Goatwhore - Blood For The Master
Chronique
Goatwhore Blood For The Master
Envie de trancher avec le traditionnel resto / cinéma / partie fine entre adultes consentants de la Saint Valentin? Pourquoi ne pas alors plutôt proposer à votre dulcinée (ou dulciné, soyons ouvert d'esprit) de se faire une petite session d'écoute du prochain Goatwhore, qui sortira justement ce même jour? Allez, partons là dessus, et rangez moi ce poussiéreux disque de Barry White qui ne voit la lumière du jour qu'une fois par an: emballer sur "Beyond the Spell of Discontent" a quand même davantage de mérite...
Hasard du calendrier ou blague fumeuse, toujours est-il que cette coïncidence d’évènements n'a pas adoucit pour autant le Black aux forts relents Thrashisants des Américains : une nouvelle fois produit de main de maître par Erik Rutan (qui décidément devrait appliquer à son propre groupe l'exceptionnelle clarté qu'il procure aux groupes qu'il produit soit dit en passant), "Blood For The Master" est un 5e album parfaitement en adéquation avec le reste de la discographie du groupe, que personnellement j'avais découvert avec l'excellent
"A Haunting Curse". Le line up n’a que peu évolué (un nouveau bassiste, rien d’autre), Ben Falgoust (Soilent Green) et Sammy Duet (ex Crowbar) restant les deux têtes principales de cette hydre musicale issue des bayous de la Louisiane, et c’est tant mieux : on retrouve ainsi sans trop de surprise un Goatwhore anno 2012 qui n’a pas mis d’eau dans son vin, que ce soit esthétiquement (avec une imagerie toujours proche du Black) ou musicalement parlant. Le groove du riffing de Sammy Duet est toujours impeccable, et mélange avec plus ou moins de réussite Black et Thrash au fil des compos, même si l’on note une prédominance de plus en plus évidente des influences Américaines au détriment de l’esprit Norvégien d’antan. S’en résulte une moyenne de BPM légèrement moins élevée que d’habitude, qui marque une légère mais inéluctable évolution de Goatwhore depuis
« A Haunting Curse » vers une musique moins mystique et plus franche du collier. Goatwhore n’oublie pas non plus, entre deux sessions de palm mute effrénées, d’utiliser une délicate touche de mélodie via l’excellent « Embodiement of This Bitter Chaos », judicieusement placé à mi-parcours dans la tracklist, pour contraster un peu son discours. Le groupe a l’avantage, dans ce jeu de jambes musicales, d’avoir un excellent vocaliste qui s’accorde aisément à une multitude de styles, avec parfois une légère ressemblance (bienvenue !) avec The Crown, période "Deathrace King", notamment par la façon très expressive qu'à Ben Falgoust de cracher ses lyrics ("An End to Nothing").
Pour autant, alors qu’il est temps d’appliquer un verdict à « Blood For The Master », je me dois de marquer une légère pointe de regret au fait que Goatwhore s'abandonne de plus en plus aux facilités du Thrash, là ou son mélange surpuissant avec une ambiance et un riffing plus occulte m'avait ravi dès leur premier album pour Metal Blade. J’adore le Thrash, mais quand il se colore aux corpsepaints de façon plus marquée, il surprend bien davantage…Reste que « Blood For The Master » a quand même de sacrés atouts pour lui, et à défaut de Valentine le 14 février prochain, il accompagnera efficacement un DivX de Marc Dorcel et une Affligem bien fraîche !
| Chri$ 29 Janvier 2012 - 2539 lectures |
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