Mother Misery - Standing Alone
Chronique
Mother Misery Standing Alone
Le soleil servant déjà sévèrement le plomb depuis plusieurs semaines, on peut ne pas avoir envie d'en rajouter en délaissant provisoirement la chose extrême pour un energizer plus frais, plus direct et moins écrasant que le mur de bpm d'un ORIGIN ou la course à l'échalotte polyrythmique d'un BETWEEN THE BURIED AND ME. C'est que du bon gros rock n' roll bien gras, ça vous décrasse un moteur fumant en moins de temps qu'il n'en faut pour dégainer les oldies de service « Appetite For Destruction », « Troublegum » ou encore « Ixnay On The Ombre » ! Candidats déclarés aux trajets plage/buvette/urgences entre deux intox alimentaires, les Suédois MOTHER MISERY et leur 4ème album paru en novembre dernier. Trop tard pour l'été dernier mais séance de rattrapage en 2011 avec un « Standing Alone » au contenu supersonic rock qui a le mérite d'annoncer la couleur (gentiment) punk sans prétention aucune.
Les amateurs de complexité musicale sont donc conviés à quitter la pièce sur le champ, le metal basique et catchy de MOTHER MISERY sonnant comme une version très allégée des transalpins ALLHELLUJA, le caractère léché (voire acidulé) du chant comme des guitares renvoyant également aux ritournelles d'un WALTARI easy listening, expurgé de toutes expérimentations patoniennes. Au menu de « Standing Alone », du chant clair en twin en recherche constante du refrain qui fait mouche, des riffs joués à l'éventail et une production puissante et clean faisant la part un peu moins belle au duo basse/batterie. Les origines nordiques du quatuor ne trompent pas non plus avec l'éternel feeling mélancolique sous jacent sur la plupart des lignes mélodiques, même si MOTHER MISERY s'affiche clairement comme un anti-dépresseur à l'ancienne cherchant plus à divertir qu'à enfoncer son auditoire. Tempo modéré avec quelques pointes vaguement speed (« Dirty Little Secrets », « To Hell »), solis réduits la plupart du temps à leur plus simple expression et power ballad de rigueur (« Eyes Of The Moth »), voire ballade tout court (« State Of Grace » et ses violons lourdingues) pour un skeud chaudement recommandé par l'ami Korbendallas mais qui m'a laissé un peu de marbre, je dois l'avouer, la voix du frontman John Hermansen étant un poil trop lisse pour des oreilles bouchées à l'émeri Tomas Lindberg depuis trop longtemps désormais. C'est tout le problème des groupes entre deux eaux comme MOTHER MISERY, au son trop metal pour le grand public et clairement pas assez extrêmes pour les habitués du riff qui tache, ma préférence allant automatiquement aux ardents défenseurs d'un stoner plus cradingue ou d'un DISFEAR par exemple, pour taper dans une chapelle musicale plus conforme à mes attentes d'ours des cavernes. Le registre trop propre sur lui de MOTHER MISERY n'étant, soyons honnête, pas spécialement ma pinte de houblon, je laisserai donc les lecteurs se forger leur propre opinion et m'abstiendrais de noter un « Standing Alone » pas forcément calibré pour le lectorat de Thrashocore, avant d'assouvir mes penchants FM avec le « Mirrorball » des excellents DEF LEPPARD.
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