chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Katechon - Coronation

Chronique

Katechon Coronation
Si ma curiosité avait déjà été aiguisée à la sortie de Man, God, Giant grâce à l’artwork sophistiqué et intriguant de Mari Oseland, cela n’avait pourtant pas suffi à me convaincre de m’aventurer dans l’univers obscur et troublé de Katechon. Deux ans plus tard, la même situation semble vouloir se répéter puisque le travail de la Norvégienne continue à me faire de l’œil, m’enjoignant tacitement à travers l’artwork de ce deuxième album à m’intéresser enfin à ce groupe que j’avais jusque-là choisi d’ignorer. Devant tant de signaux évidents, j’ai donc décidé de me rendre service, prenant ainsi la peine de découvrir Katechon à travers ce Coronation fraîchement sorti sur le label Nuclear War Now!.

Avant de rentrer dans les détails de ce nouvel album, un peu de vocabulaire d’usage puisque nombreux sont à mon avis ceux qui ignorent la signification du mot "katechon". Aussi ce dernier peut se définir selon ces termes : "Quel que soit la personne qui incarne le Katechon, l’expression de son action dans le monde est la moralisation. Le Katéchon est donc la morale et son retrait du monde est la condition de la venue de l’Inique.". Traversant les âges depuis des siècles et des siècles, ce mot est aujourd’hui empreint d’un fort sentiment de religiosité. Si je vous dit alors que le groupe est originaire de Trondheim en Norvège, vous ne devriez pas être surpris d’apprendre que Katechon s’adonne à la pratique d’un Black Metal que l’on qualifiera d’orthodoxe à défaut de pouvoir employer un terme peut-être plus adéquat.

Une chose est sûre, la musique de Katechon porte sur elle la fameuse étiquette "Nidrosian Black Metal" faisant ainsi le lien avec toute la scène de Trondheim (Black Majesty, One Tail, One Head, Mare, Celestial Bloodshed, Dark Sonority...). Par conséquent, si vous êtes déjà fin connaisseur, n’espérez pas être particulièrement surpris à l’écoute de Coronation qui malgré le signe d’une évolution évidente depuis la sortie de son prédécesseur, reprend peu ou prou l’ensemble des codes en vigueur parmi ces quelques groupes norvégiens.

Quoi qu’il en soit, même si je n’ai écouté ce premier album que deux ou trois fois, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour m’apercevoir que Katechon avait quelque peu mûri depuis la sortie de son premier album en 2013. Ainsi, les Norvégiens ont fait sur Coronation le choix d’une production plus compacte et plus massive dans le but de renforcer la portée de leurs compositions là où les titres de Man, God, Giant semblaient souvent plus rachitiques, plus "raw", plus Punk aussi. De même, le chant s’est quelque peu épaissi pour gagner en profondeur et en noirceur là où persistaient encore quelques traces des accointances Crust partagées par Leif Wullum dans son autre groupe (Sküll). Autre signe distinctif d’une mutation bel et bien entamée, un riffing plus étoffé qui tend désormais vers quelque chose de plus froid et lumineux mais aussi de plus élaboré et dissonant. On doit ce changement en partie à ces trémolo désormais bien plus nombreux (en cela, le premier titre de l’album est plutôt symptomatique de ce que l’on peut trouver tout au long de Coronation) qui viennent instaurer une atmosphère glaciale et aveuglante ainsi qu’à ces riffs sinueux et torturés à l’aura purement maléfique. Pour terminer avec ces évolutions plus ou moins significatives, difficile de ne pas évoquer cette alternance de passages francs et sans compromis marqués le plus souvent par un rythme soutenu et presque répétitif ("Desolation", "Humanity Deseased", "Asylum" à 0:44, "Shroud Of Death"...) et de séquences plus insidieuses, qui n’hésitent pas à tourner longtemps autour du pot avant de frapper à leur tour un grand coup ("Noble Men" et son break répété à plusieurs reprises, "Humanity Diseased" à 2:47, le début d’"Asylum", "Days In Delirium"...). Un constat facile à établir puisqu’un simple coup d’œil à la durée et au tracklisting de ces deux albums suffit à comprendre qu’il y a bien quelque chose qui a changé. Avec trois titres de moins, Coronation affiche pourtant la même durée de trente-quatre minutes. De fait, ce nouvel album offre finalement ce qui manquait sûrement à son prédécesseur à savoir davantage de diversité et de changements de rythme tout en conservant une approche tout ce qu’il y a de plus frontale et exigeante.

Bien qu’il soit sans grande surprise, le Black Metal de Katechon n’en est pas moins extrêmement recommandable, surtout depuis Coronation qui marque pour le groupe norvégien une série de petits changements importants. Ces derniers, une fois mis bout à bout, attestent d’un certain niveau de maturité et surtout d’une réelle capacité à progresser. N’espérez donc pas trouver ici la perle rare mais plutôt un album solide ayant gommé les quelques défauts de jeunesse de son prédécesseur. Rien de bien sorcier mais une recette maitrisée sur le bout des doigts qui ne souffre d’aucun défaut particulier. Amateur de Black Metal norvégien 2.0, ce deuxième album de Katechon me semble constituer une belle surprise à ne surtout pas ignorer.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Katechon
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines : (9)  7.76/10

plus d'infos sur
Katechon
Katechon
Black Metal - 2011 - Norvège
  

tracklist
01.   Desolation  (04:05)
02.   Noble Men  (03:12)
03.   Humanity Diseased  (06:18)
04.   Asylum  (03:51)
05.   Days In Delirium  (03:59)
06.   Shroud Of Death  (04:20)
07.   Death Is King  (04:28)
08.   Coronation  (04:33)

Durée : 34:46

line up
parution
30 Juin 2015

Essayez aussi
Ustalost
Ustalost
Before the Glinting Spell Unvests

2021 - Gilead Media
  
Dux
Dux
Carnations

2015 - Asgard Hass
  
Solar Cross
Solar Cross
To The Ever Gleaming Pinnacle Of Timeless Mastery

2022 - Ixiol Productions
  
Gaua
Gaua
Feeble Psychotic Vortex (EP)

2018 - Altare Productions
  
Kawir
Kawir
Adrasteia

2020 - Iron Bonehead Productions
  

Drowning / Misgivings
Requiem For Gods Perdition ...
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique