Ages - The Malefic Miasma
Chronique
Ages The Malefic Miasma
Il n’aura fallu que deux simples « tags » pour que Black Lodge Records retienne toute mon attention sur sa nouvelle signature : « black mélodique suédois » et « ex-membre de Dissection». Forcément avec en plus un court teaser aguicheur, The Malefic Miasma s’ajoute à ma versatile « listen-list » en janvier dernier. Le groupe lui se dénomme Ages et a été créé l’hiver 2011 par les mystérieux Eldhrimnir et Hvergelmer (Volturyon). Ces derniers appelleront en renfort le Parisien Brice Leclercq, connu pour avoir tenu la basse dans Dissection (les dernières années tumultueuses du maître) et Nightrage mais aussi en tant que membre live chez Satyricon. Après plusieurs singles, voici leur premier album The Malefic Miasma à l’artwork signé Lukasz Jaszak (Decapitated, Alcest, Blood Red Throne).
Du black mélodique en provenance de Suède, forcément encore un groupe sous perfusion de Dissection et de No Fashion Records ? Et bien étonnamment, non… Ages ne se limite donc pas à du tremolo dans des tempos supersoniques et ira autant puiser en Norvège (Arcturus, Borknagar, Solefald) et en Finlande (Sentenced). Evidemment les mélodies accrocheuses et les arpèges chers à la Suède ne sont pas entièrement reniées, preuves en sont « Absent Tribulation » (break à 1:53), la frissonnante et homérique « Ardent Storms », « From The Ashes Of Time » (ce passage majestueux à 1:58) ou encore la glaciale et doomy « Mountains Ablaze » (une introduction que n’aurait pas reniée un Totalselfhatred). Mais des mélodies qui ne seront pas utilisées comme nerf principal, apparaissant comme une sorte d’accompagnement à part entière à leur luxuriante musique.
Oreille attentive derrière une production puissante et claire, vous découvrirez un travail plus que conséquent dans les compositions aux structures, arrangements, samples et riffs (en surcouches) variés. Tout comme l’instrumentation. Ainsi outre le clavier utilisé avec minutie, Eldhrimnir jouera du violon et même du oud (instrument à cordes pincées). Le gaillard s’occupera aussi de programmer la B.A.R pour un rendu « organique » remarquable. En plus de cela, il posera un chant clair cristallin très proche de Sindre Nedland d’In Vain (un groupe aux fortes similitudes). Plutôt rare que l’on dise ça dans le milieu « extrême » mais on aurait peut-être apprécié ces vocaux plus présents (uniquement discernable sur « At The Behest Of Reason » et « Ardent Storms »).
L’écoute de The Malefic Miasma confirmera cet adjectif « mélodique » associé, un black metal qui caressera avec grande délicatesse nos tympans. Non sans quelques moments de lassitude il est vrai, les flottements sur le titre éponyme (premier morceau dévoilé mais qui représente assez mal la galette), « Spawn Of The Tyrants » et « Apotheosis » entacheront quelque peu le plaisir. Finalement un sentiment se dessine, il manque certainement un aspect plus tranchant ou plus percutant (à l’instar d’In Vain) pour que l’album puisse complètement nous rassasier. Un brin de folie qui aurait pu marquer un « point final » aux compositions trop calibrées du trio scandinave.
Black metal mélodique aux compositions copieuses, le premier album The Malefic Miasma est une savoureuse découverte. L’album aurait gagné à être plus « frontal » ou à jouer sur la surprise, trop lisse par moment et détournant l’attention de l’auditeur malgré une musique frissonnante à la fois épique et mélancolique. Mon sixième sens me titille, les Suédois d’Ages risquent de faire parler d’eux. Vivement la suite !
| Mitch 9 Avril 2015 - 1158 lectures |
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