Cult Of Luna - Cult of Luna
Chronique
Cult Of Luna Cult of Luna
Le fait que Neurosis ait marqué les esprits de toutes jeunes formations de hardcore est quelque chose d’indiscutable. Il n’y qu’à voir la manière dont se développe cette scène complètement en marge de toute autre et dont les chefs de fil sont Neurosis bien évidemment, mais aussi Isis ou les tout jeunes Pelican. Cult of Luna pourrait s’apparenter comme la réponse européenne à ce phénomène né outre atlantique. Formé en 1999 sur les bases d’un groupe de hardcore, ces sept suédois avaient comme idée fixe celle de créer une musique sombre et d’une intensité hors du commun.
Suivant la sortie d’une demo paru sur le label Hydrahead (label de Isis, de Cave In et de Pelican entre autres), ce premier album intitulé simplement Cult of Luna paraîtrait chez Rage of Achilles Records avant d’être réédité chez Earache.
Loin d’être une simple copie conforme du géant Neurosis, les membres de Cult of Luna ont su créer leur style bien à eux avec une approche plus metal et plus brute que ses confrères. Gardant certains aspects plus typiques du hardcore comme le chant hurlé et un son de guitare brut, les suédois ont aussi incorporé à leur musique des éléments plus typiques du doom comme de ténébreuses parties de claviers et des ambiances vertigineusement tourmentées. On trouve dans Cult of Luna cette urgence presque punk et cette fureur qui ont caractérisé le Souls At Zero du géant Neurosis.
Alors que vaut ce premier essai ? Pour un premier album, il faut reconnaître que l’on frise presque le sans-faute. Même si il n’égale pas en terme de qualité et de longueur le génial The Beyond qui lui fera suite, force est de constater que ce premier album est une première pierre dans une carrière qui s’annonce plus que brillante. Composé de huit morceaux, cet éponyme forme un tout compact et massif dont on peut difficilement extraire un titre en particulier. Chaque morceau est une lente et minutieuse plongée dans les abîmes, chaque riff est asséné avec lourdeur et conviction, tandis que la batterie assène martialement son lent tempo. Que ce soit l’instrumental Dark Side of the Sky, ou alors le très énervé To Be Remembered, pas une minute n’est laissée à l’auditeur pour se remettre de ce maelstrom asphyxiant. Et comment passer à coté du massif Sleep avec son intro au violon qui, avec ses quatorze minutes, est particulièrement éprouvant (mais ô combien jouissif !). Un morceau noir, dépressif à souhait, dégageant un inquiétant malaise qui lui donne ce petit coté dangereux si délicieux.
Un album sombre, sincère, réellement malsain. Un premier pas dans une discographie qui s’annonce fabuleuse !
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