Ah bah enfin, il est sorti, et enfin il est arrivé chez moi ce troisième album de l’un des Français que j’attendais le plus :
SÜHNOPFER !
SÜHNOPFER qui, en plus de signifier « expiation » et donc d’être assez proche de la notion du « Sakrifiss », est toujours une belle et grosse claque dans la face. L’album précédent,
Offertoire, est resté dans mon top 5 de l’année 2014. Oui, ça fait 5 ans déjà qu’on attendait la suite. Mais le temps n’a pas changé grand-chose à l’affaire. Sauf qu’Ardraos, toujours seul maître à bord, est désormais totalement dévoué à son groupe et uniquement à celui-ci. Il était passé par de grands noms de notre scène, faisant les parties de batterie pour
CHRISTICIDE,
AORLHAC ou bien entendu
PESTE NOIRE, mais tout cela, c’est apparemment fini pour l’instant.
Hic Regnant Borbonii Manes est composé de 7 pistes qui totalisent 51 minutes et ont été nommées pour la plupart en vieux français et latin. Normal, normal, puisque l’univers dans lequel nous plonge
SÜNHOPFER est encore une fois des temps anciens. Ambiance médiévale ! Mais cela se ressent plus dans les thèmes abordés et dans le visuel que dans la musique. Le livret contient ainsi des photos de château et des illustrations d’époque. Quant aux morceaux, ils vont parfois ajouter des parties acoustiques qui sonnent médiéval, mais ce n’est absolument pas constant. On n’est pas ici chez
GRYLLE ni même chez
VEHEMENCE. C’est utilisé plus timidement que sur l’album précédent, et la plupart du temps, ce sont plutôt les éléments de vacarme, la houle, la tempète qui nous emportent. Oh oui, cet album est extrêmement énervé, puissant et épique. Pour quelqu’un qui n’est pas habitué à ce style de musique, cela doit sembler bien excité et saturé. « Mon Dieu, on a tous les instruments qui s’excitent en même temps, comme s’ils se battaient entre eux pour savoir celui qui pouvait être le plus énergique, le plus dynamique, le plus actif. Et les vocaux jouent aussi la surenchère. »
Certes, il ne faut pas être cardiaque quand on écoute ces compositions, et il ne faut pas non plus être impatient. Car même certains habitués vont être surpris des côtés nerveux et agités plus forts qu’avant. Il y a un véritable sentiment d’urgence sur cet album, et les premières écoutes peuvent surprendre. Les mélodies sont là, mais elles ne se dévoilent pas du premier coup. Il faudra persister pour percer les nuances cachées. Cela ne signifie pas qu’on ne peut pas prendre du plaisir dès la première écoute, mais qu’il y a une couche de chaos concentré qui se remarque plus que les petits détails.
« Chaos ». Ceux qui n’arrivent pas à entrer dans les ambiances utiliseront sans doute à la place le terme « brouillon ». Ma note donne un indice sur mon point de vue, mais je dois avouer que l’écoute de tout l’album d’une traite peut être éprouvant. Plus que sur
Offertoire en fait. Tout en aimant beaucoup ce nouvel opus, je le trouve un peu trop compact et un poil insuffisamment aéré pour me procurer les mêmes sensations de perfection que son prédescesseur. C’est un achat obligé cependant, qui permet en plus de profiter des paroles dans le livret et de petites informations pratiques telles que le fait que les chants additionnels sur deux pistes viennent de Spellbound (
AORLHAC) et qu’un certain Guyal (de
JAILKILLS groupe de death ?) a fait des chœurs. On apprend enfin que les paroles de « Je vivroie liement » ont été écrite par Guillaume de Machaut, le compositeur et écrivain du XIVème siècle...
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