chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Grave Miasma - Odori Sepulcrorum

Chronique

Grave Miasma Odori Sepulcrorum
Il s’est fait attendre ce premier album. Cela fait aujourd’hui un tout petit peu plus de quatre ans que l’on attendait une suite à l’excellent Exalted Emanation, premier EP des Anglais de Grave Miasma sorti en 2009. Bien sur il y a bien eu entre temps le EP Realm Of Evoked Doom mais il ne s’agissait là que d’une compilation de titres plus anciens parus à l’époque où le groupe se faisait encore appeler Goat Molestör. Bref, rien de neuf à se mettre sous la dent jusqu’à ce mois de septembre 2013 qui aura vu la sortie de ce premier album intitulé Odori Sepulcrorum sur le label allemand Sepulchral Voice.

Pour l’occasion, Grave Miasma a opté pour un digipack à l’artwork particulièrement réussi et tout à fait dans l’ambiance dans laquelle souhaite nous plonger le groupe. On regrettera simplement que l’ouverture du digipack soit inversée. Problème de fabrication, souhait du groupe lui-même... Mystère, mais dans la main, c’en est presque gênant. Enfin bon, je chipote et ce n’est surtout pas le plus important.

En effet, ce qui nous intéresse ici est bel et bien le contenu de ce premier album. Huit titres dont un instrumental pour un petit peu moins de cinquante minutes d’un Death Metal toujours aussi intéressant sur le plan du feeling et de l’atmosphère qui s’en dégage.
Mon cher collègue Keyser vantait déjà les mérites de ces fameuses ambiances lors de sa chronique d’Exalted Emanation et bien rien n’a véritablement changé de ce côté là. Odori Sepulcrorum pue la mort, le souffre, la pourriture, l’humidité et la terre à pleines narines. Une ambiance menaçante qui plane telle une ombre au dessus de chaque titre et qui jamais ne s’estompe. Vous avez peur. C’est tout à fait normal. Il faut dire que le chant de C.C.O.T.N. qui, en toute simplicité se fait maintenant appeler Y., n’est pas totalement étranger à ce ressenti. Son chant grave et profond vient se poser naturellement sur la musique des Anglais. Imperturbable et plutôt monotone (malgré quelques cris hystériques ici et là), elle ne laisse absolument transparaître rien d’autre que le froid et la mort. Une voix glaciale bardée de réverb’ pour une atmosphère de caveau poussiéreux toujours aussi old school. A ce titre, le nom de l’album est donc parfaitement trouvé.

Ce travail sur les ambiances ne s’appuient par seulement sur le chant mais aussi sur deux autres éléments tout aussi importants : l’aspect rythmique et un profond travail sur les guitares. Comme pour Exalted Emanation, Grave Miasma n’a pas choisi de faire la démonstration d’une brutalité et d’une technique hors du commun. Au contraire, la musique des Anglais se veut rampante et sournoise, relevée régulièrement par quelques (légères) accélérations salvatrices qui viennent apporter un soupçon de relief à des titres plutôt longs (exception faite du bien nommé "Interlude", on oscille ici entre six et huit minutes par titre). Bien entendu, Grava Miasma n’a rien d'un groupe de Funeral Doom mais ne cherchez pas ici la rapidité dans l’exécution ni la technique dans la mise en place. Le propos du groupe n’est pas là. Bien au contraire.
Quant au travail réalisé par R. et Y. sur les guitares, celui-ci est tout à fait jubilatoire. Les riffs transpirent cette atmosphère noire et pesante par toutes les notes. Les leads et soli, a priori plus nombreux que sur Exalted Emanation, sont eux aussi habités par cette sensation étrange de mort qui flotte dans un air vicié et s’invite insidieusement par vos narines... La vie a ainsi quitté toute chose pour ne laisser place qu’à la désolation... Effrayant.

Malgré les quatre années qui séparent Exalted Emanation et Odori Sepulcrorum, Grave Miasma ne fait que reprendre là où il s’était arrêté. Beaucoup plus proche de la scène finlandaise que suédoise, la musique des Anglais s’inscrit toujours en plein revival old school mais ne doit pas être boudée par cette fausse idée de monotonie qui peut se dégager d’une écoute succincte ou partielle. Certes rampante, la musique de Grave Miasma offre néanmoins une certaine variété rythmique qui permet de ne pas sombrer dans l’ennui. Et puis de toute façon, il me semble tout à fait impossible de se laisser aller à l’ennui lorsque l’on est submergé par ces ambiances glaciales et terrifiantes qui vous forceront quoi qu’il arrive à garder l’œil ouvert.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Grave Miasma
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (15)  8.1/10
Webzines : (14)  8.25/10

plus d'infos sur
Grave Miasma
Grave Miasma
Death Metal - 2006 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   Death's Meditative Trance  (06:06)
02.   Ascension Eye  (07:03)
03.   Ovation To A Thousand Lost Reveries  (06:02)
04.   έσχατος  (06:05)
05.   Odoratus Sepulcrorum  (07:31)
06.   Interlude  (01:18)
07.   Seven Coils  (08:31)
08.   Ossuary  (06:06)

Durée : 48:42

line up
  • Y / Chant, Guitare
  • R / Guitare, Chant
  • A / Basse
  • D / Batterie

parution
13 Septembre 2013

voir aussi
Grave Miasma
Grave Miasma
Abyss Of Wrathful Deities

2021 - Dark Descent Records
  
Grave Miasma
Grave Miasma
Endless Pilgrimage (EP)

2016 - Sepulchral Voice Records
  
Grave Miasma
Grave Miasma
Exalted Emanation (EP)

2009 - Sepulchral Voice Records
  

Essayez aussi
Ossuary
Ossuary
Stellar Annihilation

2023 - Awakening Records
  
Gruesome
Gruesome
Savage Land

2015 - Relapse Records
  
Cerebral Rot
Cerebral Rot
Odious Descent Into Decay

2019 - 20 Buck Spin Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Tomb Of The Mutilated

1992 - Metal Blade Records
  
Molder
Molder
Catastrophic Reconfiguration

2024 - Prosthetic Records
  

Blood Tsunami
Grand Feast For Vultures
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique