Après un Jester Race qui a mené le groupe au "succès", IN FLAMES avait la lourde tache de composer un successeur qui ne fasse pas pale figure à coté de ce monument. Et ils y sont arrivés! Ralentissant un peu les tempos et prenant une optique plus heavy que death, IN FLAMES a su adoucir son death mélodique pour en faire quelque chose de plus heavy, sans perdre cette touche inimitable. Le changement n’est pas si brusque qu’on pourrait le penser, et on s’habitue très vite au ralentissement des tempos et à l’instauration de rythmiques plus lourdes, car l’essentiel, à savoir les mélodies divines et les passages acoustiques, sont plus que jamais présentes.
L'album s'ouvre sur "Jotun", petite entrée en matière mélodique et après un break bien amené....LA mélodie fabuleuse de ce titre se révèle, et à l'aide d'une rythmique sans pitié ou les guitares soutiennent les temps forts du chant, lance tout simplement la meilleure chanson du groupe à ce jour, malheureusement rarement encore joué en live…
Les titres qui s’ensuivent méritent à chaque fois le terme de perle, que ce soit pour la violence désespérée du refrain de « Food for the Gods » (c’est mon interprétation des choses bien entendu), la monumentale beauté (oui j’inventes des expressions maintenant) du fabuleux instrumental « Dialogue With the Stars », la….. je manque de mots pour décrire ce que m’inspire la magnificence de « Jester Script Transfigured », qui se classe à un poil de « Jotun » en ce qui concerne le titre de meilleur chanson du monde, l’aspect sombre et décadent de « Worlds within the Margin », ou bien encore le classique des classiques « Episode 666 ». Les vocaux d’Anders sont bien meilleurs qu’auparavant, il utilise à merveille un chant death plein de hargne, et nous offre notamment une de ses meilleures prestations sur « Worlds within the Margin ».
Mais, plus important que cet ébalage de qualificatifs concernant la musique, Whoracle possède surtout une ambiance, une atmosphère si particulière, qu'il est difficile de ne pas se sentir ému par cet album. Des premières notes de « Jotun » à la magnifique outro « Whoracle » (uniquement composé de guitares acoustiques, de percus et d’un chant féminin éthéré), on se sent transporté autre part, sans vraiment savoir ou mais peu importe. La pochette énigmatique contribue aussi en partie à cette sensation, et ce sont les textes coécrits par Niklas Sundin (DARK TRANQUILLITY) et Anders qui achèvent de nous plonger dans cette œuvre magistrale. Chaque texte est extrêmement difficile à interpréter (je me souviens encore des topics de tentative d’interprétation sur l’ancien forum officiel du groupe) mais ont un petit coté poétique qui colle parfaitement à la musique, en résumé on ne comprend pas tout mais on sent que l’ensemble est pensé et ciselé jusqu’à la perfection.
Comme rien n’est toujours parfait, même chez IN FLAMES, je me dois d’apporter mon bémol sur deux choses : tout d’abord « Morphing into Primal », chanson rapide de son état, qui ne colle pas vraiment avec le reste des titres, on croirais presque que le groupe s’est senti obligé d’écrire un titre rapide pour ne pas oublier totalement ses racines…Autre bémol nettement plus gênant à mes yeux, la reprise de DEPECHE MODE (vous avez bien lus) « Everything Counts », qui se trouve en avant dernière position sur l’album, et qui bien évidemment ne cadre pas vraiment à l’ambiance globale de l’album, même si elle est bien interprétée. Enfin, ne boudons pas notre plaisir, l’atmosphère de l’album n’en est pas entièrement pénalisée pour autant, et chaque mélodie résonnera encore un moment dans nos oreilles après chaque écoute.
« Whoracle » marque donc l'apogée d'IN FLAMES, entre le cultissime
"The Jester Race" et le chef d'oeuvre
"Colony", cette trilogie d’albums inscrivant définitivement IN FLAMES au panthéon des groupes majeurs de la scène métal. Le heavy / death mélodique a trouvé son maître…
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