Vircolac - Codex Perfida
Chronique
Vircolac Codex Perfida (Démo)
L’Irlande ne se résume pas simplement à son héritage culturel, à ses paysages verdoyants ou à la qualité de ses bières ambrées. C’est un pays à la scène Metal discrète mais particulièrement vivace qui ne se limite pas au seul nom de Primordial. Dread Sovereign, Altar Of Plagues, Malthusian, Mourning Beloveth, ZOM, Myrkr ou encore Eternal Helcaraxe ont ainsi contribué à leur manière à faire de l’Irlande un pays qui compte sur le plan musical.
Vircolac vient désormais apporter sa pierre à l’édifice. Ce jeune groupe originaire de Dublin formé en 2013 vient de sortir il y a quelques semaines sa toute première démo. Une démo d’abord disponible lors du Redemtpion Festival à Dublin en compagnie justement de Malthusian et Primordial puis depuis la mi-janvier via Iron Bonehead. Une version CD est, je crois, en préparation mais rien n’a été officiellement annoncé pour le moment. Bien que le nom du groupe puisse faire penser à un médicament, Vircolac (qui signifie loup-garou en roumain) n’est pas né de mains inexpérimentées. On retrouve ainsi dans les rangs de la formation irlandaise Karen Browett (De Novissimis), Colin Purcell (Sol Axis, ex-Cruachan), Jamie Grimes (ex-Drainland) et enfin Darragh O'Laoghaire (ex-Sol Axis et tête pensante du label Invictus Productions). De quoi susciter évidemment un brin de curiosité.
Au programme de cette toute première démo illustrée par Steve Wilson, quatre titres (dont une introduction) d’un Death Metal old school plutôt personnel et auréolé d’une atmosphère poussiéreuse et malfaisante saisissante. Codex Perfida s’ouvre ainsi au son d’une longue introduction de presque trois minutes où résonnent et se mêlent les peaux de quelques tambours lointains, les notes glaçantes d’un piano sinistre et inquiétant, celles plus envoutantes d’une guitare mélodique répétant sans cesse le même pattern et enfin les cordes d’un synthétiseur liant le tout dans une atmosphère de film d’horreur. Une entrée en matière convaincante avant l’arrivée de "Confessio", "The Worm Turns" et "Effigy", trois titres relativement longs (entre six et huit minutes) pendant lesquels Vircolac va jouer avec les codes afin de livrer sa propre vision du Death Metal.
Une vision s’attachant à respecter naturellement une certaine tradition mais qui pourtant n’a pas peur de mélanger les genres en y apportant une touche de Black Metal (ces nombreux riffs et leads mélodiques en trémolo, le chant arraché de Darragh O'Laoghaire) ainsi qu'un soupçon de "Doom/Sludge" (la seconde moitié de "Confessio" nettement plus écrasante, le début très mélodique de "The Worm Turns", une basse bien saturée...). Le parcours musical des membres de Vircolac n’est probablement pas étranger à ces sonorités (une moitié à jouer dans des groupes de Black, l'autre moitié dans des groupes de Sludge) qui contribuent ainsi à apporter cette touche de personnalité supplémentaire à la musique des Irlandais. Attention toutefois car le groupe ne brille pas spécialement par son originalité bien que l’écoute de ces trois titres permet pourtant de rendre compte d’une certaine recherche dans la mise en place et le développement de ces fameuses sonorités. Bref, au dela de l'originalité pure qui n'a finalement que peu d'importance, Vircolac offre à ses compositions un certain relief, tout en conservant une franche cohérence, qui lui permet de rendre chaque écoute toujours aussi intéressante au fil du temps.
Quand le groupe ne cherche pas à brouiller les pistes, il propose un Death Metal plus classique mais aussi plus frontal, où la section rythmique est alors largement mise à contribution. Du tchouka-tchouka endiablé couplé à des riffs sinistres (mention particulière pour les trémolos sur "Confessio") et à une voix arrachée bien cradingue. Un Death Metal old school intense qui ne manque ni de caractère ni de panache et qui rappelle parfois Verminous ou Necrovation (à l’époque de leur premier album).
Premier essai transformé pour Vircolac qui malgré les apparences a su proposer autre chose qu’un simple Death Metal old school. Bien que distillées en filigrane, les sonorités Black et Doom/Sludge sont loin d’être déplaisantes ou malvenues car elles permettent aux Irlandais de gagner en personnalité sans pour autant perdre en cohérence. Et si jamais ces quatre titres venaient à ne pas vous suffire, sachez que le groupe a annoncé avoir pour projet l’enregistrement d’un MLP pour cette année. Patience donc...
| AxGxB 10 Février 2015 - 571 lectures |
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