Voilà un album qui nous aura fait attendre. 4 ans pour être précis. C’est une période qui peut sembler raisonnable, mais
Nos Sombres Chapelles était tellement prometteur que le temps a semblé double, voire triple. Pourtant
SUHNOPFER n’a pas chômé, et ce sont plutôt de mauvaises circonstances qui ont entrainé un retard. Les 7 nouveaux morceaux ont été composés entre 2011 et 2012, mais l’enregistrement a été tardif et étalé sur une longue période, de juin 2012 à mai 2013 pour un mixage 3 mois plus tard. Et lorsque, enfin, on pensait écouter le résultat il y aura eu un problème avec le pressage des CD. Des couleurs différentes de ce qui avait été commandé... C'est ainsi avec plusieurs semaines de retard qu'on aura enfin pu accéder au nouveau joyau, en décembre 2014. C’est dans ces moments-là, quand on est au courant du temps qui a été nécessaire entre la composition et la sortie d’un album qu’on se dit qu’il est important de savourer le résultat. 3 ans de travail et nous on écoute ça, peinard, en 48 minutes.
C'est peut-être pour cela que j’avais envie d’être original, et d’éviter de tomber dans la simplicité en faisant référence à
PESTE NOIRE comme tous les autres chroniqueurs de tous les autres sites. Pourquoi cela me gênait ? Parce que c'est dommage de faire cette comparaison qui pourrait en faire fuir certains avant même qu'ils écoutent alors que leurs musiques sont très éloignées ! Mais voilà, l’impasse est impossible parce que Ardraos, unique membre du groupe, est effectivement étroitement lié à La Sale Famine de Valfunde. Il est devenu en 2012 un membre à part entière du plus polémique des groupes français en y assurant la batterie et l’accordéon et il est du coup crédité à l’album
Peste Noire. Il le sera de même sur le prochain, pour lequel il vient d’enregistrer ses parties début 2015. Les deux artistes se respectent, c'est un fait, et la collaboration se fait aussi dans l’autre sens. Notre Famine apparaît donc en invité sur le titre : « Chevalier Maudit ». Il y est cependant assez discret puisqu’il ne prête son timbre qu’en vocaux additionnels.
Mais voilà, il s'agit uniquement d'une complicité entre artistes, aucunement d'une ressemblance de style. Je refuse de dire que
SUHNOPFER est le petit frère de
PESTE NOIRE. Et si je dois faire un lien avec un groupe, ce serait plutôt avec
BELENOS, ancienne formule ! Aussi bien dans sa musique que dans ses thèmes et ambiances. Cet
Offertoire est un album de black agressif et entrainant empli de riffs mélodiques. Il possède une énergie débordante, presque incontrôlée qui rappelle fortement les sensations d’un
Errances Oniriques, à l’époque où Loïc Cellier jouait plus avec son cœur qu’avec sa tête. Je retrouve le même air frais, la même passion palpable à travers des compositions qui sont comme une mèche inarrêtable. Et puis il y a aussi ces ajouts de guitare acoustiques, ponctuels comme les chœurs forts en émotions. Comme dans
Errances Oriniques aucun titre n'est faible, chacun est puissant, avec une partie où les guitares s’emballent et balancent une mélodie imparable. Tout est magique ! Et un autre point commun entre les deux formations vient des paroles. En français, elles s’intéressent à nos racines. Certes la période n’est pas la même puisque
SUHNOPFER s'intéresse à l'époque médiévale, mais l’approche reste similaire.
Dès la première seconde et jusqu’à la dernière, cet album est majestueux, implacable, varié dans ses émotions, bien équilibré. Le seul reproche que certains pourront faire viendra des vocaux, qui leur sembleront trop plaintifs, avec quelques accents à la
SILENCER. Personnellement j’adhère à 100%. Je mets sans hésitation cet album dans le top 10 de l’année. C’est une belle confirmation !
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