chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
84 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Orphaned Land - The Never Ending Way of ORwarriOR

Chronique

Orphaned Land The Never Ending Way of ORwarriOR
4 premiers albums qui sont autant de réussites.
Un « death » metal toujours plus mélodique, plus ambitieux, plus progressif au cours du temps …
Une cohabitation symbiotique entre growl et chant clair, violence et fragilité.
Une collaboration fructueuse avec Steven Wilson.
Un patronyme commençant par O.

Allez, j'arrête là. Vous aurez sans doute compris où je veux en venir avec mes gros sabots … Orphaned Land a tout de l'Opeth moyen-oriental. A ce titre l'écoute du début de « The Path - Treading Through Darkness » est troublant, tant on a l'impression d'entendre l'une de ces pauses veloutées que s'accorde de temps à autre la bande à Mikael Åkerfeldt. Mais il serait injuste de présenter les choses ainsi. D'autant plus que « Sahara », le premier album de la Terre Orpheline est sorti un an avant « Orchid ». Donc le grand frère - la référence - serait plutôt issu de Tel-Aviv que de Stockholm. Mais arrêtons dès à présent de jouer à celui qui a la plus grosse, d'autant que chacun des deux groupes possède véritablement sa patte, sa personnalité qui permet de le reconnaitre sans erreur possible au bout de quelques secondes.

« The Never Ending Way of ORwarriOR » est le meilleur album d'Orphaned Land à ce jour. Allez paf, une vieille affirmation lapidaire, comme ça, d'entrée de second paragraphe. N'empêche que c'est vrai. A vrai dire je garde un très bon souvenir des deux premiers albums du groupe (on en reparle dans quelques temps, même lieu, même chroniqueur …), et dans la foulée j'avais donc logiquement acquis « Mabool » … que j'ai aimé, mais que j'ai trouvé pendant longtemps un peu mou du genou. Si le groupe a tout de même fini par me convaincre, l'impression générale que je garde de ce 3e album est celle d'une grande douceur, de beaucoup de finesse et d'émotion … mais pas tout à fait d'un album de metal qui déchire sa race. Et j'avoue que j'avais un peu peur que le groupe continue de dévaler la pente de l'adoucissement musical, pour finir par se vautrer dans les épais coussins d'un rock prog confortable et aseptisé. La carte Steven Wilson m'avait d'ailleurs plutôt conforté dans ces craintes. Mais Orphaned Land est grand, Orphaned Land est beau, Orphaned Land sent bon le sable chaud … Et Orphaned Land nous revient avec un album aussi puissant qu'il est touchant, aussi grandiose qu'il est délicat, aussi addictif qu'il est ambitieux … Mais je m'emporte, et le paragraphe commence à se faire gras. Passons donc à la ligne.

Orphaned Land réussit sur ce 4e opus à proposer l'ultime symbiose entre le folklore moyen-oriental et le metal le plus couillu. Les deux éléments se mélangent et se confondent sur un pied d'égalité, loin de la superficialité d'une musique traditionnelle encouillifiée aux grosses grattes, ou d'un metal enfolklorisé à coups d'instruments exotiques. Ici l'osmose est totale, et ceci est le fruit d'une intelligence de composition qui confine au génie, ce dont on ne peut mesurer l'étendue qu'après un nombre conséquent d'écoutes. Ainsi le groupe délivre une musique enthousiasmante, grisante même, mêlant impressionnants déploiements de force et douceurs épicées, rythmiques implacables et sensation de plénitude, accès de rage grandioses et optimisme joyeux des petits matins chantants. Autre élément qui fait l'excellence de cet album: le chant. Toujours meilleur d'album en album, Kobi alterne le registre extrême - entre growl death et shriek black - avec des chœurs très « couleurs locales » et un chant clair atteignant des sommets de maitrise (Ces frissons sur le délicat mais fabuleux «Bereft In The Abyss »!!). A noter aussi la présence d'un chant féminin occasionnel, qui tape à chaque fois en plein dans le mille. Mais on en était à énumérer les points forts de l'album ... Revenons-y, et évoquons maintenant l'impressionnant travail sur les orchestrations: un ensemble de flutes, de violons et d'autres curiosités locales vient régulièrement faire souffler un vent chaud et vivifiant sur les morceaux, apportant tour à tour majesté, moelleux et parfums des milles et une nuits. Le dernier élément qu'il est impossible d'éluder, ce sont les reines de Saba de cet album: les guitares. Qu'elles s'expriment en mode acoustique, en doublettes lead, chargées de miel et de cannelle, ou plus mélancoliques, lors de soli presque blues rock, elles tiennent le haut du pavé et se disputent la vedette avec le chant. Un vrai bonheur.

