chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
155 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Fleshrot - Traumatic Reconfiguration

Chronique

Fleshrot Traumatic Reconfiguration
De Fleshrot, je ne me souvenais que d'un bout de concert au Neurotic 2009. Malgré mon bref passage devant les Anglais et le son brouillon, j'avais senti un potentiel intéressant. Le groupe sort en début d'année son 2ème full-length Traumatic Reconfiguration sur Deepsend Records, sans que je me précipite dessus toutefois. Mais le lobbying de plusieurs personnes m'a poussé à me le procurer, le vendant comme une tuerie totale, un candidat possible au trône brutal 2010. L'opus ne prendra finalement pas cette place en ce qui me concerne, mais une chose est sûre: ça bute!

Ne vous fiez pas au look des Rosbeefs (qui sont moches quelle que soit la musique de toute façon), aucune trace de deathcore ici. Il y a bien un ou deux passages saccadés sur l'opus mais ils n'ont pas grand chose à voir avec des mosh-parts. Non ici c'est blasts et gutturals pour le plus grand plaisir des amateurs de poésie. Et ce qui ressort d'abord de ces 37 minutes, c'est une puissance de feu redoutable. Avec en première ligne une production grosse comme ça. Typique de tous ces groupes modernes peut-être, la batterie sonne trop synthétique sûrement mais qu'est-ce que ça envoie! Et puis elle va de paire avec la musique sans concession (ou presque) du combo d'outre-Manche. Fleshrot joue vite, blaste souvent et aplani le terrain. Ce tourbillon de brutalité se trouve renforcé par un duo vocal growl/shriek classique mais foutrement efficace, rendant les neuf morceaux d'autant plus intenses lorsqu'il y a superposition. Le quintette nous laisse quand même quelques moments de répit, notamment sur des riffs en mid-tempo bien gras mais qui donnent eux aussi envie de tout casser ("From The Abyss" à 2'04, "Essence Of Decay" à 4'09, "Venatic Perversion" à 0'58 et surtout le riff bulldozer à 2'10 de "Traumatic Reconfiguration"). Même le bref passage saccadé de "Venatic Perversion" passe très bien! On notera aussi un bon sens du groove lorsque la formation ne blaste pas et quelques séquences plus lentes ou même mélodiques comme sur l'intro de "Dispossessed" et le riff surprenant d'"Oblivion" à 1'20.

Fleshrot l'a bien compris, rien ne sert de blaster à tout va. Le combo nous propose ainsi des composition certes très brutales et directes, gavées de blast-beats, mais suffisamment variées pour ne pas lasser. Un autre apport important est celui des solos. Hé oui, les guitaristes se laissent aller à quelques plaisirs solitaires! Oh, rien d'extraordinaire ni de révolutionnaire mais c'est plutôt bien fait, jamais déplacé et ça contribue à l'effort mélodique-mais-pas-trop toujours de bon aloi sur un album de bourrin ("Essence Of Decay", "Purging Impurity", "Expanding The Void", "Traumatic Reconfiguration", "Inherent Perdition"). On a même quelques lignes de sweeps sur "Essence Of Decay"! Mais là où Fleshrot se détache de la masse, c'est bien au niveau des riffs. D'habitude, on ne peut même pas parler de riffs sur beaucoup trop d'albums d'ultra brutal death et quand certains méritent ce nom, ils ne dégagent rien. Sur Traumatic Reconfiguration, c'est tout le contraire! Non seulement les riffs y sont discernables mais ils sont aussi assez travaillés pour dégager quelque chose et être facilement mémorisables. Ce n'est pas toujours génial et tous les riffs ne se valent pas mais le lot reste bien plus garni que la moyenne. Quelques exemples? Le riff blasté en intro d'"Essence Of Decay" qui se voit rallongé et "tremoloïsé" un peu plus tard, "Dispossessed" qui se fait carrément entraînant à partir de 1'53 pour repartir de plus belle en blasts, les enchaînements riffs cools/blasts de la très brutale "Expanding The Void", le riff de début sur "Venatic Perversion" à la mélodie discrète mais vicieuse, ou encore "Oblivion" à 0'37 plus aéré mais tout aussi efficace. Je ressens même parfois une ambiance evil ("Purging Impurity" à 2'58) ou un côté bouillonnant à la Hate Eternal (le début de "Purging Impurity", "Dispossessed" à 0'43, "Traumatic Reconfiguration" à 3'07).

Décidément, le UK nous offre de bonnes surprises ces derniers temps et se fait remarquer sur une scène plus souvent contrôlée par ses cousins américains. Cruciamentum, Grave Miasma ou encore Craven Idol en old-school, Trigger The Bloodshed, Embryonic Depravity (RIP), Annotations Of An Autopsy (bon eux je n'aime pas mais ils ont du succès!), Ingested ou Introrectalgestation en moderne brutal dans le courant dont fait partie Fleshrot, les groupes anglais qui font parler d'eux ne manquent pas. Traumatic Reconfiguration n'est pas parfait (des passages moins bandants, des rythmiques vocales pas toujours tip-top ou des parties de chant parfois un peu trop yaourt bas de gamme entre autres) mais l'album est clairement signé par un groupe talentueux. Brutalité, puissance, technique, groove, modernisme (dans le bon sens) avec ce qu'il faut de mélodie pour faire passer le tout, Fleshrot devrait trouver pas mal d'adeptes ici. Ne passez pas à côté!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Fleshrot
Brutal Death
2010 - Deepsend Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  7/10
Webzines : (5)  6.93/10

plus d'infos sur
Fleshrot
Fleshrot
Brutal Death - 2003 † 2014 - Royaume-Uni
  

vidéos
Traumatic Reconfiguration
Traumatic Reconfiguration
Fleshrot

Extrait de "Traumatic Reconfiguration"
  

tracklist
01.   From The Abyss
02.   Essence Of Decay
03.   Purgind Impurity
04.   Dispossessed
05.   Expanding The Void
06.   Venatic Perversion
07.   Traumatic Reconfiguration
08.   Inherent Perdition
09.   Oblivion

Durée : 37'00

line up
parution
6 Mars 2010

Essayez aussi
Terrordrome
Terrordrome
The Day Of Sacrilege

2012 - Grindethic Records
  
Scent Of Death
Scent Of Death
Into Everlasting Hate

2023 - Pathologically Explicit Recordings / Base Record Production
  
Hideous Divinity
Hideous Divinity
LV-426 (EP)

2021 - Century Media Records
  
Odious Mortem
Odious Mortem
Synesthesia

2020 - Willowtip Records
  
Houwitser
Houwitser
Sentinel Beast

2024 - Indépendant / Vidar Records
  

Slayer
World Painted Blood
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique