DOMMEDAGSSALME... Tout le monde s’est dit qu’on tenait derrière ce nom imprononçable et encore moins mémorisable une formation nordique. Eh bien non, c’est un projet anglais, sûrement fan de
ISENGARD qui a écrit une chanson portant ce nom . Et d’un seul homme. John Marshall. Apparemment bien dérangé ou très cynique, comme la pochette de ce deuxième album le prouve. Elle mérite bien d’être vue en plus grand :
Là, on se demande ce qui peut bien passer par la tête d’un type pour qu’il décide d’utiliser un dessin qu’un enfant trisomique de 6 ans et amputé des deux bras réussirait mieux ?
C’est assez fendard au début, mais on se met vite à réfléchir au sens qui pourrait s’y cacher, comme on essaie de comprendre un film de Godard, comme on essaie de comprendre une phrase de Ribéry, comme on essaie de comprendre une chanson de Patrick Sébastien... C’est une envie de simplicité ? C’est le rejet de la course aux effets spéciaux ? C’est le reflet d’une musique épurée ? C’est un foutage de gueule volontaire, afin de mieux coller à l’esprit black metal ? En tous cas ce n’est pas l’intérieur du livret qui nous donnera une réponse, ni même un indice. Celui-ci est désespérément vide, sans la moindre information, ni trace des paroles, ni remerciement, ni line-up. On tombe juste sur un autre dessin, tout aussi limité, accompagné du logo du groupe...
Certains crieront peut-être au génie. Qu’ils se calment vite, les huit morceaux en présence ne devraient pas les impressionner tout autant.
Domain est un album dans un style déjà trop visité et en mieux par d’autres pour donner envie d’y revenir, et il est bien trop long. Il s’agit d’un black metal dépressif mais encore hargneux. Celui qui frétille, tente de replonger dans l’eau mais n’arrive pas à sortir de sa bourriche. Il fait ce qu’il peut mais se fatigue vite, et pour le coup nous fatigue aussi. Pourtant le bougre n’est pas un manche. Il est parfaitement dans le ton et a des idées. Il créé les ambiances en utilisant des sons de guitare brumeux et une voix gémissante sans être pleurnicheuse, et la musique et chargée en mélancolie, nostalgie et désespoir. Mais il se perd aussi vite en chemin, étirant plus que de raison ses compositions.
Si encore les différences entre les morceaux étaient plus flagrantes, on pourrait être indulgent, mais là, on a vite l’impression de tourner en rond. Meilleur exemple : « Collapse ». A chaque écoute, je le trouve génial sur trois minutes, et peu à peu mon esprit vagabonde jusqu’à ce que j’entende la musique sans plus réellement l’écouter. Je me réveille vers la 10ème minute, me demandant quel groupe j’ai dans les oreilles.
DARKSPACE ? Non, l’aura y est plus faible… Et finalement chaque titre traine en longueur. Ils auraient tous dû être raccourcis presque de moitié, et ainsi éviter l’album de faire 79 minutes !
DOMMEDAGSSALME est un groupe tout de même méritant, qui saura accompagner une soirée ou deux, idéal lorsqu’on veut un fond sonore pour la lecture d’un bon livre. Il pourrait s’améliorer sur une prochaine sortie, en attendant il ne se démarque pas suffisamment pour faire partie des priorités.
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