En 15 morceaux, Orphaned Land explore tous les formats et réussit sur tous les tableaux. De l'imparable single qu'est « Sapari » au final superbe et infiniment touchant de « In Thy Never Ending Way (Epilogue) », de la grandiose B.O. qu'est « The Warrior » à la merveille de justesse et d'équilibre délicat qu'est « New Jerusalem », Orphaned Land fait palpiter quasiment sans interruption notre fragile petit cœur de métalleux, rééditant morceau après morceau l'exploit qui consiste à procurer cette sensation après laquelle nous courrons tous et toutes: cette impression d'être soulevé, transporté, de voler loin au-dessus du marasme quotidien, de tutoyer les sommets du sublime musical, d'avoir les batteries et le cœur gonflés à craquer d'émotions fortes ainsi que l'épiderme secoué de régulières vagues de frissons de plaisir.

« The Never Ending Way of ORwarriOR » est aussi proche de la perfection qu'il est possible de l'être pour un album de metal. Je ne mettrai cependant pas la note maximale à cet album parce que je pense que sur un format un petit peu plus court (bien qu'il n'y ait ici rien à jeter) et avec une proportion violence/douceur un peu plus favorable au premier élément (bien que le groupe sache magnifier l'expression de l'un comme de l'autre), il aurait été possible de faire encore un peu plus proche du divin. Il n'empêche que voilà sans conteste mon album de l'année, un poil devant « All Stars » de Ufych. Si vous avez quelques réticences quant à tel ou tel aspect de la musique du groupe, pour une fois faites-moi confiance, forcez votre nature et jetez vous les yeux fermés dans cet océan de plénitude musicale aux chaudes couleurs du moyen orient. Vous en reviendrez convertis (peut-être même circoncis, qui sait? :)).

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Orphaned Land
Prog death mélodique moyen-oriental
2010 - Century Media Records
notes
Chroniqueur : 9.5/10
Lecteurs : (15)  8.9/10
Webzines : (28)  8.55/10

plus d'infos sur
Orphaned Land
Orphaned Land
Metal Folklorique - 1992 - Israël
  

écoutez
tracklist
Part I: Godfrey's Cordial - An ORphan's Life :
01.   Sapari
02.   From Broken Vessels
03.   Bereft In The Abyss
04.   The Path - Treading Through Darkness
05.   The Path, Pt. 2 - The Pilgrimage To Or Shalem
06.   Olat Ha'tamid

Part II: Lips Acquire stains - The WarriOR Awakens :
07.   The Warrior
08.   His Leaf Shall Not Wither
09.   Disciples Of The Sacred Oath, Pt. 2
10.   New Jerusalem
11.   Va'yehi Or
12.   M i ?

Part III: Barakah - Enlightening The Cimmerian :
13.   Barakah
14.   Codeword: Uprising
15.   In Thy Never Ending Way (Epilogue)

Durée : 78:21

line up
parution
9 Février 2010

voir aussi
Orphaned Land
Orphaned Land
El Norra Alila

1996 - Holy Records
  
Orphaned Land
Orphaned Land
Mabool
(The Story of the Three Sons of Seven)

2004 - Century Media Records
  
Orphaned Land
Orphaned Land
Unsung Prophets & Dead Messiahs

2018 - Century Media Records
  

Essayez aussi
Edge Of Sanity
Edge Of Sanity
Crimson

1996 - Black Mark Productions
  
Son Of Aurelius
Son Of Aurelius
Under A Western Sun

2014 - Autoproduction
  
Born Of Osiris
Born Of Osiris
The Discovery

2011 - Sumerian Records
  
The Fallen Divine
The Fallen Divine
The Binding Cycle

2012 - Indie Recordings
  
Into Eternity
Into Eternity
The Incurable Tragedy

2008 - Century Media Records
  

Album de l'année
Loudblast
Burial Ground
Lire la chronique
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique