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Diapsiquir - A.N.T.I.

Chronique

Diapsiquir A.N.T.I.
Même si ça déplait à un bon nombre de puristes du Black Metal, on doit quand même rendre à Toxik H ce qui lui appartient. Il est une des figures les plus emblématiques du Black Français. D'abord guitariste de l'ultra-culte groupe de Black/Death Arkhon Infaustus, puis intégré dans Kickback, fleuron du Hardcore hexagonal, il est clair que le bonhomme possède un sacré CV dans le domaine. Mais en plus de ça, il est également un des porte-drapeaux d'une certaine légende Black Metal, comprenant les excès les plus divers et les idéologies les plus extrêmes du genre. Par ailleurs -et c'est sûrement le plus important-, le musicien a sculpté petit à petit un style de guitare que lui seul nous sort : les riffs « à la Toxik H », qu'on pourrait aussi dénommer en riffs « à la Diapsiquir ».

Diapsiquir est donc le projet solo du bonhomme. Même si ce dernier s'est souvent offert des guests prestigieux, il est clair que Diapsiquir est le reflet complet de son géniteur : maladif, intérieur, déviant et ressassant sans arrêt les mêmes obsessions (à savoir les enfants, les relations homosexuelles, Satan, la drogue et un certain goût pour l'urbanisme crado). « Virus StN », deuxième opus du groupe traduisait d'ailleurs ces centres d'intérêts à la quasi-perfection en proposant un Black Metal légèrement industriel mais surtout bien fêlé et fracassé.

Mais quoiqu'il en soit, la donne change sur « A.N.T.I. », car le projet a décidé d'évoluer vers un style plus métissé. On ne trouvera que peu de Black Metal sur ce dernier disque en date, car même si on remarquera quelques riffs perdus sur deux/trois titres, la dominante est ici au melting-pot : Rock, Punk, Hardcore, Electro, Classique, Flamenco, Rap, etc... Vous l'aurez compris, les styles musicaux sont ici parcourus en long, en large et en travers. Il suffira d'écouter le début de « Olow », première piste du disque et son sample de Jedi Mind Tricks (« Blood In, Blood Out ») pour s'en rendre compte. Le résultat est surprenant à la base, mais les samples sont plutôt bien faits et même si ils sont parfois un peu « clichés », on doit bien avouer qu'ils collent parfaitement à l'univers crasseux de Diapsiquir. Le tout fornique ici avec le n'importe quoi, ce qui est finalement un concept plutôt novateur dans la musique en général. L'artwork synthétise d'ailleurs mon propos, grâce a un univers visuel fait de collages (c'était déjà un peu le cas sur la pochette de « Virus StN », mais là, c'est encore plus affirmé) ou Ken le survivant tape la pose à côté des seringues, des symboliques bibliques et d'images à la limite de la pédophilie.

Bien entendu, Toxik H reste Toxik H et « A.N.T.I. » fourmille logiquement de riffs de guitare totalement immatriculés ainsi que de passages qui nous rappellent les groupes auxquels le musicien a participé. Quelques ralentissements, des trémolos, des grands coups de basse très Hardcore, tout cela vient apporter un tantinet de Metal, au moins en quantité suffisante pour que je puisse justifier la chronique de ce disque sur Thrashocore. Mais finalement, les passages Métal ne sont pas vraiment la réussite du disque. Je trouve que Diapsiquir s'en tire mieux dans les passages plus fous, comme la fin tordue et ultra-agressive de « Peste », le côté fédérateur de "Seul" ou l'excellent couplet hip-hop de « Avant ». Par ailleurs les interludes sont également très réussies comme en témoigne la superbe « Fuel ».

Il est en fait très complexe de chroniquer Diapsiquir parce que je pense que l'appréciation de cet opus passe par une multitudes d'émotions infiniment variables selon les individus. Aimant le Black Industriel, je devais forcément être fan de Diapsiquir -tout du moins dans l'imaginaire collectif-, sauf que non... « A.N.T.I. » m'a séduit c'est vrai, mais il a mis un bon bout de temps avant de le faire. Et même si j'écoute régulièrement ce disque, certains titres me laissent toujours de marbre (« Fais-le » par exemple). Il paraît que Diapsiquir "on adore ou on déteste", hé bien non, j'affirme qu'on peut apprécier le disque sans pour autant être un die-hard ou trouver des passages un peu longs sans être un farouche opposant. Dans mon opinion, « A.N.T.I. » est un disque correct qui aurait gagné à être un peu raccourci (surtout sur la fin de l'opus, bien moins efficace que le début à mon avis).

Quoiqu'il en soit, si vous ne connaissez pas la musique distillée par Toxik et sa clique, sachez qu'elle fait partie des incontournables. Vous vous devez d'écouter Diapsiquir, ne serait-ce que pour vous faire un avis car une chronique de ce disque n'apporte pas grand-chose (dit le chroniqueur à la fin de sa chronique, paradoxe quand tu nous tiens...). Certains vont adorer, d'autres vont cracher leur haine sur le groupe, mais peu importe... Que vous crachiez votre haine ou que vous exprimiez votre adoration, vous aurez finalement un point commun avec Toxik H. Merci qui ?

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Diapsiquir
Post-Black / Melting-pot général
2011 - Necrocosm / End All Life Productions
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (19)  7.03/10
Webzines : (10)  8.83/10

plus d'infos sur
Diapsiquir
Diapsiquir
Inclassable - 1996 - France
  

écoutez
tracklist
01.   Ωlow
02.   Peste
03.   Fuel
04.   A.N.T.I.
05.   Ennui
06.   Avant
07.   Fais-le
08.   Seul
09.   Jet
10.   Kmkz
11.   Абcoлютний
12.   A.M.A.C.C.

Durée : 57.24 min.

line up
  • Toxic Harmst / Voix, Guitares, Claviers, Basse, Batterie
  • SxC / Basse, Programmations, Chant
  • HYG / Batterie

parution
13 Juillet 2011

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