Green Carnation - A Blessing In Disguise
Chronique
Green Carnation A Blessing In Disguise
A Blessing In Disguise est un album que j’ai acheté alors que je n’avais jamais écouté la musique de Green Carnation. J’avais envie d’acheter un cd et vu les excellentes critiques que j’avais vu dans la presse et sur le net, je me suis dis que je pouvais l’acheter les yeux fermés. En plus, j’avais vu que le leader du groupe était Tchort, ancien bassiste d’Emperor, une raison de plus de voir ce que ça donnait (en fait, il a vraiment beaucoup changé Tchort depuis Emperor, le inner circle et les attaques à main armée).
Je rentre chez moi, je mets la galette dans le lecteur, et au bout de 5 minutes, je me dis « merde, pourquoi j’ai acheté ça ». Et puis je me suis rappelé que la plupart de mes albums préférés avaient présenté les mêmes symptômes : au début j’aime pas du tout, et puis petit à petit je me mets à apprécier la musique. C’est pour ça que je me suis forcé à écouter ce CD, et j’ai vraiment bien fait, parce que ça fait un an que je l’ai acheté, et je continue à le mettre dans ma chaîne régulièrement, je connais les paroles par cœur, et à chaque écoute je le trouve un peu plus génial.
Musicalement, le style de Green Carnation est très difficile à définir. Dans l’esprit, c’est du doom : paroles de dépressifs et musique mélancolique, assez calme, avec une voix très spéciale, qui sort vraiment de l’ordinaire. C’est d’ailleurs un des éléments qui m’avaient un peu rebuté au début, parce qu’elle est assez déconcertante. Cependant, Kjetil Nordhus chante vraiment bien, il oscille entre l’aigu et le grave et sa voix correspond à merveille à la musique.
Pour le côté instrumental, c’est assez peu complexe, avec des notes qui s’étirent à l’infini. Les guitares passent du saturé au son clair en permanence et le clavier viens rajouter une ambiance très personnelle à la musique (l’orgue de gospels revient assez souvent). C’est très atmosphérique sur certains passages, le reste du temps, ça reste très peu violent, les passages les plus agressifs sont du niveau d’un groupe de rock un peu énervé. Ceux qui voulaient se défouler sur cet album peuvent passer leur chemin. Pas mal de passages du cd sont dépourvus de guitares, et comportent seulement la voix, le piano et la batterie. Généralement, se sont des transitions ou des intros, mais une chanson comme Two Seconds In Life est pratiquement écrite entièrement sur ce mode là et ça rend quelque chose de vraiment magnifique et émouvant.
Les arrangements sur cet album sont vraiment bien pensés. Avec des riffs en fait assez simples, le groupe arrive à créer une musique dotée d’une ambiance unique et d’une grande richesse. Les différents titres vont chacun explorer quelque chose de différent, et en écoutant l’album, on n’a aucun sentiment de répétition (comme je l’ai déjà dis, au bout d’un an, je ne m’en suis toujours pas lassé…)
Je conseille donc vivement cet album à tous ceux qui cherchent quelque chose d’original à rajouter à leur collection de cds. Par contre, il est clair qu’une telle pièce nécessite une certaine ouverture d’esprit, parce que ça n’a plus énormément de rapport avec le metal. Si vous avez passé les 3 derniers mois sur decapitated, ça va vous faire tout drôle. Mais si vous voulez découvrir de nouveaux horizons, sautez dessus, c’est un pur bonheur.
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