un peu de folie eut été nécessaire pour faire décoller l'ensemble. One man band oblige, on n'insistera pas trop sur ce point, la simplicité du jeu de Lundi Galileo n'entâchant guère le plaisir d'écoute. A contrario, le chant, à mi chemin entre le Pierrick Valence de PHAZM et un Al Jourgensen anesthésié par la victoire de Barak Obama aux dernières présidentielles US, passe plutôt bien l'espace de trois ou quatre morceaux avant de montrer certaines limites, malgré quelques plaintes criardes bienvenues sur un « Cross The Skull River » habilement troussé, entre accélération salutaire à 3:41 et final acoustique propice à l'invocation de vieux fantômes sabbathiens. Plus inégales malgré un title track dynamitant la fin de parcours, les autres compositions permettent de cerner quelques carences entravant l'ascension de A VERY OLD GHOST BEHIND THE FARM vers les sommets du heat parade sludge. Le plus gros bémol concerne les parties lead, pas toujours très justes (le passage à 0:49 sur « A Possessed Man » fera même grincer quelques dents) et la relative monotonie du tempo. Car malgré d'évidentes qualités, « Bareste » souffre d'une longueur excessive et du manque de valeur ajoutée lié à l'absence d'autres intervenants. Des défauts qui seront à coup sûr gommés sur le split-CD à venir avec le groupe THE DYING SEED, Lundi Galilao recherchant d'ores et déjà des musiciens motivés pour l'accompagner sur une route hantée par l'homme aux pains d'épices, la dame blanche et Clément Chantôme.
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