Alors ? Rappelez-vous dans une précédente chronique à propos du split
Le Rat des Villes et le Rat des Champs avec Diapsiquir, j'avais dit : « J'avais espoir que Peste Noire changerait pour revenir aux sources ou alors proposer quelque chose de totalement différent. Ni l'un, ni l'autre. Il est stagnant et facile. Bref, je n'aime pas ce Peste Noire de l'entre-deux qui cherche le strass et les paillettes ». Ais-je changé d'avis ? Oui. Avec ce nouvel album,
La Chayse-Diable, Peste Noire est incroyablement pathétique et merveilleusement creux. Un tel vide musical et émotionnel est d'une pure rareté. Une somptueuse perle de merde. Précisons, nous allons parler avec la logorrhée d'un adolescent métalol d'environ 13 ans comme Famine. Après tout, c'est un procédé si novateur, si drôle, si provocateur, si intelligent. A tel point qu'il a sûrement révolutionné le Black Metal et peut-être même la littérature française.
C'est à mourir de rire : « trop bien je vais dire nouille et chatte et puis parler de vomi comme ça il y a aura le combo-metal-idiots-festivals ». Question paroles, on sent que Famine a vraiment bossé, il a voulu nous sortir toutes ses tripes sur la table. Finalement, nous dire tout ce qu'il avait sur le cœur en avortant de phrases aussi vulgaires les unes que les autres. Quel génie de la dégénérescence mentale ! C'est le cirque des illettrés. Après, les fervents défenseurs de Famine diront « Non mais tu ne comprends rien, il veut dénoncer des choses et se moquer ». D'accord. En attendant, quand Canteloup sur TF1 fait les voix de Chirac et de Sarkozy, il s'essaye à la satire et est-ce drôle ? Quand on me parle de gerber sur une table en bois, je veux juste partir très loin.
Cette histoire de régurgitation me rappelle une soirée où des gens (des blackeux-basiques-idiots que vous pourriez connaître et dont je ne citerai pas les noms) buvaient de la villageoise dans le but de se faire vomir et de recommencer. Vous voyez à quel point ça rend complètement demeuré de continuer à écouter Peste Noire ? Cette nuit-là, j'ai voulu partir très loin, je ne pouvais pas puisqu'il fallait attendre le premier RER. J'oubliais, en parlant de vin, Audrey Sylvain commence aussi à nous taper sur le système (« Quand je bois du vin »). Elle minaude sans arrêt, était-elle vraiment utile sur l'album ? Par ailleurs, nous assisterons encore à une envolée de crétinerie puisque « Quand je bois du vin » est au départ une danse popularisée au XVIème siècle par une chanson à boire du même titre sauf que Famine y a ajouté quelques phrases comme « Et jaillit ma gerbe sur ta table en bois, celle que nettoiera ta mère ». Enfin, j'en suis au point de demander si un jour j'aurais plaisir à réécouter
La Sanie des siècles ou
Ballade cuntre lo anemi Francor. Famine m’énerve intégralement. On a presque l'impression qu'il s'adresse uniquement à un certain public : le stéréotype du métaleux moyen.
Toutefois, le début du « Dernier Putsch » ressemble énormément à ce qu'on peut trouver sur l'album éponyme
Peste Noire. Cependant, j'ai juste une petite question : ça servait à quoi de s'auto-plagier ? Le riff accrocheur de 15 secondes au début n'en vaut même pas la chandelle vu la suite qu'on doit se farcir derrière. Famine braille comme un imbécile heureux, il siffle pour combler une suite de vides musicaux intersidéraux. Puis, pour raviver vos oreilles déjà harassées, on y trouve même un solo cliché type Heavy Metal qu'on a tous entendu des milliards de fois dans un bar pourri au village du coin. D'autres morceaux s'essayent au verlan ou du moins à un langage type « jeune », (« Payés sur la bête », « Dans ma nuit »...) même si ce n'est pas nouveau étant donné que l'on avait déjà eu le droit à ça depuis plusieurs albums. Juste, ce procédé est de plus en plus insupportable quand on ne sait pas le maîtriser. Je tenais également à préciser qu'on ne voulait pas une seconde version de « Dans ma nuit ». Ça suffit ! L'ennui est également un sentiment persistant, écrasant à cause de la longueur des morceaux dépouillés d'inspiration sur tous les plans (« Le Diable existe », « A la Chayse-Diable »).
La Chayse Diable est un peu comme le lamentable jeu « Les Visiteurs : La Relique de Sainte Rolande ». Dans le jeu, tu joues Godefroy de Montmirail et tu récupères des points de vie en ramassant des bouteilles de vin. Alors, Godefroy de Montmirail répète sans arrêt « Quand il y a de la vinasse, il faut la boire ». En fait, Famine incarne ce même personnage ennuyeux et irritant : il se trimballe dans la sphère Black Metal au lieu d'un château répétant toujours les mêmes thématiques et les mêmes structures de morceaux. Tout ceci en essayant d'être un mec loufoque intelligent parmi les cas sociaux du Black Metal. C'est la basse-court (« Avant le putsch ») du Black Metal. Ceci dit, les auditeurs ne sont pas dupes alors il faudrait vraiment arrêter de prendre les gens pour des idiots.
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