From the Vastland - Kamarikan
Chronique
From the Vastland Kamarikan
Quand un label sort un album, il est obligé d’écrire quelques lignes alléchantes afin de convaincre l’auditeur de base d’aller jeter une oreille sur son petit protégé. L’exercice est évidemment compliqué et il faut surtout éviter de se répéter en annonçant à chaque fois que « c’est le meilleur album du meilleur groupe de tous les temps ». Alors on lit souvent des présentations farfelues, tentant de dire la même chose. Et puis parfois le label se dit qu’au lieu de parler de la musique il va parler d’un autre élément, se demandant si tel ou tel aspect ne pourrait pas attirer l’attention sur son poulain. Ainsi, Indie Recordings s’est dit qu’il fallait absolument commencer la présentation de FROM THE VASTLAND en expliquant son origine géographique. Car oui, ce one man’s band est respectable et donc merveilleux puisqu’il vient d’Iran. Comment ça vous vous en foutez ? Mais voyons, un Iranien qui fait du black il faut absolument écouter cela ! Sinon, c’est comme si vous loupiez « le chien, le chat et la trottinette » sur Youtube ! Non, mais je suis caustique parce que je n’aime pas que l’on mette en avant la nationalité d’un groupe pour essayer de le vendre, surtout lorsqu’on sous-entend que celui-ci est le seul ou le premier Iranien à faire du black. C’est particulièrement irrespectueux envers ses aînés de EKOVE EFRITS, ARAS, FREEZING MOON et d’autres encore qui ont tout autant de mérite. Contentons-nous alors de saluer ce « si courageux Sina » qui avait déjà sorti un premier effort en 2011 et qui a eu l’honneur de jouer récemment en Norvège soutenu par des membres de 1349, DEN SAAKALDTE et MORBID ANGEL.
Mais si le label se concentre sur l’origine du groupe, c’est peut-être parce qu’il y a peu à raconter de sa musique ! Non pas que FROM THE VASTLAND soit mauvais ! Au contraire, il a très bien compris ce qu’était le black metal et le résultat est loin de ce qu’on aurait pu craindre venant d’un unique membre. Tous les instruments sont maîtrisés, bien en place, et chacun mis plus ou moins en valeur selon les passages. La basse arrive parfois à voler la vedette au reste ("Kamarikan"!!!) ou sinon ce sont les vocaux, toujours rauques, qui deviennent subitement encore plus enragés (« Darkness All Over the World »). L'hommage au black norvégien, fier et hargneux parfois comme un GORGOROTH, est évident, mais on trouve également quelques accalmies à la limite de l’atmosphérique typé LUNAR AURORA, et beaucoup de riffs qui font penser à du CELESTIA, en moins envolé. C’est indéniablement très bien fait et il est difficile de résister.
Mais voilà, il manque un petit quelque chose pour être meilleur... C'est d'ailleurs étrange car bien que l'on ait plusieurs moments de jouissance totale sur ces 43 minutes ficelées en 7 morceaux, le plaisir n'est qu'immédiat et il retombe après l’écoute. L’envie de replonger dans l’album ne se manifeste plus vraiment malgré la qualité évidente. Est-ce dû à la prod et au son qui rendent le tout un poil trop lisse, et aux compos légèrement trop prévisibles ? Possible... Enfin, ne soyons pas trop exigeants, c'est un album que l'on se doit de tester !
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