Enfin Vasaeleth nous offre autre chose qu’un split à nous mettre sous la dent. Pas que les deux précédentes sorties du groupe (un split avec Vorum, un autre avec Cruciamentum) soient mauvaises, bien au contraire, mais trois ans après un très bon
Crypt Born & Tethered To Ruin, il était temps que le duo texan passe à la vitesse supérieure. C’est aujourd’hui chose faite avec la sortie du EP
All Uproarious Darkness sur le label canadien Profound Lore.
Une fois de plus, l’artwork a été confié à Antechrist Kramer pour un résultat toujours aussi surréaliste. Un travail qui n’est pas sans rappeler l’excellente pochette de l’avant dernier album d’Inquisition. En terme de contenu, on trouve ici cinq nouveaux morceaux pour un petit peu moins de vingt minutes. A moins de cinq euros sur Amazon, il n’y a donc aucune raison valable pour se priver.
Cité en référence lorsque l’on évoque cette nouvelle tendance du Death Metal à se faire rampant, monolithique, hermétique voir presque cacophonique, Vasaeleth poursuit ici sur sa lancée sans jamais se retourner. Le Death Metal des Américains est sale, malfaisant, insidieux, malsain, blasphématoire... Bref, une ribambelle d’adjectifs aussi déplaisants pour le commun des mortels qu’indispensables pour n’importe quel amateur de Metal de la Mort. Riffs vicieux qui tournent en boucle, growl monstrueux sans aucun relief (à l’exception de quelques cris ici et là), batterie aliénante... On ne peut pas dire que Vasaeleth cherche à se rendre particulièrement audible. Une lisibilité en effet toute relative de par la production caverneuse choisi par le groupe. Les guitares sont perdues dans les profondeurs de l’abîme tout comme le chant particulièrement guttural placé ici légèrement en retrait. La basse bourdonne comme si elle était jouée dans la pièce voisine alors que la batterie, qui martèle nos crânes avec un plaisir non dissimulé, occupe pas mal d’espace (cette caisse claire pourrait d’ailleurs en gêner quelques uns). Bien sur, ces choix tendent vers un seul et même but, produire un disque à l’atmosphère primitive, obscure et repoussante. Encore une fois, c’est largement réussi.
Finalement, rien de bien nouveau ici à l’exception peut-être d’une chose : la place occupée par les parties mid-tempo. Alors que sur ce plan,
Crypt Born & Tethered To Ruin se montrait relativement équilibré grâce à une succession de passages tantôt lourds et oppressants tantôt beaucoup plus soutenus, Vasaeleth fait ici un choix différent en radicalisant son propos. Ainsi, cette lourdeur tend à s’estomper légèrement au profit de compositions beaucoup plus directes et incisives. On retrouve évidemment quelques breaks écrasants ici et là mais d’une manière générale ces derniers sont ici moins mis en avant.
Certains diront que la scène pullule désormais de ce genre de groupes à la Vasaeleth. Effet de mode ? Oui, très certainement. Toujours est-il qu’en matière de Death Metal rampant à l’ambiance fuligineuse et méphitique, Vasaeleth se pose comme l’un de ses meilleurs représentants. Tout ce qu’il y a de plus sale et de plus abject se retrouvent ici mis en musique. Vingt minutes éprouvantes d’un Death Metal aussi primitif et bas du front qu’il y paraît.
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