Crimson Moonlight - Veil Of Remembrance
Chronique
Crimson Moonlight Veil Of Remembrance
Pilier de la scène « unblack » scandinave au côté d’Antestor, les Suédois de Crimson Moonlight reviennent un an et demi après leur premier album
The Covenant Progress. Un guitariste de poids ira rejoindre les rangs du groupe chrétien (trois guitares donc ici) puisqu’il s’agit du boulimique et multi-instrumentiste Jani Stefanović (plus connu dans Miseration). Direction le Panic Room (Scar Symmetry, Torchbearer, Miseration, AtomA…) pour l’enregistrement du deuxième opus
Veil Of Remembrance, toujours sous l’épaule de Rivel Records.
Mieux vaut oublier l’atmosphère occulte (sous le signe de la croix) et glaciale de leurs débuts. Crimson Moonlight pratique dorénavant un black/death « moderne ». La faute à un son bien peu naturel (comme souvent au Panic Room) : des guitares ô combien compressées et une batterie quelque peu déshumanisée... « Moderne » aussi de part ses riffs death/thrash parfois saccadés, la patte mélodique de Jani Stefanović est reconnaissable à des kilomètres (certains riffs sentant le Miseration à plein nez). Reste que la moue s’effacera assez rapidement, l’efficacité dégagée faisant bobo aux cervicales dès les premières secondes du rouleau compresseur « Intimations Of Everlasting Constancy » ! Côté accroche, plus « Suédois » tu meurs. Des mélodies entêtantes (tremoli interminables à la clé) surchargent l’album et il sera bien difficile de citer des morceaux en particulier (l’inéluctable « Embraced By The Beauty Of Cold », « The Echoes Of Thought », l’indécrottable « The Cold Grip Of Terror », le break épique de « Illusions Was True Beauty »…). « Package » complet.
Crimson Moonlight n’en oublie pas pour autant ses penchants extrêmes. Des références black suédois « virulent » (Dark Funeral, Setherial, Thy Primordial, Naglfar…) pleinement revendiquées qui calmeront une nouvelle fois ceux se moquant des groupes « unblack ». Couplé à un death metal velu, pas vraiment l’image de mormons Versaillais : les cris et les grognements du frontman Pilgrim, le mur du son à trois guitares ou les accélérations (« My Grief, My Remembrance » à 4:05) et blasts incessants du monstrueux batteur Gurra sauront décrasser les cages à miel. Concernant le marteleur de fûts, écoutez donc son groupe de grind Exhale (tout juste signé chez Pulverised Records) pour vous en convaincre. Le musicien est réellement impressionnant (paroles de batteur) ! Pour l’aspect « black » outre cette « densité », Crimson Moonlight sait aussi proposer quelques breaks ambiancés pour laisser respirer son auditoire (« My Grief, My Remembrance » parmi les plus marquants) et cela entourés de paroles nettement moins « explicites » sur leurs croyances (à l’instar de l’évolution d’Antestor). Ouf. Malheureusement la production hermétique empêchera de procurer de réels frissons. L’aspect trop « commun » sans aucune prise de risque de leur musique, n’arrivera pas non plus à graver dans le marbre leurs compositions, plus particulièrement en fin d’album (« Contemplations Along The Way » et « Reflections Upon The Distress And Agony Of Faith »). L’efficacité annihilatrice reprendra néanmoins le pas.
Comme le fut son aîné,
Veil Of Remembrance reste l’archétype même du black/death suédois du début des années 2000. N’attendez rien de bouleversant (ni non plus de chants grégoriens) mais plutôt une musique « rentre dedans » maniant avec justesse les blasts et les mélodies suédoises. Une recette « standard » bien peu personnelle mais qui arrive à nous coller au siège pendant plus d’une demi-heure. Pari réussi donc. Amateurs du genre, laissez vous tenter. Après un bref hiatus suivant leur EP
In Depths of Dreams Unconscious, Crimson Moonlight devrait refaire bientôt parler de lui.
| Mitch 1 Février 2013 - 1536 lectures |
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