Encore un album de 2012 qui traînait dans les tiroirs et ce n'est pas fini. Cette fois, c'est Deus Otiosus qui a pâti de mon manque de temps/motivation/professionnalisme/whatever. Une habitude pour les pauvres Danois puisque leur premier full-length
Murderer avait déjà été chroniqué bien après sa sortie lorsque l'opus fût réédité chez F.D.A. Rekotz. Un album sympathique d'ailleurs, sans prétention ni génie particulier mais efficace et bien composé. Les Scandinaves ont ensuite pris du galon puisqu'ils ont signé sur Deepsend Records pour la sortie en septembre 2012 de ce deuxième full-length nommé
Godless.
Deepsend Records? Oui, cela peut paraître étonnant de voir un combo résolument old-school chez les Américains, plutôt spécialisés dans les formations brutales et modernes. Fallait-il y voir un changement de cap chez le quintette de Copenhague, dont la section rythmique basse/batterie a été entièrement remaniée? Pas du tout!
Godless suit
Murderer à la trace, de la pochette morbide en noir et blanc empruntée à Gustave Doré à la musique quasiment identique. "Quasiment" car moins bien.
Jamais écouté Deus Otiosus? Vous êtes pardonnés. Les Danois jouent du death metal à l'ancienne, simple, basique, sombre et assez groovy. Les influences thrash y sont très présentes au niveau des riffs et des rythmiques (un peu de tchouka-tchouka, ça ne peut pas faire de mal!), ce qui leur vaut souvent l'étiquette death/thrash et m'avait fait les rapprocher d'un groupe comme Master. Très classique, la musique de Deus Otiosus propose aussi du mid-tempo pépère (un peu trop d'ailleurs) pour secouer la tête mais pas trop fort, ainsi que des passages plus lourds à ambiance. Un peu de blastouille également sur quelques rares séquences énervées ("Snakes Of The Low", "Pest Grave" et son riff d'intro presque BM, "Cast From Heaven" avec en guest vocal Mustafa Yildiz de feu-Burial Invocation). Ajoutez-y un growl honnête mais ultra banal et vous comprenez vite que le combo ne va pas révolutionner la scène ni même y apporter la moindre contribution. C'était déjà le cas sur
Murderer mais les riffs et les solos, notamment, en faisaient tout de même un album agréable malgré le côté générique. Deus Otiosus avait également le mérite de ne pas sonner comme un clone de tel ou tel groupe. Sur
Godless, les riffs restent corrects, toujours assez mélodiques (caractère le plus représenté sur "Cast From Heaven") avec pas mal de tremolos, et les solos, au feeling inspiré, sont toujours un des atouts principaux des Danois. Mais dans l'ensemble, les compositions se font moins accrocheuses et efficaces, à l'image de "New Dawn" (sauf la pause atmosphérique avec les "chants clairs", rare trace d'originalité et de surprise bienvenue), "Surrounded By The Dead", "Face The Enemy" et "Death Dance". Malgré les influences thrash, c'est souvent trop mou, Deus Otiosus ayant en plus tendance à rallonger inutilement la durée des morceaux jusqu'à 5 minutes alors que 3 suffiraient. C'est que le nombre de riffs reste limité et que la musique des Scandinaves tourne vite en rond. Les morceaux manquent de folie, ne décollent jamais vraiment et même si
Godless s'écoute facilement et est loin d'être un calvaire, on cherche encore l'étincelle qui nous fera dire qu'on tient là un groupe vraiment digne d'intérêt. Au milieu des centaines de sorties qui nous inondent tous les mois, pas sûr que Deus Otiosus puissent tirer son épingle du jeu tant son death thrashy paraît anecdotique. Si vous n'êtes pas trop exigeants toutefois et toujours à la recherche de seconds couteaux pas mauvais,
Godless reste un opus satisfaisant avec quelques titres vraiment accrocheurs comme "Snakes Of The Low", "In Harm's Way" (et son riff étonnant à la
Death Magnetic de Metallica à 2'12!), "Pest Grave" et "Cast From Heaven".
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