chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
104 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Animal Alpha - You Pay for the Whole Seat

Chronique

Animal Alpha You Pay for the Whole Seat
(but You'll Only Need the Edge)

Je ne sais pas en ce qui vous concerne, mais je trouve que ça commence à faire un petit bout de temps que l'on n'a pas vu un bon petit groupe frapadingue honoré d'une chronique au sein de la colonne de droite de cet auguste webzine. Ça tombe bien, tombé du carton des zarberies achetées « dernièrement », le deuxième et dernier album des norvégiens cramés du bulbe de Animal Alpha est la galette idéale pour remédier à cette disette, son haut potentiel sympathie justifiant largement qu'on organise une petite séance de rattrapage pour les amateurs de loufdingueries qui seraient passés à côté.

Mais commençons tout d'abord par un triste éclairage sur le qualificatif « dernier » utilisé quelques lignes plus haut. Si « You pay for the Whole Seat » est bien le dernier album en date du groupe, il est aussi le dernier tout court, nos lascars ayant décidé que non, vraiment ça ne le faisait plus, ceci alors même qu'ils commençaient à devenir gros, que leur premier EP était devenu disque d'or dans la mère patrie et qu'ils avaient reçu diverses distinctions, comme celle du meilleur nouveau groupe. Snif, – oui, il y a de quoi snifer au vu du contenu de cet album – c'est donc autour d'un cercueil encore relativement tiède que l'on va se recueillir le temps d'une chronique.

Pour vous mettre dans le bain et situer approximativement le style du groupe, imaginez un habile mélange de (préparez-vous à une lourde salve de références …) Skunk Anansie, les Stolen Babies, Garbage, Pin-up Went Down, No Doubt, plus du punk et un doigt de stoner. Paf! Ça fait drôle quand même non? C'est sûr, point de Devourment ni d'Anaal Nathrakh dans cette liste, désolé, les amateurs de bleuargl peuvent passer leur chemin. Non ici la violence est plus punk, plus crasseuse et le danger plus larvé, plus vicieux, du genre à prendre les traits d'une petite fille livide aux cheveux fous qui caresserait la tête de son petit chien décapité en riant doucement …

La petite fille en question a d'ailleurs un prénom: Agnete. Et elle n'est ma foi pas si petite que ça. Comme souvent, à l'instar de beaucoup de ces combos bien frappés, la prestation de la demoiselle derrière le micro est l'un des éléments phares constituant la personnalité du groupe. Bien qu'elle sache à l'occasion montrer patte de velours et nous caresser les tympans comme ces divas rock ayant leurs habitudes sur la bande FM, la miss évolue plutôt dans un registre « petite teigne à couettes, lame de rasoir en pendentif et t-shirt No Future déchiré ». On pense à Asphodel de Pin-up Went Down quand celle-ci joue les gamines, mais avec quand même plus de gouaille, de hargne et de menace dans la voix, la gamine en question étant ici une habituée des squats sordides où ça se fighte et s'enfile dans la crasse et l'odeur de vieille bière. De temps à autre, sa prestation laisse également entrevoir l'ombre d'un Mike Patton en jupons, notamment à 3:30 sur « Bundy », lors d'un passage qui rappelle les « Tchak! » que le sieur balance en rafale à la fin de « Goodbye Sober Day » sur « California ».

Côté musique, « You pay ... » donne dans le garage punk, dans le metal rock, voire dans le thrash lent et sombre comme Slayer a su le pratiquer sur la fin de sa période faste (« Even When I'm Wrong, I'm Right »), le tout baignant parfois dans le tourbe de sonorités stoner (« Pin You All », « Fire! Fire! Fire! »). Cela n'empêche pas la présence de titres plus softs carrément radio friendly (Miam sur « Alarm », Mouaif sur « In the Barn »), le succès commercial ayant ses impératifs que la raison ignore. Personnellement, je retiens tout particulièrement l'excellent « Even When I'm Wrong, I'm Right », sombrement thrash, lourdement headbangant, où Agnete manifeste les signes d'une démence sur le point de définitivement l'emporter, et « Master of Disguise », tout aussi magistral et mélangeant avec un habile souci du contraste gouaille menaçante et refrain velouté grandiose. D'ailleurs cette science du contraste se manifeste à plusieurs reprises sur l'album, notamment sur « Tricky Threesome » où Agnete alterne entre une approche scandée à la Mike Muirette et le moelleux d'un bon refrain soft rock.

« You Pay For The Whole Seat » est donc l'occasion de passer une excellente demi-heure de metal rock hargneux et barré en compagnie d'une troublante maitresse de cérémonie, aussi cinglée qu'attirante. Les amateurs de Pin-Up Went Down ou des Stolen Babies devraient y trouver leur compte pour peu qu'ils anticipent l'aspect moins sophistiqué et franchement plus destroy de la musique du groupe. Et puis à une époque où vous abreuvez votre organisme d'huile végétale aux Omega 3 et d'eau minérale lambda, il serait temps que vous offriez à vos oreilles un peu du nectar Animal Alpha.

PS: Il semblerait que la version standard de l'album ne contienne pas « Bundy », ce titre figurant déjà sur « Pheromones », l'album précédent, ainsi que sur la bande son de plusieurs jeux vidéo.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Animal Alpha
Metal rock barré
2008 - Racing Junior
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (5)  7.94/10

plus d'infos sur
Animal Alpha
Animal Alpha
Metal rock barré - Norvège
  

tracklist
01.   Pin You All
02.   Master of Disguise
03.   Fire! Fire! Fire!
04.   Alarm
05.   Breed Again
06.   In the Barn
07.   Even When I'm Wrong, I'm Right
08.   Tricky Threesome

Durée : 33:34

parution
30 Juin 2008

Essayez aussi
Zwegh
Zwegh
Kid's Favourite

2007 - Putos Records
  
Sleepytime Gorilla Museum
Sleepytime Gorilla Museum
In Glorious Times

2007 - The End Records
  
The Big Royal Kunamaka Orchestra
The Big Royal Kunamaka Orchestra
Tales From The Dead

2008 - Autoproduction
  

The Burning
Storm The Walls
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique