[ A propos de cette chronique ] Merci la Pologne. Merci la Pologne parce qu’elle a donné naissance jusqu’à maintenant à de nombreux groupes de black de qualité sachant délivrer une musique pure et malsaine. Dès les années 90 il y a eu des monuments du genre, certes impersonnels mais terriblement efficaces, tels qu’
INFERNUM et les premiers albums de
BEHEMOTH. Puis c’est aussi de ces contrées que viennent les incontournables
GRAVELAND ainsi que toute une horde de groupes monstrueux comme
MGLA,
SZRON,
ARKONA,
BESATT ou
FURIA…
Et c’est de cette même Pologne que vient
SWAROST, formation de 3 personnes ayant plus de 10 années au compteur mais toujours aucun album enregistré. Elle a sorti une démo en 2003 et un EP en 2005 mais cela faisait 8 ans qu’elle était restée muette, jusqu’à cette nouvelle offrande sur laquelle il ne reste plus qu'un seul membre fondateur. Elle s'intitule
Brzask, « aube » dans sa langue et cette aube est bien courte, avec seulement 21 minutes. C'est cependant suffisant pour laisser entrevoir le talent et donner de grosses espérances. Le black y est hanté par une haine et une nostalgie savamment équilibrées, inspirées de leurs voisins de
BRANIKALD /
FOREST /
NITBERG ainsi que de leurs compatriotes de
WSCHOD.
Les compositions contiennent effectivement beaucoup de parties puissantes et agressives et il ne conviendrait pas de les écouter en public sous peine de se laisser influencer et de commettre un massacre, si elles n’étaient pas rehaussées de passages mélancoliques du meilleur effet, nous retenant pas la manche et nous faisant même tirer une larmichette. Comment résister à ces guitares aux mélodies claires qui font défiler dans notre imaginaire des paysages naturels s’étendant à perte de vue ? Et à ces vocaux parlés, semblant venir d’un ancêtre déçu de voir ce que nous sommes devenus, qui se glissent ici entre deux cris terrifiants ? Et puis il y a ces samples qui font tout autant voyager, recréant les sons de la nature (vent, ruisseau, tonnerre) ou les hurlements d’un loup (« Schyłek Nędzarzy »)...
Les quatre titres ont chacun une empreinte différente grâce à tous ces apports, et « In Hoc Signo Vinces » se permet même d’utiliser des nuances plus punk, dans une approche à la
BILSKIRNIR, avec des sensations très proches. Ils sont suivis d’une conclusion instrumentale un peu trop bateau, rappelant celles de nos albums de sympho fétiches. En tout cas l’album fascine et donne envie d’en entendre plus.
SWAROST s’inscrit dans la lignée des groupes qui oscillent avec réussite entre colère et déception et dont les dosages parfaits devraient plaire aux fans de
NITBERG et
ARYAN ART.
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